Stop à l’impunité totale de l’industrie de la malbouffe
Chère lectrice, cher lecteur,
Yatis, 4 ans, a frôlé la mort… après avoir mangé une pizza surgelée[1].
Son histoire fait froid dans le dos.
Le 14 mars, Yatis, se met à vomir soudainement. Il ne mange plus, ne boit plus rien et n’urine plus.
« Je n’aime pas ça », confie son pédiatre à sa maman[2].
Sa santé se dégrade alors très vite. On lui diagnostique une grave insuffisance rénale. Il est emmené en urgence, par hélicoptère, à l’hôpital d’Amiens.
Il y passe 12 jours en réanimation.
« Ses yeux se creusaient, il avait comme deux coquards, j’ai vu mon fils mourir », témoigne la maman de Yatis[3].
Après trois tentatives de dialyse, l’enfant sera sauvé in extremis.
En cause, la bactérie E. Coli retrouvée dans des pizzas surgelées d’une grande enseigne.
Malheureusement, certains enfants n’ont pas eu autant de chance que Yatis.
En France, deux enfants seraient décédés à cause d’E. Coli[4].
Et des dizaines d’autres seraient concernés !
Depuis le début de l’année, Santé Publique France a déjà confirmé 27 cas d’infections graves à E. Coli[5], et étudie le cas de 75 enfants qui auraient eu des symptômes similaires[6].
Le 30 mars, le ministère de la Santé a reconnu dans un communiqué qu’il y avait bel et bien « un lien entre plusieurs cas et la consommation de pizzas surgelées contaminées par des bactéries Escherichia coli[7]. »
La marque, a rappelé ces produits… mais cela suffira-t-il à empêcher d’autres scandales similaires ?
Je n’y crois pas, et c’est pourquoi je vous demande, s’il vous plaît, de m’aider à agir pour notre santé, celle de nos enfants et de nos petits-enfants.
Car cette histoire n’est peut-être que la partie émergée de l’iceberg…
« Il y avait des mégots dans les bacs de sauce » Les révélations chocs d’un ancien employé
À la suite de ce scandale sanitaire, un ancien employé vient de faire des révélations fracassantes sur les conditions d’hygiène des usines d’une grande multinationale.
Cet homme, qui a travaillé pendant 18 mois dans une fabrique de Caudry, dresse un tableau répugnant de la propreté là -bas[8] :
- Des « champignons aux murs » de l’usine
- Des « bouts de nourriture qui restaient à certains endroits pendant plusieurs jours, plusieurs semaines »
- Des « vers de farine » sur les tapis où passent les pizzas »
- Des « mégots de cigarette » dans les bacs à sauce
- Des employés qui ne se lavaient pas les mains après leur passage aux toilettes
L’ex-salarié n’est pas surpris par le scandale actuel. Au contraire, il « s’étonne qu’il n’y ait pas eu d’accident avant ». Il avait d’ailleurs alerté la direction à plusieurs reprises, mais rien n’a changé.
Selon l’avocat des familles des victimes, « LES DIRIGEANTS NE POUVAIENT IGNORER LA SITUATION[9]. »
Les industriels se fichent-ils de nous ?
Si ce témoignage est validé, ce qui se passe est extrêmement grave.
Nous savons bien que l’industrie agro-alimentaire se soucie plus de son profit que de notre santé.
De nombreuses études scientifiques suspectent la malbouffe d’avoir un impact catastrophique sur notre santé : diabète, hypertension, cancer et même sur le cerveau de nos enfants[10].
Mais là , c’est encore pire !
Ces récentes révélations, si elles sont avérées, laissent penser que certains industriels travailleraient dans des conditions d’hygiène déplorables, en toute connaissance de cause et sans le moindre scrupule, quitte à mettre directement les consommateurs en danger de mort.
C’est très choquant…
Et ce n’est malheureusement pas un cas isolé.
Des scandales chaque année… et ça continue !
Ces dernières années, de nombreux scandales sanitaires ont été révélés au grand jour.
Et je crains que cela ne soit que le début si nous n’agissons pas immédiatement.
Voici quelques exemples :
- 1986 : tout le monde se souvient de la fameuse vache folle, une infection mortelle causée par les farines animales que les industriels donnaient aux bovins. Malgré cela, l’union européenne prévoit de réautoriser les farines animales pour nourrir les porcs et les poules[11]
- Le lait maternel frelatĂ©Â : en 2007, une entreprise reçoit des plaintes contre son lait, qui rend les bĂ©bĂ©s malades. Il faut attendre un an avant que des tests soient effectuĂ©s et rĂ©vèlent la prĂ©sence de mĂ©lamine, une substance utilisĂ©e dans les colles et les rĂ©sines. Au moins 6 enfants dĂ©cèderont et plus de 300’000 tomberont malades[12].
- Le porc transformé au borax : en 2011, on découvre que du porc, bon marché, a été « transformé » en bœuf pour être vendu plus cher. Pour lui donner l’apparence et le goût du bœuf, la viande était passée au borax, une substance hautement cancérigène interdite dans l’alimentation et utilisée dans les pesticides et les détergents[13].
- Plus récemment, une intoxication à grande échelle en oxyde d’éthylène, un gaz utilisé comme pesticide et classé comme cancérigène, a obligé les industriels à retirer des milliers de produits dans le monde entier : glaces, thés, biscuits, produits apéritifs… Selon l’ONG Foodwatch, qui a sonné l’alerte, cette fraude existait depuis plusieurs mois, voire plusieurs années avant d’être repérée[14].
- Et que dire des nombreuses vidéos cachées tournées dans les abattoirs qui montrent la cruauté et l’insalubrité de certains de ces établissements ?
- Des scandales comme ceux-ci, il y en a des centaines. On pourrait encore citer le scandale des matières fécales dans les tartelettes d’un géant du meuble, les lasagnes de cheval à la place du bœuf ou encore les graines germées contaminées en 2011… (et c’est sans compter les nombreux scandales de l’industrie pharmaceutique : Médiator, Dépakine, Lévothyrox…)
Combien de morts allons-nous encore attendre avant de dire STOPÂ ?
La vérité, c’est que les fraudes sont beaucoup trop nombreuses et nos organes de surveillance trop limités pour y faire face.
L’organisation de défense des consommateurs Foodwatch dénonce d’ailleurs le manque de moyens mis en place pour empêcher ces dérives.
Selon elle, « en dix ans, la Répression des fraudes a perdu 416 postes[15] ».
« Du côté de la Direction générale de l’alimentation en charge de l’inspection vétérinaire (abattoirs, etc.) et aussi phytosanitaire (pesticides), le nombre des inspections sur la sécurité sanitaire des aliments a diminué de 33% entre 2012 et 2019. »
Les scandales se multiplient… et pendant ce temps-là , nos agences diminuent leurs moyens ?!
C’est complètement incohérent !
C’est à se demander si nos autorités veulent vraiment empêcher ces scandales sanitaires.
Combien faudra-t-il de morts avant que notre gouvernement ne réagisse ?
Bien sûr, je ne recommande pas la consommation de produits industriels… Mais cela peut arriver à tout le monde d’en prendre de temps à autre.
Nous ne pouvons pas tolérer que des industriels continuent d’agir en toute impunité, au mépris des lois et de notre santé.
Pensons à ces enfants contaminés à cause d’une simple pizza.
À ceux qui sont morts à cause de la bactérie E. Coli.
Et à tous ceux qui pourraient, demain, être victimes des fraudes ou des mauvaises conditions d’hygiène de l’industrie.
S’il vous plaît, cliquez ici et signez cette pétition pour que nos autorités renforcent les mesurent de surveillance à l’encontre des grosses industries agro-alimentaires.
Je vous remercie d’avance pour votre aide.
Amicalement,
Florent Cavaler
bonjour, dans votre papier avec lequel je suis globalement d’accord, vous dites ceci : « Du cĂ´tĂ© de la Direction gĂ©nĂ©rale de l’ alimentation en charge de l’inspection vĂ©tĂ©rinaire (abattoirs, etc.) et aussi phytosanitaire (pesticides) » =, ce que vous dites n’a pas de sens. En effet vous ignorez le sens des mots « phytosanitaire » et « pesticides » qui sont employĂ©s Ă contresens. Phytosanitaire : Ă©tymologie : « santĂ© par les plantes » et pesticide :  » tuer les maladies contagieuses ». il y a des pesticides chimiques et des traitements chimiques. vĂ©rifiez vos sources. Camus a dit : »mal nommer les choses c’est ajouter aux malheurs du monde. ». Le gagnant ; l’industrie chimique prĂ©sente partout. cordialement.
Cher monsieur,
Vous avez certes raison quant à la définition littérale du mot.
Néanmoins, dans le monde agricole :
« Les produits phytosanitaires se répartissent en trois grandes catégories, qui ont chacune leur terrain d’action :
• les herbicides, qui agissent principalement sur les “mauvaises herbes” ;
• les fongicides, qui servent à éliminer les champignons ;
• les insecticides, qui permettent de repousser les insectes nuisibles.
Les herbicides, fongicides et insecticides peuvent être d’origine naturelle (agriculture bio) ou des produits de synthèse. Leur action préventive ou curative sur les plantes leur donne le qualificatif de phytosanitaire. »
J’ai parlĂ© d’herbicide : le roundup, ce poison systĂ©mique tant dĂ©criĂ© et Ă raison, est un phytosanitaire herbicide.
Ce qui veut dire que ces produits phytosanitaires toxiques issus des empoisonneurs de l’agrochimie préservent peut-être la santé des plantes, mais certainement pas la notre.
Et c’est de la notre que traite l’article.
Très cordialement
C’est triste Ă dire mais beaucoup de gens sont « sales ».. J’ ai souvent remarquĂ© que beaucoup voudraient que la poubelle (quand il y en a une!!) se dĂ©placent vers eux et non pas l’ inverse.
Dernièrement un jeune femme venait de terminer une petite bouteille d’ eau en ville et pour s’ en dĂ©barrasser l’a dĂ©posĂ©e sur la marche d’ entrĂ©e d’ un immeuble. Je lui ai couru après , je lui ai fait remarquer gentiment qu’ il y avait une poubelle Ă 2 pas, Ă cĂ´tĂ© des feux oĂą l’on allait traverser la rue. Prise de cours , elle s’ est « platement » excusĂ©e et a fait 1/2 tour, rĂ©cupĂ©rer sa petite bouteille et l’ a mise Ă la poubelle. C’ est un ex. parmi d’ autres!!
Des pique-niqueurs dans un parc qui jettent leurs dĂ©chets de pique-nique sous le banc qu’ils occupent plutĂ´t que de se lever pour aller les jeter dans une poubelle Ă mĂŞme pas 2 mètres d’ eux, c’ est courant!!! et dĂ©solĂ©e mais j’ aurai encore bien d’ autres exemples.
Je crois qu’ au Japon, (sauf erreur), une personne prise Ă jeter des dĂ©chets, doit payer une amende………et on se demande pourquoi ce pays est si propre!!
A bon entendeur, salut!!!
J’adore vos articles mais là je suis obligée de réagir : « lait maternel frelaté » ?!
Le lait maternel est le lait que produit une maman mammifère pour son enfant.
Ici vous devez donc parler des PCN (prĂ©parations commerciales pour nourrissons). Car n’oublions pas que mĂŞme l’appellation « lait maternisé » (si c’est ce que vous vouliez dire) est interdite depuis plus de 30 ans…