Prière de mourir… quand on vous le demande

Sait-on encore la place capitale qu’occupaient le deuil et les funérailles à l’époque de nos grands-parents ?

Tout commençait avec le curé qui, à peine prévenu de la mort, allait sonner les cloches de l’église.

« Cling-Gling-Kling », le deuil pouvait commencer, pour une durée d’une année !

Dans la maison du défunt, un nouvel invité débarquait : le silence. On n’y parlait plus qu’à voix basse. L’horloge de la maison elle aussi était arrêtée à l’heure de la mort.

Puis les membres de la famille effectuaient la toilette du défunt, en l’habillant de ses plus beaux vêtements. Le plus souvent, le mort reposait sur son lit, un chapelet dans les mains, dans une chambre tapissée de tentures noires, sous la protection d’un crucifix barré lui aussi de crêpe noir.

À l’extérieur de la maison, d’autres tentures signalaient le deuil aux passants, comme pour leur demander de prendre leur part à la douleur de la famille. Et les gens s’exécutaient : un chapeau qu’on soulève en signe de respect, une tête qui se baisse…

Quant aux proches, amis, voisins, ils étaient invités à venir s’incliner devant la dépouille du mort pendant les trois jours où il pouvait ainsi être « veillé ». Bien sûr, à chacun des visiteurs on offrait un verre, une collation, le meilleur de l’hospitalité.

Puis on plaçait le mort dans son cercueil, vissé en présence d’un agent public, prêt pour son dernier voyage. Mais quel voyage ! Du cinq étoiles !!!

La procession le conduisait d’abord à l’église, puis au cimetière : un corbillard tiré par quatre, parfois six chevaux drapés de noir, cahotant sur la route, suivi par des femmes voilées, des enfants silencieux, des hommes portant un brassard noir.

Plus le mort avait été quelqu’un (sous-entendu quelqu’un d’important), plus la procession était longue.

Une fois en terre, on dirait encore des messes pour le salut de son âme, on ferait des prières, on aurait des intentions. La famille offrirait un dernier verre, puis commencerait son long deuil, toujours sous le règne du noir, symbole de douleur et d’affliction.

 

Pas de « Cling-Gling-Kling » lors des funérailles

 

La mort autrefois, c’est vrai que ça avait de la gueule !!

Mais les choses ont changé et aujourd’hui, le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle se fait plus discrète. Elle est à peine « tolérée »… On meurt à l’hôpital, en catimini, presque « quand on vous le demande ». D’ailleurs on ne dit même plus que les gens meurent. Ils sont « partis, décédés, envolés ».

La chose entendue, la chambre est lavée, balayée, évacuée, prête à accueillir le suivant.

Faire un deuil ? « Mais pourquoi donc ? », « Oh, et tout ce noir, c’est trop sinistre… »

Pas de Cling-Gling-Kling non plus. Il faut dire qu’il y a longtemps qu’on ne croit plus en grand-chose. Et sonner les cloches, c’est un coup à s’attirer un procès d’un voisin qui trouve que ça fait trop de bruit.

Certains voudraient bien une messe quand même, mais là, ce sont les curés qui manquent.

D’autres se retrouvent juste comme ça, autour d’une tombe ou d’une urne. Ils font lire un poème, quelques mots qui se voudraient rassurants, passent une chanson de Gilbert Bécaud ou de Dalida que « le défunt aimait tant ». Mais à voir leurs airs perdus, leurs petits mouvements maladroits pour trouver quelque chose à faire d’eux-mêmes dans le funérarium, ça n’a pas trop l’air de marcher…

Le pire, de nos jours, c’est qu’après bien des crémations et des enterrements, il n’y a même plus de verre offert ! Disparus le kir du voyageur ou le mousseux du cousin qui vient de loin.

À vous faire regretter, comme disait Brassens :

« L’époque des m’as-tu-vu-dans-mon-joli-cercueil
Où, quitte à tout dépenser jusqu’au dernier écu
Les gens avaient à cœur d’mourir plus haut qu’leur cul »…  

 

Interdire la mort

 

Je vous le dis comme je le pense : j’ai l’impression qu’on a tous perdu dans cette affaire. Les morts, qu’on expédie maintenant aussi vite dans leur nouveau chez-eux que des colis Amazon, et puis nous, les vivants. Qui restons avec un goût amer dans la bouche.

Et si l’on retrouvait un peu de prétention, un peu d’orgueil bien placé !!! Et si l’on redonnait son lustre à la mort, plutôt que d’essayer de la cacher à défaut de pouvoir l’interdire.

Car dans le fond, c’est ça le problème : cette mort qui pavoisait autrefois par processions entières, qui traversait les villages en montrant fièrement sa nouvelle « prise », notre société actuelle a décidé de faire comme si elle n’existait pas.

Vous aurez remarqué comme moi que cela ne change pas l’issue du problème. Du moins pas encore, car il paraît que Google a pour ambition de « tuer la mort » [1].

En attendant de voir ça, que faire ?

Peut-être commencer par réfléchir au rôle et à la place qu’occupe la mort dans nos pensées ou nos conversations.

Ose-t-on seulement aborder le sujet ? Avec des amis, ou pire : en famille…

La mort a-t-elle seulement porte ouverte chez nous ? Dans le cas contraire, réfléchissons : puisqu’elle a les clés, autant se préparer à l’accueillir…

Voici par exemple une réflexion qui m’a semblé intéressante, à propos des funérailles. Celle du Dr Gérard Leborgne [2] :

« Les funérailles sont un arrêt dans la routine et le train-train.

Il y a des rendez-vous à déplacer, une ou deux journées de travail à supprimer, un trajet à prévoir, seul ou à plusieurs, une nuit à passer à l’hôtel chez un ami ou un parent, avec la joie aussi de se retrouver et en plus, au-dessus de nous, cette prise de conscience, cette élévation, comme si c’était un cadeau de celui qui part, de nous donner ce moment de rassemblement autour des familles dans les larmes, avec le cœur béant. »

Voir les funérailles comme un cadeau ? Et pourquoi pas ?

Car au delà des larmes et de la tristesse, elles nous offrent aussi un moment unique, où les vivants sont en communion avec les morts, un court instant tous ensemble, avant que chacun ne retrouve sa place.…

Et avant que Google ne tue tout le monde, la mort y compris, n’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez  en bas de cet article.

Amicalement,

Florent Cavaler





[1] Laurent Alexandre: « Google veut tuer la mort »

[2] Dr Gérard Leborgne, 120 réponses d’un médecin de terrain aux pathologies d’aujourd’hui, editions du Dauphin.

222 réponses à “Prière de mourir… quand on vous le demande”

  1. Christine dit :

    Article ancien et qui m a vivement interpellé. Ma Mère est morte tout récemment à l hôpital longs séjours où elle résidait depuis 2 ans. Sa chambre était donc un peu aménagée d objets personnels. Entre le moment où j ai été avertie de sa mort vers 2h du matin et mon arrivée à 2h30 du matin tous ses objets personnels, vêtements, décoration et même un fauteuil personnel avaient été retirés de la chambre. Même ses 2 oreillers perso. Il a suffit de 30 minutes et je suis arrivée dans une chambre vide de tous ses objets personnels. La déshumanisation de l APHP.
    Pour l’organisation des obsèques en très proche banlieue parisienne mes sœur et frère voulaient une simple bénédiction.
    J ai organisé tout l inverse avec une messe complète avec textes choisis, lectures, psaumes. J ai lu un hommage et j avais loué un sonneur breton de cornemuse qui a joué Amazing Grace en accompagnant le cercueil de ma Mère jusqu à l autel. La messe a été accompagnée à l’orgue durant toute la cérémonie.
    Une photo de ma Mère était posée sur le cercueil à l église.
    Il y avait beaucoup de fleurs.
    Après le cimetière, il y a eu une collation dans une salle paroissiale qui a réunit toutes les personnes présentes.
    Une photo de ma Mère, une bougie allumée et un petit bouquet de roses étaient posés sur une table.
    Les obsèques de ma Mère ont été de vraies obsèques pour elle, en sa mémoire.
    Je me suis sentie extrêmement soulagée et heureuse de n avoir pas suivi le souhait d obsèques « timides » que souhaitait ma fratrie. Il a été rendu hommage à la vie de ma Mère mais également à sa mort. Ma Mère a eu de vraies et belles obsèques.

  2. vandenbussche dit :

    la mort n est pas triste!!c est de l égoisme de celui qui reste .
    l épreuve est celle de ne plus voir la personne décédée ..
    respecter son départ l accepter afin que le défunt puisse vivre ce qu il a à vivre dans l audelà

  3. Claudie dit :

    J’ai 68 ans et depuis l’enfance la mort me désole et surtout ce qui va avec : le noir.
    Je ne vais jamais aux enterrements (excepté celui de mon père et de ma mère par respect pour eux).
    Depuis 5 ans j’ai fait le nécessaire : don de mon corps à la Science et je demande de ne pas avoir d’obsèques – j’ai perdu la foi depuis longtemps-. On n’a pas besoin de cela pour faire son deuil, il suffit de garder le souvenir des êtres chers. Autrefois on continuait à vivre dans la même région mais maintenant les familles s’éparpillent alors une tombe? à quoi bon.. Une urne ? qu’en ferait mon fils?

    • Korbeux dit :

      En fait je suis un peu d’accord avec ce que vous dites.Chacun fait comme il en a envie par rapport aux enterrements et à la mort.Je ne vais pas aux enterrements.Parce que je préfère accompagner quelqu’un du temps de son vivant.J’ai dit à mon père avant qu’il parte combien j’avais eu de la chance d’être sa fille et ça nous suffit finalement.Je ne sais pas où va l’esprit et que certains rites dictent notre vie ne m’intéressent pas plus que cela surtout si c’est le fait religieux.Dans ce cas pourquoi ne pas faire un rite sur le mode système solaire si on pense qu’on se réincarne en étoile.La mort est un passage vers quelque chose d’autres qui est trop entouré d’un discours « psychologique » une autre morale en quelque sorte qui fait que nous suivons comme des moutons un rite établi qui s’appelle ‘morale’ finalement et qui fait que quand quelqu’un ne se rend pas à un enterrement on entend « ah mais pourquoi il ou elle n’est pas venue? » « il ou elle est malade? » « il ou elle ne s’entendait pas avec le défunt? » ou encore « son absence,c’est pour faire son original »…Ce moment de serenité qui doit lêtre

  4. SAM dit :

    Bonsoir, je suis en retard de quelques mois, mais je trouve vos infos toujours très intéressantes.
    la mort : j’y suis confrontée depuis 2 ans, à se demander quel vent souffle sur la famille car ça n’arrête pas ! dont 3 personnes proches et chères à mon coeur, et 2 autres dont la médecine ne laisse pas beaucoup d’espoir…Difficile à admettre et à accepter, encore plus quand la mort est subite. Je pense qu’il ne faut pas craindre de mourir ; le plus intolérable, c’est la souffrance qui existe encore de nos jours, dans les hôpitaux.

  5. Favre dit :

    Bonjour.
    C’est vrai que la mort est un sujet tabou.Certains enfants ne voient pas leurs grand-parents morts et ne vont pas à l’enterrement.pourquoi’La mort fait partie de la vie.La mort c’est un départ vers autre chose.Certains disent que la naissance est pire que la mort.La mort est triste pour ceux qui restent.Les veillées c’était bien pour les morts car ils ont besoin de prières pour leur nouveau chemin,mais aussi cela permettait à la famille de faire son deuil.J’ai rencontré des personnes de plus de 40ans qui n’avaient pas fait le deuil de leur grand-mère ou grand -père ou papa ou maman parce qu’ils avaient été jugés trop jeunes lors du décès.Il ne sert à rien de nier les faits quels qu’ils soient car un beau jour il faudra y faire face.J’adore les cloches.Pour toutes les occasions elles ont leur place.Bonne continuation pour vous.
    Dominique Favre

  6. Agnès dit :

    Nous avons oublié l’importance du rite. Les rites sont sans doute bien plus importants qu’on ne le pense actuellement. Ils étaient autrefois assurés pas l’église, mais nous qui l’avons quittée, et nous avons jeté le bébé avec l’eau du bain. Nous avons besoin de rites et ne savons plus comment faire… La preuve en est que nous envisageons la mise en place de funérailles civiles (tout comme pour le mariage et le baptême).
    Par ailleurs, la mort et la vieillesse sont de plus en plus honteuses dans notre société de la réussite et du paraître. N’oublions pas : une société se juge à la manière dont elle prend soin de ses faibles, fous, malades et de ses vieux !

    • De Leydet dit :

      Quand la mort arrive par surprise, brutalement, alors que rien ne laissait prévoir ce qui allait se passer, ceux qui restent sont sous le choc, hébétés, perdus… Difficile d’accepter que la mort fait partie de la vie, difficile aussi d’entendre dire « c’est une belle mort ». Pour continuer sans celui ou celle qui est parti(e) reste juste à s’accrocher à cette idée que la mort n’est qu’un passage vers autre chose et qu’un jour on retrouvera celui ou celle qui nous manque chaque jour un peu plus.

  7. José dit :

    très belle réflexion!
    la mort à l’hôpital me semble être un drame, et pire encore, le fait de garder les défunts en maison funéraire, certes en chambre privée.
    Drôle d’évolution pour notre société.
    Est-ce cela la modernité?

  8. Vincent Jeannette dit :

    Merci pour ce commentaire ,oui quelques personnes prendrons le temps de s’arrèter pour honorer leur mort,et partir vite, mais le travail de deuil dois se faire,et plus on auras pris le temps au moment de la disparition,plus facile seras le deuil merci de nous avoir fais arret quelque instant

  9. Lafontaine dit :

    Merci pour ce rappel historique et sur la réflexion que vous suggérez sur la mort. Ancienne IDE en EHPAD, cela me semble important et bienvenu. Merci

  10. REAL dit :

    Témoignage d’une maison de retraite (où j’ai exercé) :

    Médecin coordinateur très sérieux et humain, à qui la Direction a dit texto :

    « Vous ne faites pas mourir les personnes âgées assez vite ! » … Ce médecin a été très choqué, et moi aussi. Ces paroles n’étaient pas prononcées à la légère. IL FAUT SAVOIR QU’APRÈS CHAQUE DECES, LE PRIX DE LA CHAMBRE PEUT AUGMENTER !

  11. Manuela dit :

    En vous lisant, je me réjouis de venir d’une région ou les traditions sont tenaces et le respect humain aussi. Mon papa, 85 ans, est mort cet été, dignement, simplement, j’ai fait mon temps nous a-t’il dit, je ne regrette rien. Il nous a même permis de l’accompagner vers son départ ultime. Hospitalisé, nous l’avons assisté et avons beaucoup parlé, souvent tard le soir. Il nous parlait de sa sépulture, de ce qu’il souhaitait. Il nous a tout simplement préparé à son départ, très fort Papa. .Après 2 jours de visites ininterrompues au funérarium, ce fut plusieurs centaines de personnes (famille, amis) qui l’ont accompagné jusqu’à sa dernière demeure. La vie de papa a été évoquée selon son souhait pendant la très belle cérémonie puis une longue procession vers le cimetière lui permettant même de passer une dernière fois devant sa maison. Ensuite tout le monde s’est retrouvé à la salle des fêtes du village pour des moments d’échanges, d’émotions et de partage. MORT en sanscrit signifie VIE. Elle continue n’est-ce pas ?

  12. oliviers dit :

    comment ne pas rester indifférent alors que pour les obséques religieuse il n’y a plus de prêtres pour les célébrer et qu ce sont des dames (patronnesses) qui officients par quelque vagues prières

  13. mambourg guy-mambo@hotmail.com dit :

    bel article ca permet de réfléchir à l avenir qui nous attend tous
    mais aussi aux souvenirs du passer réflexion dans ma faille Un enterrement c est comme un petit mariage toute la famille est là !!!
    Chez un ami c était belle musique et alcool à volonté ,l’alcool rend moins triste

  14. hameon dit :

    En effet de nos jours les jeunes fuient la mort comme s’il avaient peur d’elle. J’ai 69 ans et pour moi la mort n’est qu’une étape dans notre venue , on nait, on vie, et on meurt, voici ma perception de la vie d’un l’homme sur cette terre, j’essais d’en profiter le maximum. Cette fin nous en discutons avec mon mari et nous trouvons cela très naturelle puisque nous savons qu’elle arrivera tôt ou tard, alors autant l’aborder avec sérénité, c’est notre avis, maintenant libre aux autres de penser autrement.

  15. Baboin Xavier dit :

    Je suis tout à fait daccord avec vous. La mort doit ê célébrée et permettre à tout le monde de se retrouver pour un moment de fête.

  16. Guilhelmen dit :

    Chez-vous il y a encore les visites chez le défunt, c’est l’occasion de revoir la famille lointaine, les amis et se rememorer les souvenirs vécu avec le défunt, souvent des moments de rigolades, on boit un verre, on mange, l’instant n’est pas triste et pour les visiteurs c’est aussi le moment de dire au revoir, quant à l’après cérémonie une petite halte dans la maison familiale ou nous attend café, et gourmandises diverses un moment convivial qui fait du bien au proches qui n’ont souvent pas envie de se retrouver en tête à tête, je ne suis pas vieille je n’ai que 49 ans et chez nous même les jeunes continue ce rituel, mervi de ce message qui fait du bien à entendre CG.

  17. Marie dit :

    Belle réflexion et combien vraie ! Mais dans notre société il n y a pas que la mort qui est amoindrie :l amour l e mariage la sexualité la famille … (Elles sont recomposées )… Beaucoup de superficiel ,on consomme et… On passe à autre chose …. A l image des journaux à la radio ou les nouvelles de l actualités sont annoncées sans là moindres ponctuation ou temps d arrêt entre elles … Tout est lissé ..

  18. Raymond dit :

    Bonjour,
    Le « meilleur » souvenir que j’aie d’un décès, c’st le repas qui a suivi, organisé et réglé par le défunt.
    Un vrai savoir (mourir) vivre !

  19. felix-pelhate danielle dit :

    la mort fait partie de la vie et pourtant de nos jours quand on en parle on vous regarde de travers. Vous avez du mal à faire votre deuil ….. les gens s’étonnent, c’est pas normal ! alors c’est bien que vous en parliez .

  20. Sergio dit :

    Avant, on « mourait », souvent de « vieillesse » car pas autant d’explications que maintenant sur la raison du décès. Maintenant on meurt de « maladie », ce qui est moins facilement acceptable…

  21. bernard dit :

    merci pour cette lettre magnifique ,et si terriblement vraie.Je souhaiterai m’abonner comme indiqué plus loin mais en adressant un chèque !A quelle adresse,?

  22. Nicole Mocquant dit :

    La notion du  » sacré  » s’est bien étiolée !
    Et c’est regrettable et préjudiciable .

  23. giquel dit :

    je tout à fait d’accord avec votre réflexion sur la mort pour l’avoir vécu de cette façon dans notre jeunesse . Je n’ai jamais été choqué par la mort , nos grand- parents et parents nous expliquaient les choses et je n’ai pas peur de mourir .Et les réunions autour d’une table après des obsèques sont des moments d’échanges et de partages .Merci.

  24. Catherine Saint-Guily dit :

    Il est de plus en plus compliqué d’accompagner les siens qui vont mourir ou d’assister à leurs obsèques, et pas seulement du fait de l’éloignement. Ces temps sont comptés très chichement par la plupart des conventions professionnelles : un jour pour enterrer son père ou sa mère ! Quant aux AMP et aides-soignantes qui travaillent dans les unités de soins palliatifs, la charge de travail est devenue tellement hétéroclite et décentrée de leurs priorités qu’elles n’ont même plus le temps de tenir la main d’un mourant. Radinerie féroce du « tout-économique » ! La vie, on ne veut pas voir, la mort non plus. Pourtant, les archéologues ont trouvé que l’humain est le seul animal qui enterre ses morts…. C’est dire si nous sommes loin de nous-mêmes !

  25. katel dit :

    Votré réflexion sur la mort me rémémore les deux derniers décés proches, mon père qui est parti en quelques jours, à l’hopital, sans que nous soyons auprès de lui, et la grand mère de mon mari, décédée à la maison entourée de ses enfants, dans le calme et l’acceptation. Leurs funérailles ont été le prolongement de leur décès, juste un recueillement à l’église et hop direction le crématorium pour l’un ! et une cérémonie organisée et gérée par les petits enfants et arrière petits enfants pour l’autre, avec des poèmes et des chansons. lorsqu’on prend en main , vraiment, les funérailles, on crée un nouveau lien et aussi des souvenirs sereins.

  26. Michèle dit :

    Il faut remettre les choses à l’endroit. Pour pouvoir appréhender la mort comme vous le décrivez il faut d’abord avoir appris à vivre, vivre avec un grand V. Hors, c’est ce qu’il manque à notre société actuellement et de plus en plus. Les parents sont trop souvent défaillants, du coup le sens des valeurs disparaît, dont celle du respect de la vie. Dans ces conditions, que signifie la mort ? Le débat reste ouvert….

  27. Marie-Hélène dit :

    Intéressante analyse…et même, oserais-je dire….rafraîchissante!

  28. DESBOIS Anne-Marie dit :

    Mon père est mort il y a 18 mois. Cet évènement a été l’occasion de se retrouver entre frères et sœurs (nous sommes 7) et notre mère pour préparer une belle célébration, se remémorer nos souvenirs d’enfance, nous apercevoir que les liens entre nous sont très forts et se sont d’ailleurs renforcés depuis. C’était aussi l’occasion de se retrouver, suite à la cérémonie, entre cousins, oncles, tantes, amis que nous ne voyions plus forcément, autour d’un repas dans le jardin. Puis il y a aussi les moments où l’on se retrouve au cimetière tous ensemble (à Noel, le jour de son anniversaire etc.). Oui le deuil existe encore et la cérémonie a été « profonde » et remplie d’amour pendant une heure et demi à l’église. Pour ce qui est du moment de la mort proprement dite, mon père est décédé à l’hôpital, comme vous dites, suite à une hémorragie cérébrale, donc impossible de le ramener à la maison. Nous avons passé un grand moment de la nuit à ses côtés puis le lendemain la chambre était effectivement prête pour « le suivant ». Mais y a t-il encore beaucoup de personnes qui meurent chez elles entourées des siens ? je ne pense pas (voir le film « médecin de campagne » ou ce médecin insiste auprès de sa remplaçante pour qu’un de ses patients reste chez lui car son souhait est d’y mourir en paix).

  29. ROBERT dit :

    J’ai peu de choses à dire sur la MORT….
    1.) La mort est un moment teste pour celui qui se trouve face à elle. De plus ,peut être le bilan du mourant sur sa vie passée courte ou longue sur cette terre.
    2.) Une question à se poser aussi bien pour le vivant que pour le mourant , Qui a t il de l’autre côté ? Quelle peut être cette autre dimension où on rentrerait , et, cela pour un bon bout de temps !!!….?? Robert

  30. Pellizzoni dit :

    Bonjour,
    Mon avis personnel : J’aimerai , bien sur, être accompagné en fin de vie, avec véritable compassion mais sans cérémonial particulier.
    Pour moi la mort est le passage dans la prochaine vie, selon la loi du Samsara.
    Quant mon corps, vidé son essence, ne sera plus qu’une dépouille, je ne tiens pas à ce qu’il encombre l’espace des vivants

  31. Lynette dit :

    Bonjour. Bonne étude sur la mort. Nous ne devons pas éviter de parler de ce sujet, car qu’on le veuille ou non, la mort fait partie de la vie. Nous avons vécu l’an dernier le décès de mon beau-père, toute la famille proche (épouse, fils, belle-fille, petits-enfants et arrières petits-enfants (le dernier a 9 ans) s’est refermée dans un cocon protecteur en évoquant la vie du défunt et notre propre mort. La mort existera toujours,

  32. Valenduc Isabelle dit :

    oui ça fait du bien de parler du temps qui ne peut pas passer plus vite que lui même.
    parce qu’on ne peut pas obliger notre coeur et notre esprit à aller plus vite

  33. Jacqueline MINET dit :

    En ce jour de Toussaint celà fait du bien de lire votre article et tous ces témoignages. Dans ma famille, mon Père, ma Mère et mon Mari sont restés à la maison après leur décès. La famille et les voisins et amis nous ont réconforté. Il me semble qu’en Bretragne l’on a encore le culte de la mort. Toute petite j’ai toujours eu l’habitude d’aller au cimetière (j’ai 83 ans) et pas seulement le 1er novembre . Merci .

  34. legrand odile dit :

    Merci. Je viens d’apprendre par une amie écossaise qu’il existe de nombreux Death Bars (des bars de la mort) en Ecosse et peut-être en Angleterre (je ne me souviens plus!) où les personnes présentes parlent de la mort, ce qu’elles en pensent, comment elles ont vécu celle de leur proche etc..!!! Alors créons en France, en europe, ces lieux de communion autour de la mort…

  35. sd dit :

    Mr Combris vous m’avez déçu avec votre écrit sur la mort, nombre d’expressions et remarques sont déplacées même si je partage certains faits.
    On ne fait pas d’humour sur ce sujet ni mots vulgaires ni citations grossières ! La mort est un sujet sérieux qui ne mérite pas d’être tourné en dérision.
    Je n’ai pas de problème avec la mort, je suis en Paix avec ce moment ultime, ça n’est pas le problème.
    Merci de trouver d’autres sujets pour faire valoir votre verve dans Pure Santé, le médical vous va très bien.
    Cdlt.

  36. cambuzat dit :

    vous avez tout a fait raison et de plus dans les maisons de santé , les patients changent sans qu personne ne se préoccuppent
    cordialement

  37. Gabrielle de la villéon dit :

    Bravo pour votre longue lettre que j’ai lue et relue. C’est exactement ça ! La mort fait et fera toujours partie de la vie, alors parlons-en tout simplement, En parler, c’est déjà s’y préparer avec sérénité…

    Bonne journée de Tahiti !

    Gabrielle

  38. Ravion dit :

    Bonjour,
    Au cimetière, vendredi dernier 30 octobre, pour la mort d’un proche,
    après la minute de recueillement ……..suivi du silence de l’assistance, j’ai prononcé juste quelques mots:
    La vie est un poème, l’amour en est le rêve, M.L. a bien vécu par ce qu’il a aimé et a été aimé. Que Dieu bénisse son âme.

  39. keheyan dit :

    la mort n’est pas un anéantissement , mais un passage dans une autre vie ; soit la vie éternelle dans la présence de Dieu , soit la séparation d’avec Dieu qui est considéré comme une mort éternelle ; cette autre vie se prépare ici bas , soit en croyant en Jésus Christ , soit en refusant de croire . C’est ce que la Bible affirme et je le crois

  40. bay andersen françoise dit :

    Ce texte est extra et tellement vrai ! Je viens de le vivre avec une amie qui a perdu son mari. Mais là… c’était comme autrefois ! C’était gai et vivant malgré la tristesse que nous avions tous. C’était une Sépulture Traditionnelle normale comme autrefois…Rien à voir avec les sépultures actuelles !!!!!!!

  41. micheline.pouliot lemeulle dit :

    J’ai 82 ans,je pense à la mort avec sérénité,alors que plus jeune j’en avais peur.
    Ds ma famille il est coutume d’offrir un repas à ceux qui sont venus de loin.
    je vais faire 450 Km pour aller aux 70 ans d’une cousine car ma fille m’a très justement fait remarquer que je les ferai pour un enterrement et que cela serait une occasion de voir amis et parents ds la gaîté;
    iL FAUT SE RECUEILLIR DEVANT LES MORTS.

  42. Forestier dit :

    Pour avoir subi plusieurs deuils proches récemment, je regrette sincèrement les enterrements anciens. Avec mon frère, pour les obsèques de ma mère, nous avons réuni tous les personnes présentes dans une brasserie proche afin que chacun puisse parler et se souvenir au delà de l’église et du cimetière. Pleurs, rires se sont mêlés et ce fut réconfortant pour tous.

  43. conroy dit :

    Un de mes amis aujourd’hui décédé disait que les « retrouvailles » (et surtout les repas) à l’occasion des funérailles étaient beaucoup plus gais que ceux à l’occasion des marieges, car « il n’y avait pas la partie adverse » !

  44. Michelle dit :

    Bonsoir a tous les saints,
    la mort est comme tout le reste, ce que nous en font. Chez nous, nos parents ont fédéré la famille et nous restons tous unis toujours pour les anniversaire, les fêtes, et le départ d’un père est bien sur un arrachement, tout le monde est présent, si les voisins et amis viennent partager le repas ils sont acceptés avec amour. Dans l’au delà les défunts nous voient et nous aiment et ne veulent pas que l’on pleure ce qui retient leur arrivée dans la lumière. Aujourd’hui, j’ai apporté une bougie sur la tombe de mon père car les défunts aiment la lumière et cela le aident dans leur vibration. Chacun fait ce qu’il pense être bon pour celui qui est parti. Le passé c’est passé, ne pensons qu’au présent et le présent c’est toujours le moment où l’on pense à ceux que l’on aiment quelque qu’en soit la manière.
    Merci.

  45. Mireille SAÏKI dit :

    OUI dans notre famille lors qu’une personne décède nous sommes présents avec les proches du défunt et nous partageons ce moment très triste avec eux. Nous sommes également ensemble (lors d’une collation) à la suite des obsèques pour « réunir » les autres membres de la famille et amis. Je pense qu’il faut garder cette tradition qui nous a été transmise par nos parents et grand-parents..

  46. boissinot dit :

    je suis complètement de votre avis, même si je n’avais jamais envisagé la mort d’un être comme un cadeau qui permet de se retrouver.

  47. MP Le Bohec dit :

    J’ai reçu une lettre qui m’informait que le mauvais état de la tombe de mes aïeux et son « ancienneté » obligeait la commune à la retourner.
    Or je n’ai pas les moyens d’y faire faire les travaux nécessaires ; elle est toujours propre, entretenue et fleurie , mais cela ne suffit pas à l’administration. Une pierre cassée, une dalle démodée et voilà, circulez, faites place.
    J’ai envoyé une lettre moi aussi pour dire le fond de ma pensée, je n’ai pas obtenu de réponse bien entendu.
    A 67 ans, j’ai connu dans mon enfance les enterrements que vous évoquez, cela donnait aux plus jeunes la conscience de la mort, l’importance de la célébration du disparu.
    Maintenant que mes parents sont morts, nous parlons d’eux en famille, je parle de mes parents à mes petits enfants, ils les reconnaissent sur les photos, ils se posent des questions sur des ressemblances physiques ou de caractère, c’est ainsi que la mort est entrée dans la vie, avec sérénité, cela n’enlève pas le chagrin.

  48. Hélène dit :

    Je ne suis pas bien convaincue ! Certes, un enterrement peut permettre des contacts familiaux, une solidarité consolante, certes les hôpitaux, cliniques, etc… minimisent trop la mort, mais les funérailles d’autrefois étaient le fait d’une société codifiée, c’est-à-dire où l’apparence avait plus d’importance que le reste, d’où parfois beaucoup d’hypocrisie, ou au contraire des traumatismes renforcés. La liberté actuelle laisse à chacun la faculté d’organiser son deuil comme il l’entend, et sans pression du qu’en-dira-t’on. C’est plutôt mieux.

  49. Mr Naglin Claude dit :

    Après tout, la transition n’est qu’un incident de la vie non?

  50. lanson dit :

    je trouve ce regret du passé cérémoniel et cérémonial assez dérisoire. Je déteste ces moments où les voisins débarquent chez vous, soi-disant pour honorer le mort et en profitent pour faire des commentaires déplacés sur votre intérieur ou le mort lui-même. Le deuil n’est pas ostentatoire, il est intime et solitaire. La mort n’est pas un spectacle!!!

  51. Dauphin Jean-Claude dit :

    J’ai bien connu dans mon enfance cette « rencontre » défunt/famille ami(e)s.Monsieur le curé et l’enfant de choeur portant le crucifix.Les gens de passage descendaient de leur vélo,se décoiffaient,se signaient.Nous sommes aujourd’hui bien loin se ce respect de la personne morte.Nous avons même des difficultés à suivre le véhicule funéraire entre le flot de circulation,les feux,etcEn 2009 j’ai vécu auprés de ma maman l’aspect aseptisé de la mort en un hopital dénué de toute émotion.Mais la mort de ma Maman m’a réservé quand-même une étonnante marque d’affection:elle a attendue,pourtant sans communication verbale depuis plus d’un an,que je sois auprés d’elle pour quitter ce monde

  52. Anne-Françoise dit :

    Je vous trouve un peu trop dans le « c’était mieux avant », vous oubliez un peu vite la logique de l’époque où la veuve « appartenait » définitivement à son époux défunt, obligée de vivre comme la bonne morale l’exige… nommée Madame Veuve Untel…. privée de son identité personnelle, habillée de noir au minimum pendant 1 an, quelque soit son âge et quelle qu’ait été la qualité de sa vie maritale. …quelle hypocrisie !…
    Heureusement que ce temps est révolu !
    La société est en pleine révolution, il n’y a pas que des mauvaises choses, j’ai 50 ans et j’adore mon époque, elle est beaucoup plus démocratique et respectueuse des individus, en tout cas en France. Lorsque vous cherchez dans vos souvenirs, c’est bien de conserver les meilleurs, mais n’en faites pas une généralité.
    Une pensée chaleureuse à tous nos morts aujourd’hui, jour de la Toussaint.
    Bien à vous tous

  53. LANZI Francine dit :

    Quelle belle réflexion ! Je suis bien d’accord avec ce fait que la mort est un passage naturel en souhaitant que Google s’y cassera les dents. Mes parents vivent leur derniers temps et çà ne me fait pas peur. Mais le même bémol qu’une « messagère », quand il s’est agi d’accepter la mort de mon frère, 45 ans, nous n’étions pas prêts à çà. Accident de voiture brutal ! Et la famille a éclaté. J’étais tellement cassée que je n’ai rien pu tenter pour nous réunir. J’en ai eu pour des années… Et encore, pas sûre d’avoir complètement accepté ce départ inattendu. Il y a 20 ans de celà.
    Merci pour vos messages pleins de tant de bon sens.

  54. Bragard Karine dit :

    Auparavant , la personne hospitalisée était un malade . Elisabeth Kübler Ross est la pionnière des soins palliatifs car c’est elle qui les a crée et qui s’est attachée toute sa vie à devoir les développer ; ceci malgré les menaces de mort régulières qu’elle a reçu et sa maison qui a été entièrement brûlée et incendiée à la fin de sa vie.

    Elle était infirmière et psychiatre de métier ; mais en restant entièrement au contact de tous les malades qu’elle prenait en charge et qui avaient besoin d’être soignés en étant d’abord écoutés et compris..
    Elle s’est beaucoup interessée aux approches de la mort et aux mourants. C’est à partir de là et de tout son travail très fourni et intense que la notion de soins palliatifs s’est créée d’elle-même ,par une approche humaine des soins dans une vision humaniste de la société . Ele lcroyait à tout ça !

    Ce sont des notions qui ont malheureusement été totalement abandonnées au profit d’une santé de profit entièrement basée sur l’argent et l’économie.
    Nous en sommes à un tel point que dans certaines écoles d’infirmière, lors de stages, les systèmes mis en place déconseillent , voir interdisent de rester au contact des personnes hospitalisées ..
    Si vous insistez et continuez de vous montrer disponible et accueillant envers le malade, la seule chose qui vous arrive alors c’est d’être rejeté du système. Cela m’est arrivé, comme à tant d’autres personnes humaines et sensibles qui ont voulu exercer leur métier le plus sincèrement possible tout en voulant entrer dans une fonction humaine et médicale qui n’existe plus du tout.

    C’est vraiment très très grave car cette attitude contemporaine est totalement contraire au principe même des soins palliatifs et donc très loin de développer une approche humaniste et humaine de la santé ..

    D’ailleurs, le malade hospitalisé n’est plus un malade mais un patient…… cela veut tout dire !
    ( il n’est plus considéré comme une personne à part entière mais devenu un objet du système économique ).
    Pour changer les choses , il faudrait pouvoir être toujours proche de l’être humain et sensible pour mieux soigner les hommes par une écoute attentive de leurs problèmes , ceci afin de mieux pouvoir les comprendre ; donc en parallèle de pouvoir mieux nous comprendre aussi , et d’ arriver à mieux nous accepter.
    En nous regardant mieux, c’est le visage de l’humanité toute entière qui changerait.

  55. Charlotte dit :

    En même temps comment faire son deuil quand on a max 3 jours de congé offert (si on a de la chance bien sur) par le patron? Un enterrement ca se prépare mais nous laisse-t-on le temps? non. Alors on expédie, je n’ai pas osé prendre plus d’une demi journée pour la mort d’une de mes grand mère, pour l’autre pas le choix: elle habitait loin donc 3 jours (2 pour le trajet et 1 pour l’enterrement! :/ ) Les morts c’est un peu comme les femmes qui veulent faire des enfants (ou pire qui ont des enfants!) les patrons détressent!

  56. LEGAY cécile dit :

    Je pense aux exilés, aux assassinés , aux « noyés » et aussi aux oubliés de la guerre. Qui se préoccupe de leur dire « adieu » décemment ? Sont-ils enterrés ? Pour certains, « ils » sont tout simplement disparus….
    Notre réflexion s’arrête à notre façon de vivre dans un pays qui nous permet , selon nos us et coutumes, de procéder ou pas à ce rituel du deuil… A méditer…

  57. marie dit :

    La mort fait partie de la vie! s’il n’y avait pas de vie, il n’y aurait pas de mort!
    Je crois que les générations d’aujourd’hui veulent rester belles, jeunes, pas de maladies, et surtout être éternelles!!!! Excusez-moi, mais je pense que ce sont des têtes, sans cervelles, car ne réfléchissant pas beaucoup ,ne pensant pas beaucoup. Etre toujours dans le coup, posséder les dernières inventions, jouer, jouer, jouer… Il n’y a qu’à regarder dans des salles d’attente, des files, des gares, des familles entières assises les unes à côté des autres, ne se regardent pas, chacun le nez plongé sur le dernier smartphone ou la tablette. pas en regard entre eux, Heureusement il reste quelques personnes qui aiment lire au lieu de s’abrutir. oui il faut s’intéresser à ce qui nous entoure, et
    surtout avoir des contacts avec des gens, des échanges,prendre le temps de méditer, Une religion n’est pas superflue pour nous aider justement à aborder la fin de vie. Côtoyer des gens positifs, et admirer la nature qui pourrait rester b elle si l’homme ne la détruisait pas, pour le Dieu Argent. Et nous pourrions partir en paix en pensant que la vie va continuer à distribuer ses bienfaits à nos enfants. Hélas! Nous partions avec plutôt l’inquiétude au coeur pour eux. Que va t-il leur rester ? « La terre ne nous appartient pas, nous l’empruntons à nos enfants » « 

    • xeravian dit :

      Mourir est peut-être se réveiller du rêve qu’est la vie…
      Ne sommes nous pas animés ici bas, et inconsciemment, par un besoin d’éternité qui est le moteur de toute vie?

      Les tablettes et autres smartphone sont à utiliser avec modération car ils peuvent provoquer » une sorte d’hébétude »(ALAIN FINKIELKRAUT,philosophe).

      Profiter de la vie en oubliant un peu sa tablette est évidemment possible!!!

  58. Aurélie L dit :

    J’ai perdu mon mari à 33 ans d’une tumeur cérébrale.
    Ma famille a aussitôt décidé qu’il ne fallait pas en parler et que toute photo de lui devait disparaître !
    Incroyable.
    Ma belle-famille n’a pensé qu’à l’héritage (2500 €) car comme nous n’avions pas d’enfant, ils exigeaient leur part (la moitié)

    Tout cela laisse un goût amer mais je ne garde que le meilleur car lui était le meilleur. Il ne s’est jamais plein, il a toujours donné du positif même malade.
    Je ne me suis donc pas effondrée à sa mort, grâce à son comportement qu’il avait toujours eu. J’ai parlé des heures et des heures à sa dépouille comme s’il était vivant pour lui dire tout ce que j’avais sur le coeur, à quel point je l’aimais, mes regrets, mes incompréhensions du comportement des autres et encore merci merci merci d’avoir partagé ma vie.
    J’aurais sûrement eu peur du corps d’un inconnu mais pas de celui de l’être aimé, même rigidifié et froid.

    Je crois qu’il faut parler des morts au moment de leur mort et chaque année ou simplement quand on voit quelque chose qui nous les rappelle vraiment. Cela n’empêche pas d’avancer si ce n’est pas quotidien mais quand on les a vraiment aimé, il reste toujours dans notre coeur..
    Nous qui avons la chance d’être encore en vie, PROFITONS DU TEMPS QUI RESTE AU LIEU DE DEPERIRr car ce temps n’est pas bien long finalement. Soleil, oiseaux, chats, luné, rire…. Profitez tant que vous pouvez. C’est la leçon de vie que m’a donné mon mari et je l’ai suivi après sa mort. Non je n’ai pas dépéri. J’ai fait comme il voulait : VIVRE VIVRE VIVRE

  59. Yaelle dit :

    Je fais partie d’une famille dont beaucoup de membres vivent dans des pays différents. Chaque enterrement est l’occasion de dire au revoir au défunt, mais aussi de revoir les membres de la famille qu’on ne voit presque jamais, de pouvoir leur parler sans le biais de la technologie, de pouvoir manger et passer du temps ensemble. Ce sont donc à la fois des moments de tristesse et des moments de joie. Et ces deux moments réunis font que le souvenir de cette journée est à la fois triste et gai. Bientôt ça va être au tour de ma maman qui est très malade et, malgré qu’elle ait choisi une vie plutôt solitaire, elle sera entourée pour ses derniers moments et également pour le jour de sa crémation. Et ce sera l’occasion de revoir à nouveau certaines personnes. Je sais qu’elle est déjà contente de ne pas finir sa vie toute seule et d’être accompagnée par après. Dans les divers témoignages ci-dessous, il y en a qui parlent des morts dont personne ne vient pour l’enterrement. Parfois c’est également le choix de vie de la personne elle-même qui amène à cette situation. Dans la famille, nous sommes toujours là pour nos morts. Mais selon la personne, la cérémonie est émouvante ou alors plus rapide et plus vite expédiée. La qualité de la cérémonie dépend donc aussi de la personne elle-même. Nous n’allons pas nous mettre à pleurer ni à chanter les louanges de quelqu’un si cette personne a eu un comportement tel pendant sa vie que même ses enfants n’ont pas de sentiments d’amour pour elle. Ca peut peut-être choquer, mais en fait nous traitons nos morts sans hypocrisie. Mais, quel qu’ait été cette personne, accompagner un mort permet de mettre un point final à sa vie et de commencer à faire le deuil. Ne pas le faire, c’est risquer de le regretter pendant longtemps. J’ai toujours été étonnée par le fait que les gens disent : » ce sont les meilleurs qui partent » à l’enterrement de quelqu’un dont ils se plaignaient auparavant. Comme si la mort amenait une rédemption. Comme si mourir effaçait tout. Mais peut-être est-ce le cas?

  60. Gilda NAPOLI dit :

    En effet, cela donne à réfléchir : tout va tellement vite qu’on n’a plus aucun complexe à bâcler, sous prétexte que nous en sommes tous rendus au même point. Attendre le bus, ne pas rater le métro, les changements, marcher à pied jusqu’à la maison, aller chercher les enfants, tout cela dans une urgence synchro sous peine de méchantes conséquences. Alors quand l’un de nous part, il faut encore trouver la force de trouver des solutions pour gérer le quotidien qui nous permettra d’honorer le devoir d’un humain envers un autre humain, d’un parent envers la famille. L’enterrement de ma mère nous laisse un souvenir inoubliable, son urne est d’abord retournée au Père Lachaise pour être scellée, car elle a voyagé en avion dans mon sac à dos pour aller rejoindre celle de mon père à Antibes. Puis nous avons déjeuné en famille et fait la connaissance – en effet- de nos cousines perdues de vue, ce qui nous a tous bien occupés. Notre Maman avait bien fait les choses, nous avons beaucoup ri ! Nous nous somme promis de nous revoir mais depuis un an cela n’a pas pu se faire. C’est vrai c’est la moindre des politesses que de se rendre à ses obsèques. Mais voilà, quand ça devient trop répétitif, on vous conseillera d' »éviter les circonstances trop tristes » si vous êtes dépressif. Et comme aujourd’hui on compte plus de dépressifs déclarés et autorisés qu’avant l’ère moderne, beaucoup de choses sont permises et les essentielles sont défendues. Vous êtes généreux et très utile car vous nous aidez à y voir plus clair, mais voyez-vous, je suis si fatiguée de mes journées, que je fais un réel effort pour lire la quasi totalité de vos lettres quotidiennes, encore que j’aimerais avoir le temps de me concocter les formules magiques que vous nous offrez. Et je me dis que j’ai bien de la chance car c’est un vrai luxe pour une mère de famille de trouver ce temps. Je remplis bien mes 70 ans et la vie passe trop vite, je voudrais tant voir vos conseils éclore sur les balcons et sur les joues de nos jeunes filles. Continuez Monsieur COMBRIS merci de tout coeur.

  61. Christiane dit :

    Ce passage est inévitable.
    Pour ma part Je trouve très importante la cérémonie qui participe à ce départ vers  » d’autres rives » .Je compare assez à un quai de gare où les parents et amis très chers viennent vous dire adieu alors que vous partez pour un très long voyage.
    J’ai préparé un message d’adieu (enregistré) pour remercier ceux que j’ai aimé, rencontré et, qui m’ont tous « enrichie » à un titre où à un autre.
    Oui ! c’est un moment très important, il faut prendre le temps de cet accompagnement.

  62. anita dit :

    bonjour
    ni le soleil ni la mort ne peuvent se regarder fixement
    dit par La Rochefoucauld.
    ily a des etres qui fond d un soleil une tache jaune mais il y a aussi ceux qui font d une simpe tache jaune un veritable soleil…
    Pablo Picasso

  63. koch dit :

    La mort un très beau voyage pour retrouver son identité

  64. Katia dit :

    J’ai énormément apprécié votre essai sur la mort et les céremonies autour de l’enterrement. Vous y avez mis beaucoup de poésie et de vérité, nous faisant toucher du doigt encore un grand manque de notre temps. Notre civilisation se casse la figure.

  65. marie dit :

    Je n ai parlé que de la mort apres la maladie ou subite ou de vieillesse….Pour le deces d’un enfant …lá personne ne peut « consoler, aider » la mere, le pere, lafamille….on ne peut pas comprendre…Dans quelles conditions aussi la personne est elle morte ? l’enfant ?…lá je crois qu’il n y a rien a dire, plus rien….comment ,dans quelles conditions ? Il y a des atrocités ou ceux qui restent ne le peuvent meme plus tellement c est intolerable. comment peut on alors parler de la mort si c est un enfant qui s est fait ecrasé ? assasiné, ? comment ????

  66. marie dit :

    en lisant votre article, tout le monde se pose et reflechi…oui c est vrai….je crois que les gens n ont m eme plus le temps de penser a la mort, de penser aux morts. Le temps, le temps…pas de temps, plus de temps…courir …acroire que tout le monde tente d echapper a la mort. En fait la mort personne n en parle , beaucoup parle de la maladie, peur de la maladie, comment va t on mourir, dans quelles souffrances, quelles tortures? c est ca qui fait le plus peur…mais la mort on n en parle pas…tout me monde voudrait « mourir » en bonne santé mais surtout pas malade.Lorsqu’un proche « meurt » soit la famille, les amis ont eu un peu de temps de « s’ypreparer » soit c’etait « la guillotine » – Pourtant dans les deux cas ca fait souffrir ceux qui restent. J’essaie toujours de trouver quelque chose á dire aux personnes que je cotoie et qui ont perdu un etre cher…Si on a aimé la personne qui souffrait alors il faut etre content pour elle qu elle ne souffre plus et si on ne l a pas aimée alors….Le defunt qui n’a pas souffert mais qui est mort subitement ca parait plus difficile, plus choquant….je pense souvent que peut etre il a échappé a une vie cruelle, souffrante, peut etre aurait il ete malade, paralysé…il lui est epargné de grandes souffrances á venir, epargné les hopitaux, les maisons de retraites, de soins, les pallliatifs…..les personnes qui s endorment sans se reveiller, les crises cardiaques, elles meurent subitement rapidement, eviteront bien des souffrances de l age avancé…

  67. Geneviève dit :

    Jusqu’à présent, dans ma vie, la plupart des cérémonies de funérailles auxquels j’ai assisté semblaient plutôt tristes. Ce qui est bien normal me direz-vous.

    Eh bien non, en Afrique, ils dansent pour le départ d’une personne âgée et j’ai vu des religieuses s’en aller le cœur léger rejoindre, enfin, dans leur esprit, leur époux pour lequel elles s’étaient consacrées. Mais à part ça ?

    Les funérailles de « Mamy » furent magnifiques. Mère de six enfants, presque douze en comptant les unions diverses de ceux-ci. Elle eut grâce aux nouveaux arrivants dans son cercle familial quinze petits-enfants qui au moment de son décès, aidés eux-mêmes par de nouveaux partenaires, lui en avaient déjà donné douze (ironie du sort : le treizième naissait le jour de la cérémonie et c’était une petite fille comme elle) et depuis elle en a eu au total vingt et un et ce n’est pas encore fini, au moment où j’écris, le vingt deuxième s’annonce déjà… car pour nous, les enfants et les beaux-enfants, nous continuons à les compter en nous référant à « Mamy ».

    « Mamy » venait donc de s’éteindre d’un Alzheimer douloureux qui nous avait tous fait souffrir avec elle. C’était donc en quelque sorte un soulagement.

    Mais venons en à la cérémonie :

    L’accueil fut chaleureux car « les condoléances » eurent lieu avant la cérémonie et les remerciements venaient alors plus spontanément car chaque assistant se dirigeait vers la ou les personne(s) de son choix, celles qu’il connaissait plus particulièrement et venait soutenir.

    Le cercueil fut déposé au centre comme un navire dans un bassin de carénage prêt à partir pour son dernier voyage. Ce qui donnait cette impression, était dû au fait que les assistants se tenaient de part et d’autre, face aux côtés latéraux de gauche ou de droite.

    Le célébrant en face du cercueil, était venu la veille chez nous afin de préparer la cérémonie et il put ainsi parler de la « Mamy gâteaux » à l’assemblée. En fait, ce sont surtout ses petits-enfants qui se souvenaient avec délices de ces agapes enfantines « le quatre-quart de Mamy » était une célébrité familiale qu’aucune belle-fille n’osait faire de peur de la comparaison. Il en allait de même de « sa crème aux vermicelles » etc… Les arrières-petits-enfants, eux, ne l’avaient vue qu’au home où la famille avait dû se résoudre à la mettre les derniers temps de sa vie (trop dangereux de la laisser seule!).

    À la place d’une des lectures, notre fille (par ailleurs institutrice maternelle), l’aînée de tous ses petits-enfants, est montée légèrement sur le côté avec un livre à la main suivie par ses propres enfants et toute la multitude des petits-cousins. Elle leur a lu, avec un micro, afin que les grandes personnes aussi en profitent : « Au revoir Blaireau » de Susan Varley.

    Cette histoire parle d’un vieux Blaireau qui quitte tous ceux qui l’aiment, le chagrin de la séparation qui s’en suit et les bons souvenirs qu’il laisse, incitant ainsi aux remerciements.

    Les enfants ont tous écouté en silence, captivés par l’histoire et même ceux qui étaient encore trop petits pour la comprendre se taisaient en suivant l’exemple des autres.

    Puis la cérémonie a continué. Les chants, choisis à l’avance parmi ceux que nous connaissions et qui s’adaptaient au thème naturellement, l’ont bien égayée.

    Ensuite, le cercueil a été fleuri avec des fleurs des champs par l’assemblée et c’était beau de voir les touts-petits assis autour sagement ou s’appuyant avec désinvolture sur celui-ci.

    « Mamy », devoir accompli, est partie entourée de la vie de tous ceux qui l’aimaient qui étaient là sur ce quai improvisé des au-revoir.

    Cette cérémonie familiale a été très appréciée par les amis et connaissances, de tous âges, venus nous réconforter pour la circonstance. Pour bien d’autres et pour moi ce fut le plus beau départ pour l’éternité auquel nous ayons assisté.

    Aussi je vous recommande ce livre édité chez « folio benjamin », mais il ne peut servir à tous.

    Depuis nous avons dû nous rendre à d’autres cérémonies personnalisées et avons pu, entre autres, assister à une chorale de petits enfants munie d’instruments divers ; mais il faut être musicien pour cela et c’était le cas dans cette famille précisément. Ceux que nous connaissions étaient organiste et chef de chorale.

    Après tout l’important n’est pas là. Ce qui est essentiel, c’est d’avoir le courage de se réunir avant afin de préparer ensemble la cérémonie.

    Et là, chacun peut apporter ce qu’il peut pour qu’elle soit réussie. Apporter sa bonne volonté afin de bien honorer la mémoire du défunt pour pouvoir lui souhaiter un excellent voyage puisque dans cette optique la vie continue et même si c’était réellement « son dernier voyage » pourquoi le priver de remerciements ???

    Une belle cérémonie apaise les chagrins et peut redonner de l’espoir à tous.

  68. Henrio dit :

    .merci pour cette lettre qui fait du bien. Je suits entierement daccord avec vous. La mort est un sujet tabou dans notre societe.

  69. moutarde dit :

    la mort est un commerce,nos dirigeants ont légiféré et l’on ne respecte même plus les dernières volontés d’un défunt.Les services funéraires ,par des prix exorbitants,frôlent l’escroquerie.Personnellement,je souhaite ardemment,des obsèques simplissimes;le respectera-t’on?.

  70. Dickely-Woerlé Elisabeth dit :

    La mort est une étape de notre vie mais il faut du temps pour s’habituer à ne plus voir l’autre dans le plan physique,mais tout ce noir est trop lourd pour moi.
    J’ai besoin de silence, de musique, de paix, de temps pour être en pensée avec celui que je ne peux plus serrer dans mes bras, mais sans tristesse car lui, je le sens heureux d’être là où il est et mon seul cadeau est de pouvoir lui donner la liberté de partir, mais cela prend du temps…

  71. XERAVIAN dit :

    VOICI L’EXCELLENT POÈME DE SULLY PRUDHOMME QUI DONNE À MÉDITER…….

    LES YEUX

    Bleus ou noirs,tous aimés,tous beaux,
    Des yeux sans nombre ont vu l’aurore;
    ils dorment au fond des tombeaux
    Et le soleil se lève encore.

    Les ,nuits plus douces que les jours,
    Ont enchanté les yeux sans nombre;
    Les étoiles brillent toujours
    Et les yeux se sont remplis d’ombre.

    Oh!qu’ils aient perdu le regard,
    Non,non,cela n’est pas possible!
    ils sont tournés quelque part
    Vers ce qu’on nomme l’invisible;

    Et comme les astres penchants
    Nous quittent,mais au ciel demeurent,
    Les prunelles ont leur couchant,
    Mais il n’est pas vrai qu’elles meurent;

    Bleus ou noirs,tous aimés,tous beaux,
    Ouverts à quelque immense aurore,
    De l’autre côté des tombeaux
    Les yeux qu’on ferme voient encore.

    (SULLY PRUDHOMME, stances et poèmes).

  72. Lionel Lionel dit :

    Pour moi la mort n’est ni plus que le passage dans un autre monde. Je ne la craint pas. Comme l’on dit « quand c’est l’heure ……….!

    • XERAVIAN dit :

      La mort ne concerne pas les vivants,puisqu’ils sont vivants.

      La mort ne concerne plus les morts puisqu’ils sont morts

      La mort en fait ne concerne personne.

      Le plus difficile est de se faire à cette idée, qui est incompréhensible et inadmissible pour nous ,vivants.

    • ANDRIANI dit :

      Passage dans un autre monde…. ouiii mais il y a deux monde…. la vie éternelle et l’enfer, la mort éternelle. lequel des deux il faut choisir??? il n’y a pas un terrain neutre et rester sans choisir c’est déjà choisir la mort!!! lisez la bible ……

  73. Christine limoges dit :

    Bien vu. On ne parle plus de mort mais de personnes disparues……alors faisons des recherches ….!!!!!!

  74. Bousquet dit :

    J’ai ressenti le besoin de témoigner après la lecture de cette lettre. Ma grand mère est morte, ça va bientôt faire 4 ans, et je n’ai pas pu assister à son enterrement, pour des raisons stupides.
    Pour moi ça a été et c’est toujours un vrai déchirement, car j’ai l’impression de souffrir seule de sa disparition, j’ai l’impression que parce que je n’ai pas vu la souffrance de ma famille, leur chagrin à travers leur larmes ou leur tristesse que je suis la seule à la regretter alors que je sais pertinemment qu’ils souffrent aussi sauf qu’il ne me le montrent pas.
    On ne parle pas très souvent d’elle et les fois ou on en parle je ne vois pas leur douleur, celle que j’ai en moi. Elle me manque presque tous les jours, j’étais très proche d’elle et peut être parce que je ne l’ai pas vu dans ces derniers instants, j’ai toujours mal de son absence.
    Le tout pour dire que j’étais absolument d’accord avec tout ce qui avait été dis dans l’article.

    Merci de m’avoir permis de m’exprimer je ne sais pas si quelqu’un me lira.
    J’ai certes pleurer d’écrire ces mots mais ça m’a aussi fait du bien, donc merci.

    Léa

    • Gilda NAPOLI dit :

      Mais oui, je l’ai lu votre commentaire, sincère et compréhensible. Je ne me remets pas du deuil de mes parents moi non plus. Il faut qu’on se ressaisisse. J’essaie de communiquer avec eux tout simplement dans le quotidien, avec beaucoup d’amour, en leur rendant grâce de ce qu’ils m’ont appris. Ma mère était couturière et dans mes ateliers créatifs, j’enseigne aussi les premières bases aux débutantes. Comprenez les clins d’oeil que je lui envoie !

  75. lucienne Moreau dit :

    au sujet de votre article sur la mort : vs n’avez pas parlé de la mort qu’on peut choisir (suisse, belgique) qui laisse le choix de mourir dignement sans être totalement dépravé par la vieillesse qui vs ronge jusqu’à plus de 90, 95, ans, voire plus ; et ça, dans votre article sur les anciennes coutumes, ça change la donne, car à l’époque on mourait bien plus jeune et plus « frais », surtout plus conscient. Oui, la mort ne doit pas être tabou, ni une fête, ni un drame, tout simplement une étape dans la vie.
    .

  76. zerbib dit :

    JE TROUVE QUE PERDRE UN ETRE CHER OU UN AMI C EST UNE PARTIE DE NOTRE VIE QUI DISPARAIT ET C EST POURQUOI JE PENSE QU’IL FAUT PRENDRE LE TEMPS DE L ACCOMPAGNER.

  77. Esnelda feranandez-Lauro dit :

    Je suis tout a fait d’accord avec ce que je viens de lire… en occident ont nous cache de plus en plus la Mort .Je dirais que Nous avons peur de parler d’elle car nous ne voulons pas l’affronter….

    C’est la peur qui nous annule, qui nous estresse qui nous anéanti ,la peur de ce qui n’est pas connu et/Ou qui est inconnu
    .La peur de L’inconnu que L’e^tre humain a la difficulté d’assumer….Il faut réflechir regarder, apprendre comment d’autres groupes humains affrontent ce moment… Réfléchisons ensemble ,parteagons nos refléxions et…peut etre Nous allons trouver la solution y/o une autre façon d’aborder ce probléme si important.. et cela se ferais comme une naissance.

  78. Fabienne dit :

    Cher Monsieur,

    Oui, c’est vrai qu’à l’heure actuelle
    la mort est escamotée.
    C’est qu’elle fait peur de même que la maladie, l’accident, la guerre, le chômage…
    Contre la peur, un seul remède,l’Espérance chrétienne !
    Et rappelons nous les beaux vers de Victor Hugo :
     » Je dis que le tombeau qui sur les morts se ferme,
    Ouvre sur le firmament
    Et que ce qu’ici bas nous prenons pour le terme
    Est le commencement. V Hugo

    Bien à vous,

  79. lajoie dit :

    je trouve très intéressant. Il y a juste une remarque que je voudrait faire : c’est à propos du lien vers la vidéo : je ne l’écouterais pas jusqu’au bout pour la simple raison qu’on ne sait pas combien de temps elle dure, qu’on ne peut pas l’arrêter, prise d’otage !!!

  80. Anne Jozon dit :

    Un grand merci pour votre article… la mort est inévitable pour nous tous: il faut surtout l’accepter et l’AIMER.
    Ce qui m’encourage et me soutient, c’est qu’après la mort, il y a la VIE.

  81. Anne Jozon dit :

    Merci! Après la mort, il y a la vie…
    Votre article m’a émue : la mort, il faut l’aimer…

  82. PINZAN ANGELE dit :

    Que dire? Jeune mariée, enceinte et fille unique, je dus enterrer mes parents en 6 mois de temps. Je dus formater, neutraliser mes neurones afin de ne pas hurler comme un chien. Depuis, je suis devenue impassible et reconnais que la mort est inéluctable. Nous devons l’accepter sans l’aide de personne.

  83. Lagardere dit :

    Très vrai et très bien

  84. PINZAN ANGELE dit :

    Que dire ? Jeune mariée, enceinte, et fille unique, je dus enterrer mes parents en 6 mois de temps. Je fus confrontée à une situation intolérable où je dus formater, neutraliser mon cerveau afin de ne pas hurler comme un chien. Depuis, je suis devenue impassible et reconnais que la mort est inéluctable et que nous devons l’accepter sans l’aide de personne.

  85. Danm dit :

    La vie n’est qu’un petit passage sur terre qu’il faut protéger avec des médecines naturelles pour la prolonger, avant que la mort nous atteigne, l’esprit prendra ensuite le relais, car l’esprit est immortel et certains scientifiques nous l’ont déjà montré, alors vivons notre vie heureuse et en bonne santé avant une vie meilleure avec un esprit sain !

  86. Pierre Zuber dit :

    J’ai bien aimé votre description que vous donner sur les deuils d’autrefois.. Vivant dans une petite bourgade, je me souviens encore des veillées. La famille se réunissait. Il y en avait même que l’on avait plus vu depuis belle lurette. Mais la famille c’était sacré. La verrée aussi avec les amis. Puis le jour de funérailles, La cloche sonnait tristement l’arrivée du corbillard tiré par un cheval noir.
    Il n’y a plus rien de cela aujourd’hui. Pour commencer on ne garde plus ses morts à la maison.. Il y a des funérariums avec le mort dans un coin de la salle qui fait d’avantage tableau qu’autre chose. On parle et ris comme si l’on était à une surprise parti. Il ne manque plus que la garçon en livré servant petits fours et rafraîchissements.. Et dans tout ça me direz-vous qu’est ce que le mort à bien à voir dans tout cela. Oui, les temps ont bien changé et pas pour le mieux

  87. nicole dit :

    81 ans …. le corps est un habit usé que l on quitte legerement quand vient ce qu on appelle la mort …
    le mieux est de le faire redevenir poussiere, puisqu il est poussiere … ca ne s invente pas et cela se sait depuis des millenaires. … et l esprit ou ame va ou l energie l attend pour decouvrir ou redecouvrir l « au dela » de notre reel.
    quant a ceux que l on a quittés…. le chagrin, la peine, est souvent leur lot avant l apaisement ou l oubli
    Les ceremonies sont pour eux, pour leurs rites, leurs religions, leurs problemes a regler …. question de mode. Alors, degager vite, sur le plan materiel c est le mieux, ce qui compte c est l amour qui perdure …
    bien a vous

  88. Lorit Remy Nathalie dit :

    Cette collation d’après la sépulture a toute son importance. En réunissant les familles, les amis autour d’un verre, c’est encore le défunt vivant qui préside à sa manière, on se le rappelle au détour des meilleures anecdotes, de joyeuses tranches de vie et à ce titre, dans ce moment de chagrin intense pour les plus proches, ce petit espace temps intermédiaire entre l’avant et l’après, on revient finalement à la vie grâce aux gestes simples, aux paroles plus légères, à la chaleur humaine et la convivialité et on se dit peut être que malgré tout, malgré l’absence définitive de cet être aimé, la vie vaut encore la peine d’être vécue…. en attendant les retrouvailles de l’autre côté du voile.

  89. Marie Louise Blochouse dit :

    je suis bien d’accord avec vous, c’est important et même essentiel d’entourer ceux qui ont perdu un être cher, et d’accompagner celui qui quitte le plan terrestre. Prendre le temps quelques heures pour partager les memes émotions.
    Bravo pour vos lettres

  90. Delbrel dit :

    Que de jolies phrases écrites sur la mort…Sans doute à l’approche de Toussaint. Ce beau texte que vous envoyez à tous les vents, peut heurter des sensibilités car votre rôle n’est pas de disserter sur la mort mais de nous aider à garder la santé, Votre nom  » pure santé info » évoque plutôt une préparation à la santé et pas une réflexion philosophique sur la mort.
    La mort est une chose abominable surtout quand elle atteint des jeunes ou des enfants et tous les discours et les comportements du monde n’y changeront rien.
    Alors si vous le voulez bien occupez vous de ce qui vous regarde. Et ce qui vous regarde c’est notre santé que l’on souhaite garder le plus longtemps possible.

    • bonno dit :

      Ce sujet de la mort à l’air de vous déranger, comme beaucoup d’ailleurs, mais contrairement à ce que vous pensez, dans cet article, c’est de nous les vivants que l’on parle, nous qui avons besoin, pour notre santé mentale et physique, de « faire notre deuil » d’un disparus, et ce n’est pas à une maman qui a perdu son fils que vous allez faire croire le contraire, pour bien vivre et en bonne santé, il faut savoir faire son deuil, et pour cela PRENDRE LE TEMPS d’enterrer nos chers disparus pour que leur souvenir, et le souvenir de ces cérémonies pleines d’amour, d’amitiés et de réconfort, nous gardent en bonne SANTE

  91. diane pelletier dit :

    Quand mon beau-frère est décédé,il y avait un petit
    bout de temps que je ne l’avais pas vu.Alors quand je l’ai revu en photo et dans sa petite urne,déjà incinérer,j’étais
    presque fâché de ne pas avoir été capable de lui toucher et de le revoir une dernière fois.Alors vous me faites réfléchir,car j’ai toujours voulu faire la mëme chose.Je suis morte,on m’incinère et pouf! c’est fini.
    Je crois reconsidérer la manière dont je veux partir.

  92. Marie dit :

    Mon mari est mort il y a 16 mois à l’âge de 68 ans.
    Les médecins lui avaient dit, il y a un an, non pas que ça allait aller vite, mais bien que ça « pourrait » aller vite et il a vécu encore un an. Un an pour se préparer, pour nous préparer…ai-je entendu. Mais est-on jamais prêt pour le grand passage ? Est-on jamais prêt pour quitter ceux qu’on aime ?
    Et la maladie a progressé, doucement, doucement en apparence, car elle faisait des ravages dans son corps.
    Nous parlions ouvertement de l’issue de sa maladie. Un jour je lui ai dit : Il y aura un moment où les enfants et moi serons démunis pour t’aider et à part te tenir la main…veux-tu que nous chantions ? Il m’a dit oui et nous nous sommes mis à faire une liste de chansons qu’il aimait.

    Cinq jours avant, lors du dernier rendez-vous avec l’oncologue, celui-ci lui a proposé de l’hospitaliser. Mon mari a demandé : « que feriez-vous de plus que chez moi ? »  » Rien » a répondu le médecin. Alors mon mari a dit : je préfère être chez moi.

    Trois jours avant son départ, il m’a dit : dans le potager, il y a des graines de radis noir. J’aimerais que tu les ramasses pour que chaque personne qui sera présente à mon enterrement reparte avec quelques graines, pour que la vie continue. Il nous a dit cela paisiblement.

    La veille, il nous a dit que ça devenait très dur et qu’il souhaitait « partir ». Nous lui avons dit : vas-y, tu peux partir.
    Les petits enfants présents entraient et sortaient quand ils voulaient, dans la chambre, pour lui caresser la main, lui donner un baiser.

    La veille au soir, comme convenu, en attendant qu’un médecin passe pour soulager ses douleurs, nous avons chanté jusqu’à une heure du matin. Entre les chansons nous disions les prénoms des personnes qui l’aimaient et nous lui disions. : il t’aime, elle t’aime…. Nous lui tenions les mains, nous le caressions, nous lui redisions qu’il avait le droit de partir. Le médecin est arrivé, lui a fait une piqûre de morphine et enfin Il s’est reposé. Son visage s’est détendu, son agitation a disparue.

    Le lendemain, en fin de matinée, nous avons senti son départ imminent. Nous nous sommes tous retrouvé autour de lui.

    Nous étions tristes mais sereins car Il a vécu ce départ, paisiblement. Cela nous a porté tous et nous porte encore.

    Et bien sûr, nous avons confectionné des sachets de graines pour chaque présent…
    Après la messe d’enterrement et le cimetière une centaine de personnes sont venues à la maison. Parmi elles, une vieille tante avec un début d’Alzheimer ou sénélité m’a dit en partant : « Cette fête était très bien. Vivement la prochaine ! »
    Elle avait tout dit !

  93. Michel Braud dit :

    Il y a bien longtemps maintenant le décès de mon beau père (qui était Chinois, c’est important pour ce qui suit), m’ a inspiré ce poème :

    Ah Kong (le vieil homme)

    _Comme si ce petit bonnet moiré en satin
    Te soulagerait du dédain des tiens.
    _Comme si ce petit calot de coton rosé
    Décréterait de ton immunité.
    _Comme si cette perle dans tes lèvres de cire
    Inciterait enfin ton âme à s’enfuir.
    _Comme si cette nacre dans ta bouche coincée
    Laisserait ton dernier râle s’exhaler.
    _Comme si ces longues veillées pour te soutenir
    Nous rappelleraient à ton souvenir.
    _Comme si ces trois journées et toutes ces longues nuits
    Te guideraient tout droit au paradis.
    _Comme si ce petit cochon de lait sacrifié
    Te rassasierait pour l’éternité.
    _Comme si ces pétales de lotus parfumées
    Te confesseraient de tous tes péchés.
    _Comme si ces bâtons fumant d’encens allumés
    Te réchaufferaient de la tête aux pieds.
    _Comme si ce pain brun légèrement sucré
    Nous ferait ensemble communier.
    _Comme si cette fragile maison de papier
    Symboliserait ton dernier quartier.
    _Comme si tes quelques affaires jetées au brasier
    Franchiraient les montagnes pour t’habiller.

    _La marche se fit longue et pieds nus
    Jusqu’au dernier salut.
    _Oh ! Ah Kong ! Que de bougie brûlée
    Que de thé renversé, de musique enrayée
    Et de tambour battu !
    _Oh ! Ah Kong ! Que de cloche sonnée
    Que de pleurs coulés, de prières marmonnées
    Et de beaux fruits perdus !

    _Ah Kong ! Je ne t’ai pas rencontré
    Dans cette sinistre fête qui t’était destinée
    Car elle n’était pas faite pour ta simplicité.

    _Mais pour les tiens vois tu, elle était nécessaire
    Pour qu’une fois au moins ils puissent se réunir
    Pour qu’une fois au moins ils se sentent sincères
    Et aient enfin la force . . . de te souffrir !

  94. anita dit :

    bonsoir
    pour moi la mort est un sommei
    le plus difficile a supporter cest la maniere de mourir

    l age; les circonstances sont a prendre en compte .apres la vie n a plus le meme sens l absence c est le cruel
    apres l enterrement d un parent proche ; nous avions une enveloppe pour aller toute la famille reunie au restaurant .
    rien ne me fera accepter cette abcence

  95. Patricia dit :

    Un superbe hymne à la Mort. Presqu’une poésie qui rend heureux. C’est vrai que ces moments douloureux qui rassemblaient toute la famille en mettant de côté les tensions, les rancunes presqu’envoyés par le defunt comme une réconciliation qu’il aurait lui mm organisée. Ne parlez pas de google. Vous lui donnez trop d’importance .. La mort existera toujours..et c’est une chance pour l’humanité. .une véritable Égalité .Expedier « comme un colis « ces moments de forte intensité, d’élévation et de ferveur n’est pas digne de pays dits développés. Merci pour ce beau moment de lecture..

  96. Magnan dit :

    Un superbe hymne à la Mort. Presqu’une poésie qui rend heureux. C’est vrai que ces moments douloureux qui rassemblaient toute la famille en mettant de côté les tensions, les rancunes presqu’envoyés par le defunt comme une réconciliation qu’il aurait lui mm organisée. Ne parlez pas de google. Vous lui donnez trop d’importance .. La mort existera toujours..et c’est une chance pour l’humanité. .une véritable Égalité .Expedier « comme un colis « ces moments de forte intensité, d’élévation et de ferveur n’est pas digne de pays dits développés. Merci pour ce beau moment de lecture..

  97. anita dit :

    bonsoir
    pour moi la mort c est un sommeil.
    c est la maniere dont on meurt qui est bien souvent cruelle il n y a pas d age.Par l absence tout devient different devant la perte de l etre aimé; tout prend un autre sens …
    lors d un deces d un membre tres proche nous avions une enveloppe contenant le paiement d un restaurant ou nous sommes alles toute la famille reunie apres l enterrement.tous les jours j ai des pensees des souvenirs … qui reviennent. au fond la mort qui cause cette separation je ne l accepte pas

  98. Jacqueline dit :

    Quelle vérité dans vos propos!! le constat actuel c’est qu’en voulant banaliser et moderniser la mort, les rituels du deuil ont disparus. Parce ce que mine de rien, le fait de porter cette souffrance matérialisée par se vêtir de noir (entre autre), aidait les gens à avancer. Les 12 ou 18 mois de deuil passés les personnes étaient pressées de se « débarrasser » de cette couleur sombre et inconsciemment de leur souffrance et recommençaient à vivre normalement. La douleur est toujours présente, on n’oublie jamais un être cher, mais on avance la mort avait un sens. Pas besoin de suivi psy pour faire un deuil. si le rituel est respecté comme il se doit.
    Merci.

  99. Regine Durbec dit :

    J’ai eu connaissance de la mort de mon père et de ma mère un an après leur décès et par le biais du notaire qui a ouvert la succession. Et depuis j’ai la sensation horrible d’être une mort-vivante.

  100. de Burlet Michel dit :

    Cachez cette mort que je ne saurais voir !!!
    Cette attitude est tout simplement de la dénégation et simultanément se développe dans nos sociétés une trouille immonde de la mort.
    La conséquence principale de la disparition de la mort est la disparition simultanée de la valeur de la vie. Céder l’espace que l’on occupe pour QU’UNE AUTRE VIE PUISSE EXISTER me semble normal , je ne vois pas où serait le problème

  101. FERCOT dit :

    Je vous rejoint à 100%,
    mon amie,76 ans est morte en juillet 2016, le jour même le funérarium, 2 jours après, le crématorium, sans fleurs ni couronnes, pas de messe, rien…! disparue sans bruit avec 6 personnes présentes, sa fille n’a rien voulu faire d’autre. Même pas une oraison funèbre, le désert d’humanité, je n’ai pas eu droit à la parole, une honte !

  102. Chantal dit :

    La mort est considérée comme un tabou et bien souvent comme une injustice pour le défunt. Mais en réalité la personne qui s’en va n’est pas malheureuse, ce sont ceux qui restent qui souffrent de ne plus le voir, etc…
    Mon papa est parti il y a 8 ans et malgré ma peine, j’étais heureuse pour lui, il était enfin libéré de son altzheimer.. A cette époque j’étais en froid avec maman et ma sœur et grâce à papa, les retrouvailles ont été très chaleureuses, et j’ai emmené maman vivre avec moi dans le sud. Elle avait 86 ans et une leucémie et elle était déjà très affaiblie. Je suis sûre que papa a voulait qu’on se retrouve car à partir de la, ma sœur est venue nous rendre visite tous les 2 mois, que du bonheur. !!
    Maman a repris goût à la vie et elle a encore vécu 5 ans près de moi. Quand elle est partie, j’ai dit exactement la même chose, à savoir que je suis heureuse pour elle (les gens ont souvent du mal à comprendre). Mais c’est sûrement un peu différent pour son enfant ou quelqu’un de jeune.

  103. Atik Maylis dit :

    Bravo! Je suis tout à fait d’accord. Il faudrait le dire plus. Au moins, en Orient, on sait encore « faire les deuils »….

  104. DIATCHENKO Dany dit :

    Merci pour votre article. Pour nous la mort est une rencontre avec le Deiu vivant et vrai. Si on a donné son cœur au Seigneur, si on remet tout entre Ses mains, on passera l’éternité avec Lui, et on retrouvera tous ceux qui étaient si chers à nos cœurs. Finie la peur de la mort, la peur de l’inconnu. La tristesse est là au moment de la séparation, mais quelle merveilleuse espérance nous avons de savoir qu’un jour on sera tous réunis dans le ciel de gloire de notre Seigneur et Sauveur. Cordialement.

  105. Jacqueline VALGRESY dit :

    Quelle vérité dans vos propos!! le constat actuel c’est qu’en voulant banaliser et moderniser la mort, les rituels du deuil ont disparus. Parce ce que mine de rien, le fait de porter cette souffrance matérialisée par se vêtir de noir (entre autre), aidait les gens à avancer. Les 12 ou 18 mois de deuil passés les personnes étaient pressées de se « débarrasser » de cette couleur sombre et inconsciemment de leur souffrance et recommençaient à vivre normalement. La douleur est toujours présente, on n’oublie jamais un être cher, mais on avance la mort avait un sens. Pas besoin de suivi psy pour faire un deuil. si le rituel est respecté comme il se doit.
    Merci.

  106. Therese dit :

    Merci pour vos message.

  107. ANDREA dit :

    Très bien dit; on retrouve les souvenirs exacts de ce qui se passait il y a 40 ou 50 ans; de nos jours il ne faut pas en « faire trop »: ne pas veiller le mort il est à l’hôpital, organiser juste une petite cérémonie, pas de condoléances, juste un registre, ne pas porter le deuil trop longtemps. Et bien non! j’ai préféré faire « à l’ancienne » pour mon mari qui aurait eu une grande procession. Il a eu une belle messe, un verre de l’amitié a réuni sa famille et ses amis et même ses ennemis. Ce fut un beau moment de convivialité et de retrouvailles comme il l’a souhaité. Tout cela permet de nous aider à accepter la mort d’un être cher.

  108. Odile dit :

    Oui avant le deuil était plus marqué et les veuve portait le noir pendant plusieurs mois, c’était une époque avec plus de cérémonies et autres pour les défunts…

    D’autre part merci de me donner votre adresse afin de vous adresser un chèque.

  109. Françoise Croon dit :

    Bravo d’oser écrire de la sorte!
    Cela confirme que vous ne suivez pas la masse mais le « bon sens » !
    Merci!
    Françoise

  110. Eliette dit :

    Merci pour ce bel article qui arrive a point nomme dans notre vie. Nous avons tout mis en oeuvre pour que mon cher epoux reste a la maison dans CD moment tres difficile. Famille ET amis tout le monde est present.
    Il est reconforte et nous aussi. Pas d hopital dans cette derniere etape sauf urgence evidente.
    Quand j etais enfant MA grand mere fermait les volets au passage du corbillard tire par Les chevaux. Nous avons LA chance DE vivre a la champagne. Tout le monde est tres present. Pourtant nous travaillons tous.

  111. maslard dit :

    Autour de St Quentin ou j’habite, très souvent après la cérémonie d’adieu à la personne qui vient de mourir, les personnes présentes sont invitées à partager un verre ou une collation.
    On sent bien que ce moment apporte aux proches du réconfort et ou on hésite pas à parler du défunt parfois en souriant quand on évoque un bon souvenir!
    Non tout n’est pas perdu…

  112. Prevot Christiane dit :

    La naissance, la vie , la mort, sont des passages obligatoires donc certaines personnes se disent pourquoi en parler, pourquoi s’attarder sur ces sujets, Le noir fait peur aux enfants, il y a le chaumage, le manque d’argent la politique qui vas à vaut l’eau et tout le reste. Pourtant c’est vrai que je me sens plus concernée, j’ai 77 ans mon mari 84 et donc j’aimerais que nos obsèques ne soient pas , réduits à si peu, On est déjà si peu sur terre.

  113. Gérard Wasson dit :

    Voilà un sujet imprévu qui ‘détonne’ un petit peu du convenu dans lequel nous vivons aujourd’hui. Cà a bien sûr été un plaisir de lire cela et a priori on ne peut qu’être d’accord avec ce qui est écrit, enfin c’est ce que je crois. Pour ce qui est des réactions qui sont nombreuses, elles témoignent d’elles mêmes que le sujet n’a pas laissé indifférent et j’en suis bien heureux. Il y a beaucoup de bon sens dans tout cela. Merci pour cette initiative à la personne qui l’a rédigé et remerciements à tous ceux qui se sont exprimés et également à ceux qui ne l’ayant pas encore fait vont le faire. Il y a encore aujourd’hui des raisons d’être optimistes

  114. Chantal Minet dit :

    Bonjour,
    Je partage votre analyse quant à la nécessité du deuil… mais pas forcément du curé.
    Mes parents ont été incinérés civilement, conformément à leur souhait, et nous avons eu au funérarium à chaque fois une cérémonie que toute l’assistance a trouvé très belle. Tous ceux qui le désiraient ont pu s’exprimer, et pour le reste, il faut oser et se mettre en empathie avec le défunt. Ma mère adorait la chanson de Bourvil « Pour sûr » et faisait le clown en la chantant aux réunions de famille. Elle a été diffusée lors de ses obsèques. Tous les assistants l’ont écoutée avec recueillement, et moi-même j’ai eu du mal à retenir mes larmes. Comme quoi une chanson comique peut devenir (presque) un cantique…
    Amicalement
    Chantal

  115. Catherine dit :

    Superbe commentaire du Dr Leborgne : la mort d’une personne est une occasion de se souvenir de lui, de se rassembler et de prendre conscience de la valeur de la vie.
    Votre article excellent soulève la nécessité de souligner la mort plutôt que de la balayer sous le tapis. Mais il ne faudrait pas revenir aux tentures noires du passé! La mort devrait s’accompagner de beaucoup de fleurs, d’arbres, de lumière, de soleil… pour célébrer le retour du défunt à la nature!

  116. colette chabert dit :

    Merci et remerci d’oser aborder un sujet tabou dans notre société manipulée. Je revis l’époque du respect des morts qui rassemblait famille et amis autour d’un proche qui quittait la planète pour continuer son chemin dans un monde d’amour et de paix.
    Quelle tristesse d’abréger et accélérer ce moment intime du respect des morts pour s’éviter des instants de prières et de réflexions sur le passage incontournable de tout être humain vers un monde meilleur.

  117. Monique Compagna dit :

    Je suis bien d’accord avec vous. Par exception:
    Nous avons enterré ma dernière tante le mois dernier.
    Tout à été fait dans le respect et l’arrêt de nos activités
    pour ne penser qu’au bonheur que nous avions eu avec Elle. C’étais la première fois que j’assistais à des funérailles aussi bien organisées depuis bien longtemps.
    J’en ai pris bonne note pour « la mienne » »

  118. Perez nat dit :

    Je viens de perdre un voisin et ami nommé Jean Charles et en effet un soir nous nous sommes réunis chez moi autour d un verre de Saint Emilion. Il adorait le bon vin!
    Nous avons bu et griotte quelques agapes en sa mémoire nous l aimions tant! iIl avait un coeur en Or!!!

  119. Diane Gaudet dit :

    Vous avez si bien fait la différence entre la mort d’hier à
    celle d’aujourd’hui. En vous lisant, je réalise à quel point
    la mort n’est plus considérée comme une fin d’existence
    en soi, mais bien de » On passe au suivant » c’est triste et
    dommage . On a banalisé ce rituel et les personnes endeuillées s’en remettre difficilement.Que faire?….

  120. SCHALLER dit :

    Votre article me fait penser à ce que je vis parfois. Je travaille dans un quartier où nombre de personnes issues de la communauté des gens du voyage habitent. Quand une personne décède, les jeunes (et les moins jeunes) ramènent du bois et font un feu devant la maison du défunt. Ce feu est « veillé » afin qu’il ne s’éteigne pas jusqu’aux funérailles. Je trouve cela émouvant et je remercie la communauté de nous prévenir ainsi du décès d’une personne. Nous devrions aussi nous inspirer ce ces rites.

  121. Ferny dit :

    Je travaille en soins palliatifs, et je suis évidamment à cotoyer la mort à tous les jours, et je sais que je suis une privilégiée que d’être en compagnie de ces gens qui sont vrais, ils n’ ont plus de bagage autre que d’être vrai. Malheureusement les gens ne vois pas le beau du passage de la vie visible à la vie invisible. Tout le rituel qu’ il y avait avant, était une marque de respect de la personne, et comme vous dites si bien cela n’ a plus la même signification de nos jours, et c’ est de le mettre aux oubliettes le plus rapidement possible! Dommage…La mort pour moi est une amie de parcourt jusqu’ au jour ou elle sera fatiguée de me suivre… Merci pour votre humaine opinion…

  122. SARTORI dit :

    Bonjour , félicitation pour votre article qui décrit très bien la « chose », Maintenant , je dois vous avouer que la forme « du départ » m’importe très peu , je suis seulement dans le regret de constater que pour aborder le sujet de la mort avec les autres , ce n’est pas simple et pourtant quand j’étais encore en activité , ce sujet (mort et Vie en général) que j’ai réussi à faire entrer dans l’atelier m’ont finalement apporté beaucoup de considération de la part de mes collègues . J’ai 61 ans et j’ai toujours été fasciné par la mort et encore plus depuis que j’ai revu ,( à 36ans) mon papa et ma tante , 19 et 4 jours après leur mort respective pendant un rituel d’Indiens d’Amérique du Nord ….. ça a bouleversé ma Vie et ma Vue sur la « Chose » . C’était en 1991 et 25 ans plus tard , je suis encore capable de vous décrire exactement ce qui s’est passé ce jour là ….. si ca vous dit ……………
    bien cordialement

  123. Alain dit :

    Bonjour, en effet on prends de moins en moins le temps, tout doit aller vite dans cette société de consommation, la contemplation, le ressenti appartiennent aux personnes dîtes spirituelles ou tout au moins travaillant sur un développement personnel. Pour moi, le monde se divise de plus en plus, conscience et inconscience, sagesse et monstruosité, mais cela semble faire partie de l’évolution humaine. Merci pour vos partages.

  124. Martinière dit :

    Je partage complètement la pensée du Dr Leborgne.

    Pour venir de vivre le départ d’un ami très très proche – que j’ai accompagné jusqu’au bout -,
    sa famille n’a rien organisé.
    crématorium,
    Pas de messe. Rien,
    Il ne reste rien
    Si, ma tristesse.
    Mais heureusement avec la certitude qu’il est là, invisible.
    Il faut éduquer nos enfants afin qu’il sachent honorer ce moment spécial.

  125. Pascale dit :

    Très vrai ce que vous dites. Et le problème ne date pas d’aujourd’hui. Je dis « problème » car on voit aujourd’hui le résultat que ce phénomène, observé depuis déjà plus de vingt ans a engendré. Des traumatisés de la vie !
    Des gens qui remplissent les salles d’attente des psychiatres car ils n’ont pas réussi à « faire le deuil » de leur défunt. Des gens qui ont peur de mourir.
    Politique de l’autruche (à tous les niveaux)
    Au moindre incident on met en place des cellules psychologiques. Pour avoir réchappé d’un attentat en 1985, je peux dire que je n’ai pas eu besoin de cellule psychologique. J’étais bien trop contente d’être vivante !
    Pour en revenir aux funérailles, je pense que quelle que soit la religion, la culture, les rites sont là pour donner du temps aux vivants. Temps de séparation indispensable à la vie.
    Les gens ne prennent plus le temps de vivre donc ils prennent encore moins le temps de mourir

  126. marcelline dit :

    « il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents dans la mémoire des vivants (Jean d’Ormesson) »

  127. Ostancias renée dit :

    Tout ce que vous avez écrit est remarquable.
    Dans nos campagnes toutes les familles sont représentées lors des obsèques ; peut être est ce la dernière génération à perpétuer cette coutume.
    Pour avoir cotoyé bien des vivants sur le point de quitter leur enveloppe charnelle, je témoigne que leur demande c’est de pouvoir mourir chez eux ….

  128. bonno dit :

    J’ai enterré un enfant, mort dans un accident. Si je n’avais pas eu la consolation de sa messe d’enterrement, entourée de tous les miens et d’autres aussi (quel réconfort !), si je n’avais pas eu sa tombe sur laquelle je vais lui parler très souvent, je n’aurais JAMAIS pu vivre comme je le fais aujourd’hui, en ayant mon fils dans mon cœur, et me rappelant toutes ces personnes qui sont venues par amitié, nous soutenir. La mort « rapide » comme cela se fait beaucoup maintenant est un « anti-deuil », une aberration qui amène souvent à des drames. Alors, ne nous gâchez pas la vie avec votre rapidité à vouloir oublier car nous les familles, on oublie jamais, on vit avec nos disparus, dans notre cœur mais aussi devant une tombe, avec des souvenirs de leur enterrement, c’est nécessaire.
    MERCI pour votre lettre qui ose ENFIN aborder ce sujet. BRAVO

  129. diane dit :

    De nos jours, l’égo domine le respect, les valeurs, les prières et tout ce qui va avec…..
    L’âme est torturée et Dieu est ridiculisé et les gens se demandent pourquoi ça va si mal….
     » Quand l’égo prend place, l’intelligence disparaît  » ….et j’ajouterais le respect aussi….( oui, encore le respect )
    De nos jours, tout ce qu’on entend c’est  » Il est mort, que veux-tu que ça lui fasse toutes ces cérémonies  »
    Que ça fait mal d’entendre ça, de voir tout ce mépris pour les prières qui élèvent l’âme de la personne décédée et met un baume sur les coeurs de ceux qui sont touchés par cette mort. …. Avant on prenait le temps de faire nos adieux, de se réajuster à notre vie sans l’être que nous aimions, nous recevions réelle sympathie et réconfort des gens qui de près ou de loin on connu cette personne et même qui souvent nous en apprenait sur son vécu…….Le port du noir amenait le respect de la douleur vécue, on ajoutait pas à son mal… comme tout ça semble loin maintenant……
    Aujourd’hui, on ne veille plus le mort, on ne prie plus pour son âme, on n’assiste pas aux funérailles sauf si obligés ….les employeurs ne donnent plus de temps de deuil …..encore pire si c’est une tante ( même si elle a été celle qu’on a le plus aimée )……….et voilà qu’entre en jeu tout le côté  » rentable » : médication, psy, divers niveaux…hospitalisation pour certains, assurance salaire etc …. alors qu’il est tellement plus naturel et important de  » vivre  » notre deuil en profondeur, dans le respect total…..le gros  » hic » sait-on encore ce que veut dire  » respect  » ?

  130. Michel dit :

    Totalement d’accord avec vos réflexions, et pour citer moi aussi G Brassens :
    Mais où sont les funérailles d’antan
    les petits corbillards de nos grands-pères
    qui suivaient la route en cahotant.
    Quand les héritiers étaient contents :
    au fossoyeur, au croque-mort, au curé aux chevaux même ils payaient un verre.
    Elles sont révolues, elles ont fait leur temps
    les belles pompes funèbres.
    On ne les reverra plus et c’est bien attristant
    les belles pompes funèbres de nos vingt ans.

  131. COMBEAU dit :

    Il y a tant de choses que nous ne ferions pas et tant de choix que nous ferions autrement si nous avions intégré l’idée de la mort. Parce qu’il faut se croire immortel pour faire des choix prométhéens. Le déni de la mort est l’une des conditions qui rendent possible le monde moderne occidental…

  132. BOISSIERE dit :

    Votre description de la mort est tout à fait vrai. cela me fait penser à l’enterrement de mon père décédé depuis plus de 40 ans. La journée était ensoleillée . La procession s’est faite en silence sur la route en longeant la mer pour aller au cimetière du village. Les bannières étaient de sorties. L’église était archie pleine. L’air sentait bon les fleurs, celles de l’extérieure mais aussi toutes ces couronnes de fleurs apportées par tous. Les touts petits de la famille après ces moments d’émotion ont déclaré que c’était la fête des fleurs à l’enterrement de leur « Payou »

  133. Christine Charpentier dit :

    J’ai bien apprécié votre texte sur les funérailles et suis assez d’accord avec vous.

  134. donnadieu Sylvete dit :

    Merci de nous rappeler que la mort fait partie intégrante de la vie, le Dr Leborgne l’a très bien exprimé.
    A présent, les décès ne sont plus connus que par la « rubrique nécrologique  » du journal local, et les familles s’excusent quelquefois de ne pas pouvoir venir à cause de leurs obligations. C’est triste.

  135. PRESENT Pierrette dit :

    Contrairement à la France métropolitaine, en Martinique certains morts même très pauvres matériellement sont entérrés comme des rois où des reines. Mais depuis quelques années l’alcool a pris une trop grande place dans les veillées. Certaines personnes vomissent tellement ils boivent. Ils ne prennent même pas le temps de saluer la famille, ils se dirigent directement au bar. Mais heureusement il existe des gens qui sont sincères et assistent la famille longtemps encore après la mort.

  136. XERAVIAN dit :

    La totalité des choses existantes dans notre univers connu ont un début et une fin .
    Cette loi semble immuable ,même si comme le disait si bien Lavoisier: »rien ne se perd,rien ne se crée,tout se transforme ».
    Penser pouvoir vaincre la mort est donc dépourvu de sens,à moins que « l’homme se rende compte un jour qu’il était Dieu »(Jacques Brel).
    L’homme,avec ou sans Google, ne peut que subir sa condition de mortel dans un univers dont il fait partie intégrante.
    Mais en a-t-il seulement conscience?
    On peut en douter…….

  137. FRANCOIS dit :

    Effectivement on ne peut plus « faire son deuil  » et lorsque l’on travaille c’est tout juste si l’on est autorisé à prendre des jours pour cela .
    Tout sentiment humain a disparu.

  138. suzanne lessard dit :

    bonjour Gabrielle
    La mort?C’est l’ouverture a la Vie eternel.Oui,cela apporte du chagrin,mais si on entendait le mort nous parler,il nous dirait : »Pourquoi pleurer?Je suis bien,je ne souffre plus et par dessus tout ,c’est tellement beau?!Mon pere me disait : »Quand je mourrai,chantez,dansez,ayez du plaisir »Je peux te dire Gabriel,que nous avons jamais tant rient(mes soeurs et moi),tellement que mes freres nous disaient d’arreter de rire.Vous savez Gagriel,que quand une personne vous dit: »mes condoleances »et que vous repondez : »a vous aussi »il y a de quoi a rire.Nous ont rient et les gens gardent leur serieux.Avec mon pere quand j’etais adolescente,nous parlions de la mort comme on parlait du beau temps.La vraie vie est de l’autre cote,nous ne sommes que de passage sur la terre.La mort nous delivre,la mort nous ouvre la porte afin de rencontrer Notre Pere,Notre Createur et tout ce qu’Il nous a promis sans oublier tous les etres chers que nous avons aime.Voila.Bonne journee!

  139. Gigi dit :

    Merci pour tout ce que vous nous indiquez en disant la vérité. C’est bien de dévoiler les choses cachées surtout sur la mort. On l’a l’impression que de nos jours la mort est devenue « banale »…
    Aussi un grand merci pour toutes vos recherches, analyses, expertises et autres que vous faites pour nous aider à prolonger notre VIE le plus longtemps possible.

  140. Flamina dit :

    Votre article est formidable ! tout à fait exact, la mort, on ne veut plus la voir, elle fait peur. Cependant, la mort n’est qu’un passage, pour se retrouver sur l’autre rive, où les morts retrouvent la vie:, et bien plus intense que jamais; Cela dit, pourquoi essayer de cacher la mort, puisque c’est le sort de chacun;.. Espérons qu’à notre propre mort, celle-ci apportera au moins à notre famille et amis, la joie des retrouvailles.

  141. Elodie dit :

    Encore une fois bien vrai…Ici dans nos sociétés on évite le sujet de la mort comme ci on pouvait l’éviter. J’habite en village et nous avons encore la chance de faire comme nos ancien, la cloche qui sonne, les gens qui viennent se recueillir avec nous, la famille qui se réuni « grâce » à cet événement c’est vrai tragique car irréversible mais surtout inévitable. J’ai eu du mal a expliquer à ma fille pourquoi sa mamie si jeune (59 ans) est partie car moi même j’ai tout fait pour croire que ça n’arriverai pas, dans le but de la soutenir et que l’espoir prolonge sa vie ici avec nous,…Mon mari de confession musulmane m’a aidé, chez eux on naît et on meurt et ça ils sont au courant tout de suite, entre deux on vit, on est heureux malgré un pays en guerre (la Palestine) et on remercie Dieu à chaque instant ou événement de la vie…alors même si les gens ne sont pas croyant, pourquoi ne pas juste remercier la vie car de toute façon a part provoquer du bonheur en disant merci que peut il nous arriver de moins (de pire) …

  142. Aerts Gabrielle dit :

    Il est important de libérer de son temps pour accompagner les personnes mourantes durant leurs derniers trajets de vie ici sur terre. C’est aussi important de s’unir en famille autour de la personne décédée et de lui offrir un dernier hommage au moment des funérailles.

  143. MULTON Pascale dit :

    En lisant votre lettre je me disais que j’allais prévoir les cérémonies de ma mort pour ne pas « encombrer » mes 4 enfants », je sais que je veux être incinérée donc la cérémonie est plus restreinte, et pour qu’ils aient quand même un moment de recueillement pour faire leur deuil, je vais leur offrir un repas au restaurant pour se retrouver : je ne sais pas encore comment je vais m’y prendre mais je crois que ça leur fera plaisir (à eux et leur famille).
    Comme je fais partie d’une famille éclatée par un drame, je pense qu’aucun de mes 7 frères et soeurs ne se déplacera (je suis l’ainée).
    Très bonne idée de lettre, merci, je vous félicite, cela incite à réfléchir à ce moement.

  144. Eric dit :

    Vous avez le droit de critiquer tout ce que vous voulez. Moi, je vous dirais que je ne regrette pas vraiment l’époque dont vous parlez. Elle avait sûrement ses charmes… mais je préfère quand même notre époque.

  145. Serge Capelle dit :

    Vivre sa vie comme si on était éternel mais près à mourir chaque jour. Conséquemment, entreprendre tout ce que l’on désire à n’importe quel âge sans se soucier de savoir si l’on pourra le terminer puisque le but est dans le chemin. Accepter la mort quand elle se présente sans toutefois aller au devant d’elle.

    • Arnold ARUNA dit :

      Bonjour monsieur Serge Capelle. Votre réflexion est très intéressante et devrait attirer l’attention de tout un chacun ! Je vous en remercie.

  146. Bergeron Nuri dit :

    J’aimerais que vous parliez aussi ,à notre époque de progrès médical pour soulager la souffrance (dans les cas où il n’y a plus d’espoir d’améliorer la santé d’une personne), des places en soins palliatifs en nombre très insuffisant et du droit au suicide assisté pour ceux qui, en fin de vie, le demandent. Plus de 80°/° des Français demandent le droit de mourir Accompagnés quand la vie n’est plus supportable. cf Association pour le droit de mourir dans la dignité.

  147. Valou dit :

    On a oublié mais la mort fait partie de la vie.
    Je partage votre point de vue. C’est important de s’arrêter et de vivre ce moment, aussi difficile qu’il puisse être. Et puis pouvoir être présent quand c’est possible est important aussi.
    Ayant perdu de la famille à l’étranger et n’ayant pas pu m’y rendre, il m’a manqué quelque chose. Nous n’avons pas pu nous réunir.
    Alors quand cet été ma grand-mère est morte, tout le monde a apprécié qu’il y ait une belle cérémonie, un moment plus intime au cimetière et ensuite le partage d’un repas et d’un verre pour discuter et nous retrouver.

  148. BIANCHINA Nicole dit :

    Il y a longtemps que je suis entièrement d’accord avec vous pour moi la mort est un passage et donc rien à cacher… j’ai déploré ne pas avoir fait participé ma petite fille à la mort de sa grand’mémé (sur conseils de la famille) et j’estime que tout ce qui se faisait avant (et que je maintiens dans ma famille) est bien, comme tout ce que vous décrivez dans votre lettre. Merci de m’avoir conforté dans mes idées et je le constate celles de beaucoup d’autres….
    Cordialement

  149. Christian Gaudinet dit :

    Bonjour Gabriel,
    Merci pour votre article, « Prière de mourir … ».
    Aujourd’hui tout va tellement vite, plus le temps de … Ce que je déplore, c’est la perte de nos rituels y compris ceux de passages ( de l’enfance à l’adolescence vers l’âge adulte etc,) rituels qui permettaient à chacun, chacune, d’être repéré, d’être solidaire, d’avoir le sentiment d’appartenir à une communauté.
    Heureusement certaine famille ose ré-inventer des rites où petits et grands peuvent échanger leur ressenti. Peut être ont ils moins peurs ?, peut être se sentent ils plus vivants ?

  150. SCHERRER dit :

    Bravo et merci pour cette réflexion

  151. Degen Michèle dit :

    Merci pour cette belle « épithète » sur la mort.
    En cette période difficile, je pense surtout à tous les morts anonymes dans les pays en guerre et sur la mer qui ne bénéficient pas de cette reconnaissance post-mortem et qui ne sont pas accompagnés pour quitter la vie qui les a tant meurtris…. pensons à eux !

  152. Gérard dit :

    « Nul ne peut goûter à la vie si il n’a pas goûté à la mort »
    Tout est ATTITUDE.
    Si nous réfléchissons un peu, on s’aperçoit que naissance et mort sont la même chose, « les extrêmes se touchent » mais on ne tourne pas en rond, car lors de notre transition on passe à un niveau supérieur comme une visse hélicoïdale, à l’infini.
    Un jour je passais dans un village reculé dans la montagne aux Philippines et je croisse une grande procession, tout le monde en blanc, chants, danses, rigolades et avec mes gros sabots d’occidentaux, je demande qui se marie et l’on me répond que c’est un enterrement.
    Autre conception, autre ATTITUDE face à ce que nous appelons la mort.
    Dans notre culture, le Deuil est en noir et il serait déplacé de ne pas pleurer.
    On perd un être cher comme on perd son porte feuille, on perd ce à quoi ou à qui nous sommes ATTACHES et ce qui crée la souffrance c’est bien le Détachement d’où le grand remède du NON ATTACHEMENT.
    Pour les Orientaux par exemple, la « mort » est une illusion, nous sommes un Esprit, ni crée, ni incréé qui s’incarne dans une forme corporelle pour faire une expérience de conscience dans cet Espace/temps Terrestre. La mort, pour eux, la transition est la joie de quitter son « petit véhicule limité corporel » afin de retrouver son « grand véhicule illimité » l’Esprit ou mieux la Réalité sans forme.
    Il est fascinant de remarquer que l’on dépose le défunt dans un cercueil qui n’est autre que le symbole de l’utérus et que l’on capitonne (comme l’utérus lui-même capitonné par l’endomètre) afin de déposer le tout dans les « entrailles de notre Mère la Terre ».
    L’enfant n’a pas peur de la mort, sa peur viendra de l’Attitude des Adultes face à la mort.
    Le Dalai Lama l’a bien exprimé dans sa Sagesse :
    « Ce qui me fascine le plus chez l’homme c’est qu’il vit comme s’il n’allait jamais mourir et meurt comme s’il n’avait jamais vécu ».
    Ne faudrait-il pas apprendre aux enfants la grande loi de l’Univers que TOUT EST CYCLIQUE.
    Processus mort ou excarnation :
    Ainsi l’eau dilue la terre et la personne fait des œdèmes.
    Le feu dilue l’eau et la personne fait de la température, transpire.
    L’air dilue le feu et la personne se refroidit doucement du bas vers le haut.
    L’éther dilue l’air et la personne rend son dernier soupir.
    Processus naissance ou incarnation :
    De l’éther, la réalité sans forme, ni crée ni incréé, je prends mon 1er souffle (air), poussant mon 1er crie en quittant l’utérus maternel
    Puis l’on me met sous une lampe chaude, (feu)
    Puis l’on me donne à boire (eau)
    Puis je braille sur cette terre dans ce « petit véhicule corporel limité »

    Alors peut être, aurions nous un grand respect pour ces deux moments les plus importants de notre vie : « Naissance et Mort » et comme disent les Orientaux en parlant d’« Incarnation et d’Excarnation, de Naissance et de Transition », nous avons OUBLIE (comme dans la mythologie Grecque, le Fleuve de Lhété, le fleuve de l’oubli » que nous avons déjà de nombreuses fois expérimentés ces deux moments importants, mais que nous ne nous en souvenons plus hors l’IGNORANCE c’est L’OUBLI.

  153. Caroline dit :

    La mort est rentrée dans ma maison, pour prendre la plus gentille des personnes, ma compagne. La mort a les clefs ici elle est chez elle, elle vient et repart sans les mains vide, malheureusement.
    Il est dit que le « karma » du mort est fini, je garde son plus beau sourire, ses yeux pétillants, pour moi la mort n’est pas une fin en soit, l’être aimé est juste sortit dans un autre endroit et qu’un jour nous nous retrouverons avec bonheur.

  154. ghil DARSA dit :

    au sujet de la mort ….la mort furtive, comme la naissance et comme la vie. La mort banalisée en apparence, vidée de sa signification en fait, la mort » dévitalisée » « désincarnée » ……un paradoxe. Mais la mort comme la vie est devenue (sauf pour son intérêt commercial, faut voir les prix pratiqués par les sociétés de pompes funebres…) un élément sans intérêt pour notre système. Une vie, un individu avec sa mort, se doit d’être interchangeable. Plus besoin de particularité, non, nous nous valons tous, nous sommes identiques, donc, comme les pièces d’une machine à produire, changeables, jetables, réformables…..
    Alors la mort n’est plus, comme la vie, la part signifiée de l’existence unique de chacun, la mort comme la vie sans richesse spirituelle et désincarnée, des corps qui produisent et se reproduisent.
    La société se déprime, restera le groupe des décideurs, ceux qui se surestiment, leur mort sera spectacle! exceptionnelle!

  155. Ricci-Mingani Renée dit :

    Je viens de perdre mon compagnon de vie depuis 20 ans..Mort subite infarctus foudroyant? L’autopsie en cours le dira. .A 78 ans il était actif, physiquement et intellectuellement…l’évènement s’est produit en Italie dans une campagne non loin de Bologne où je réside désormais, Je passe sous silence les difficultés administratives dues au fait qu’il était citoyen français.. mais ce que je souhaite mettre en relief c’est la chaleur humaine dont j’ai été entourée ici .Cérémonie religieuse discrète, prise de parole de quelques amis , le tout sur fond musical de Gabriel Fauré (Pavane). je ne suis pas sûre,pour l’avoir vécu quelques fois qu’une telle émotion eût été possible ailleurs…
    merci de votre position:.
    Renée

  156. Jackie Lalann, dit :

    votre article est super !!! bien observé en tous points … il y avait du bon avant .. mais peut être poussé à l’extrême , et maintenant plus de désinvolture !!! mais ne voit on pas la mort elle même, un peu différemment ? une certaine indifférence c’est certain , tant les gens sont devenus égocentriques et se protègent au maximum, mais j’ai 89 ans donc au bord de la question … (,mes reflexions amères ne concerne pas ma famille ,qui est très chouette, mais l’expérience que je vois autour de moi ) et j’opte plutot pour la seçonde version … l’horreur actuelle est surtout, ce qui précède la mort!! ils pleurichent plus ou moins , le jour J , mais avant !!!  » il ne faut pas être vieux. ».. çà embarrasse…. même dans le meilleur des cas et perturberait  » leur quotidien » !!! alors les mourroirs ( je veux dire les maisons de retraite) où  » l’on sera si bien « !! où on ne « risquera pas de tomber  » !!! il vaut mieux cependant crever tranquil chez soi tout seul, même au fond d’un escalier, que cet enfer!! si bien soit il !!
    Tous ces commentaires sont pertinents et sincères .. l’humain est à facettes multiples Bravo à vous de l’avoir les avoir fait exprimer

  157. Cardellini dit :

    « Tuer la mort » ; un concept intéressant, toujours poursuivi par les hommes avec l’avidité de puissance qu’on leur connaît, Mais, « l’éternité, c’est long ; surtout à la fin… ». Par sûr que nous le voulions vraiment, finalement… Je m’interrogerais avec Alfred de Musset ; « Lèverions nous nos verres…si quelque part là-bas, la fièvre et l’insomnie ne nous avaient fait songer à l’éternel repos »

  158. MASSONNEAU dit :

    Mon Mari est mort en février 2015 (il allait avoir 91 ans), moi, je viens d’en avoir 70
    Il m’est impossible d’évoquer leur Père avec mes enfants, alors que ce ne sont que de jolis souvenirs qui sont présentés, je reçois un silence désapprobateur et j’ai le sentiment d’être d’une inconvenance, voire vulgarité sans nom. Je ne comprends pas car, pour moi, une personne est réellement morte lorsque plus personne n’est là pour l’évoquer. J’avoue ne pas comprendre, entretenant, pour ce qui me concerne, des rapports affectueux avec « mes morts », ce qui ne m’empêche pas d’aimer les vivants.

  159. Angot dit :

    J’ai vécu, adolescente, ces cérémonies de la mort à la campagne et j’ai trouvé cela très dur! Trois jours avec le mort chez soi… je n’ai pas vraiment aimé! Et j’ai vécu avec une maman toujours en noir en raison de plusieurs deuils familiaux qui se succédaient. Franchement, ce n’est pas évident. Depuis, on est passé à un autre modèle et ce n’est guère mieux! Comme d’habitude en France, on passe souvent d’un extrême à l’autre…
    Pourtant, j’ai assisté à plusieurs obsèques civiles et j’ai trouvé chaque fois que la famille et les amis avaient fait preuve d’initiatives chaleureuses pour que la cérémonie soit digne et pleine de respect pour le défunt.
    Marie-Claude

  160. Claudie dit :

    Cher Gabriel,
    Merci de vous pencher sur le sujet de la mort. La semaine derniere j’ai perdu 2 de mes amis a 4 jours d’intervalle, et tout ce que vous soulevez a sa raison d’etre! C’est vrai, dans le plus profond de nos etres nous avons besoin de prendre soin des derniers jours de ces personnes qui faisaient partie de notre vie; nous leur devons tout naturellement un dernier « Aurevoir », Cet adieu permet aussi d’accepter ce qu’il nous reste de leur vie. Merci de rappeler a la societe cette necessite.

  161. Josy dit :

    Bonjour
    Vaste sujet, pour ma part je trouve que cette communion autour du défunt est un moment de méditation, de réflexion, de faire un point d’arrêt pour savoir où l’on est vraiment et aussi de rapprocher , même pour un court instant, la famille et les amis
    Merci

  162. Grace dit :

    Bonjour. Je me suis prévue des funérailles géantes avec messe, fleurs, chansons, textes joyeux,un méga restaurant pour ma famille et champagne. Non mais….
    La mort accueillons là joyeusement! Grace

  163. Thérèse dit :

    Mieux vaut se rendre dans une maison de deuil que dans une maison de festin, car telle est la fin de tout homme, et celui qui est en vie peut se mettre à réfléchir. (Ecclésiaste 7 : 2, la Bible)

  164. RICOUR Anne dit :

    je vis en Afrique, où la mort fait partie de la vie, les rituels ont encore leur place et permettent à chacun de faire son deuil, ce qui n’est plus le cas en Europe.
    Tout doit aller vite, très vite et le respect dû au mort, a disparu …

  165. Françoise Le Bec dit :

    oui, la disparition d’un proche laisse un trou béant dans le cœur, Ma belle mère a été enterrée, avec tout, la messe en breton et latin, le prêtre, beaucoup de monde, moment très émouvant.
    Ma maman a été envoyée par papa en maison de retraite, s’y est laissée mourir, enterrement lamentable.
    Rien. pas de prêtre. Pas de café thé collation.
    C’est une souffrance… 5 ans de souffrance.

  166. DOMINIQUE FURER dit :

    La mort à l’hôpital est un « fait divers », quelque chose d’abominable -je l’ai vécu avec deux de mes soeurs en 2014-.Le seul point positif est le personnel soignant qui est la pour vous aider dans ce passage. Mais le moment important chez nous, comme nous sommes une grande famille, était celui où tout le monde s’est retrouvé dans la joie d’être ensemble. Merci pour cet article constructif. Google veut nous déshumaniser, essayons de ne pas laisser faire. Cordialement.

  167. redonnet dit :

    Si notre société a la volonté de minimiser la mort c’est que ce sujet la gène ,car qu’est ce que la mort ?c’est le passage de notre vie terrestre à la vie éternelle et nos parents qui le savaient préparait le mort à sa grande rencontre avec son Créateur et Juge , et comme nous sommes tous pécheurs nous implorons Dieu qu’Il accorde son pardon et étende sa miséricorde sur le défunt Voilà pourquoi l’on fait dire des messes . Nous sommes bien loin de la mascarade d’aujourd’hui.
    Aujourd’hui il y a une volonté tenace de ne donner aucune valeur à ce qui est essentiel :la vie , la famille , la religion , la patrie , le devoir d’état , mais on prône à haut cri: le meurtre , la dépravation , l’argent , le plaisir et au fond tout ce qui nous enlève notre honneur !

  168. PARIES dit :

    Je vous adore MONSIEUR Gabriel Combris
    Avec un tel prénom vous ne pouvez être qu’un Ange!
    J’aurai pu écrire ce texte mais certainement pas aussi bien que Vous, pour le pensez au moins tout aussi fort que NOUS.
    MERCI,
    Un grand, pour ce juste retour aux sources, la prise de conscience est bien là et cela fait tellement de BIEN de ne plus se sentir Seul(es)!!
    Je vous embrasse, vous envoie toute mon affection et vous prie de croire, MONSIEUR Gabriel Combris a l’expression de mes sentiments les plus respectueux.
    « Soyez le changement que vous souhaitez voir dans le monde » GANDHI
    Appuyé par
    « Il faut autant d’énergie pour souhaiter que pour planifier » ELEANOR ROOSEVELT

  169. alleon dit :

    Je ne peux que citer Sainte Theresa :
    Mourir ce n’est pas grave, c’est retourner chez soi dans la maison duPère.

  170. cartet dit :

    Je pense que tu as raison Gabriel.
    Tout a foutu le camp depuis 68 avec ces soi disant marchands de bonheur a deux balles socialos communistes hippies qui n’ont jamais été foutu de créer quoique ce soit dans leur vie DE BON et nous vivons la suite aujourd’hui avec Les intellos bobos SOCIALO ce qui est encore pire!
    Bien sur que la mort personne ne veut la voir et cela arrange bien les maitres du mondes (BANQUIERS) qui grâce à cela peuvent détruire autant de vie qu’ils veulent puisque cela ne se voit plus !!!!
    La mort est la vie au contraire c’ est le passage vers la vraie vie alors cela veut dire que 98% que la population a besoin de retourner à la bibliothèque afin de lire les écritures.
    Quant à Google mis à part faire du business, il va continuer à creuser le chaos dans ce monde bien tallé déjà et qui va toucher le fonds…. enfin…ouf!
    Peut être verrons nous un renouveau après cela avec de vraies valeurs comme le respect par exemple entre autre!
    Maintenant il faudrait aussi voir les peuples d’Afrique qui font la fête pour un décès, pourtant on les traite de primitifs; je me demande qui sont les primitifs parfois!
    Après tout, pour finir sur note plus sympa la mort n’ est qu’ un manque de savoir vivre !….

  171. Poujade dit :

    « Le vrai tombeau des morts est le coeur des vivants » qui sera le dernier message à laisser à mes proches (origine incertaine de cette superbe pensée)
    Et pourquoi ne pas considérer la mort, comme les gitans qui chantent au « départ » d’un des leurs et pleurent à la naissance d’un enfant car « la vie n’est pas un long fleuve tranquille !
    Créer par exemple une « Agence du dernier voyage » aux murs clairs avec proposition des nouveaux cercueils végétaux et catalogues de fleurs naturelles.
    En fait, je pense que la mort (tête de mort, noir, croque mort , enfer etc….) n’a été rendue lugubre que pour dissuader l’humain du suicide ! Car les temps ont toujours été difficiles et les occasions de « ficher le camps » nombreuses et tentantes….:):):):

  172. Viviane Bets dit :

    Si je peux me permettre, je pense que tout ce noir et décorum ancien était aussi souvent hypocrite. C’était un rite souvent pompeux. Je trouve que donner à la mort un caractère plus naturel, me semble juste. La mort fait partie de la vie et nous l’oublions trop souvent. C’est vrai que mourir à l’hôpital enlève parfois le caractère familial de l’ événement, par contre le rendre plus proche par des prières et/ou des lectures, des musiques, des couleurs qui parlent de la personne me semble permettre de se détacher plus doucement de la personne disparue. L’idée de passage à une autre dimension n’est pas triste (quelle que soit la croyance), c’est juste un départ vers autre chose et aller vers la Lumière n’est triste que pour ceux qui ont du mal à se détacher. Il est des morts qui se vivent paisiblement et c’est beau. Les cultures primitives témoignent de cette façon de voir. Je crois surtout qu’on a beaucoup perdu le sens de la vie, c’est à dire, un passage sur terre, un temps limité et qu’on veut oublier la porte de sortie. L’inconnu fait peur comme la naissance pour l’enfant qui vient au monde.

  173. Anne Lozes dit :

    Oui, très sensé ! Mais à la fin, plus grand-chose ne se célèbre… Il y a encore le mariage, pour ceux que ça tente, de moins en moins ! Dommage car c’est vrai que ça fait du bien ces grandes réunions de retrouvailles, ces petits repas ou apéros ! Malgré le chagrin, on le partage ensemble !

  174. evrard dit :

    Pour ma part, la mort n’a rien de tragique bien au contraire, le défunt passe juste de l’autre côté où il va pouvoir (jusqu’à son retour dans ce monde) jouir d’un amour inconditionnel , du savoir et du bonheur le plus total. Bien sûr que pour ceux qui perdent un être aimé, c’est une coupure physique . Mais lorsqu’on sait ce qui attend cette personne de l’autre côté, ce n’est que réjouissance. Papa l’avait compris, combien de fois ne m’a-t-il pas demandé »Prie pour que je parte » et je l’ai fait. Je sais le bonheur qu’il vit dans cette nouvelle et vraie vie et bien qu’il me manque physiquement, je me réjoui de son bonheur. Je suis certaine que la vie derrière le rideau est extraordinaire jusqu’à la réincarnation (les réincarnations qui nous permettent d’évoluer vers la vie suprême). Je n’ai plus de religion car celles-ci ont été modifiées par les hommes d’église à leur profit et afin de garder leurs ouailles sous leur coupe. Mais je crois en Dieu du fond de mon cœur. Lui seul nous aime d’un amour inconditionnel et nous aide(pour peu qu’on le lui demande) à « grandir »

    • evrard dit :

      Une autre chose que j’aimerais dire.
      Lorsqu’une personne décède, il y a pour la plupart , une messe .Et, étrangement, dans le sermon du prêtre, la personne défunte avait toutes les qualités, même si elle avait eu tout sa vie un comportement qui ne collait pas avec ce que le prêtre dit d’elle.
      Je ne juge personne car notre vie est faite d’erreurs et non de bien ou de mal. Nos erreurs doivent nous servir à grandir pour peu que nous les acceptions. Dieu ne demande pas une cérémonie avec encens et louanges fausses. Dieu ne nous juge pas, il nous pardonne quoi que nous ayons fait . Je pense que, lors de la cérémonie, mieux vaudrait s’abstenir que de louanger une personne faussement. Ma vie, elle se passe entre Dieu et moi et je n’ai pas besoin d’un prêtre ni de sermon élogieux, ni d’ailleurs d’une belle tombe car pour moi, la tombe, elle est dans le cœur des gens qui m’ont appréciée et qui m’ont aimée telle que j’était. Les jeunes vont de moins en moins sur les tombes donc, une crémation et un bon souvenir dans les cœurs et non l’obligation d’aller entretenir une tombe pour la Toussaint. Autant j’aimais mon père, je vais très rarement sur sa tombe car là ne se trouvent que ses ossements, son âme est avec moi chaque jour.

  175. soubeyran dit :

    En ma fin
    Est mon commencement ….
    Ouvrez ‘ »Le livre des Transformations »

  176. sagnol dit :

    La mort est la pire « saloperie » faite aux êtres vivants (humains et animaux). Que ce soit un « Dieu » qui l’ait décidée, en représailles (la Bible), ou notre destination naturelle. Elle rompt les liens sociaux et affectifs patiemment tissés par la vie, avec la famille, les amis, l’entreprise, etc;, elle afflige les vivants durement et longtemps, elle désorganise le quotidien des gens, les pénalise durement, (finances, habitat, déplacements, éducation, etc).
    Elle n’est en aucun cas un « cadeau » fait aux survivants. Elle empêche tout projet à long terme, toute sérénité dans les rapports humains. Elle exacerbe souvent la cupidité, l’envie, les conflits dans les familles et provoque parfois l’éclatement familial.
    Que l’enterrement soit ostentatoire ou discret ne change absolument rien, ni pour le mort, ni pour les vivants. La mort fait peur, angoisse, détruit tout sur son passage. Nos sociétés s’honoreraient à s’occuper plus des vivants après un décès, que du mort qui s’en fout.

    • XERAVIAN dit :

      Ne serions pas tous,en quelque sorte, des morts en permission?
      L’existence de la mort devrait permettre de tout relativiser,mais c’est justement le contraire qui se passe!
      Un peu de méditation et de philosophie (pour certains de religions),devrait permettre de rester debout devant un phénomène universel inéluctable.
      -Ce phénomène est-il bien ou mal?
      Comment répondre objectivement face à un tel mystère,qui ne l’oublions pas concerne même notre étoile le soleil et ses « quelques » quelques milliards d’années de vie devant lui?
      Or,ne sommes-nous pas que « poussières d’étoiles »?

    • Guyot dit :

      Contrairement à ce que vous affirmez, il faut s’occuper des morts (sans renoncer pour autant à s’occuper des vivants, notamment des enfants à qui il ne faut pas cacher la mort).
      Les sociétés un peu organisées ont depuis la nuit des temps le respect de leurs morts et de leur sépulture, une société qui ne s’occupe que des vivants coupe le lien avec son passé et son histoire et l’on sait les dégâts que cela cause; voir les adoptés qui n’ont de paix et de cesse que de retrouver leurs ascendants biologiques pour la plupart, leurs racines sans lesquelles nous sombrons dans le pessimisme le plus total.

  177. TAOUFIQ dit :

    eh oui … nous avons si peur de la mort … normal… et nous oublions qu’il y a un temps pour tout… si ce temps est respecté… temps de deuil par exemple, il nous ouvre à d’autres dimensions de nous même… la vie est juste mélange de temps de vies et de temps de morts – elle opère telle une écluse qui nous ouvre de nombreux passages… l’écluse est le temps qui nous donne accès aux transitions nécessaires pour nous élever… et déploie notre être vers l’inconnu

  178. Didier LOUVET dit :

    Bonjour,

    Tout comme vous, je regrette ces coutumes disparues.
    Mais il me semble que la loi ne nous permet plus de veiller un défunt à la maison. Raison sanitaire ou loi pour permettre à certains propriétaires de grosses chaînes de pompes funèbres de vivre grassement de la peine, je ne saurais me positionner, quoique… Avant c’était le menuisier du village qui faisait les cercueils.
    Mais chez nous, du moins dans la campagne alsacienne, le café après la cérémonie est toujours bien ancré dans les habitudes, ne serait-ce que pour évoquer les bons moments passés avec l’être cher disparu. Cela m’a fait beaucoup de bien de voir combien mon épouse avait été appréciée par bien des gens que je ne connaissais pas vraiment, mais qu’elle avait côtoyés dans sa vie professionnelles.

  179. Josserand dit :

    Bonjour, Lorsque mon père est décédé il y a 16 ans, nous nous sommes retrouvés dans sa maison et les choses se sont faites naturellement. Les uns allant chercher de la nourriture, les autres ouvrant des bouteilles de vin rouge sortant de sa cave… bref,un moment fort où certainement sa présence était encore parmi nous. Nous avons parlé, ri et mangé, cela lui ressemblait car il aimait la bonne chère et les plaisirs de la vie. Le départ d’un être cher peut être un moment de rassemblement dans la joie, La tristesse, si elle est là, est pour ceux qui restent.

  180. Julien Marion dit :

    Je fais partie des personnes assez fascinée par la Mort et tout ce qu’elle soulève: émotions, mots, réflexions, etc… et je suis donc aussi celle qui « gène » mais je sais que je ne fais que soulever à voix haute ce que chacun ose à peine penser en silence.
    Je ne sais pas ce qu’il y a après la Vie et je suis ravie de le connaître un jour. Ce qui me fais peur lors de la mort, c’est la douleur et le déchirement qu’elle provoque lors de la disparition. J’ai peur de mourir parce que j’ai peur de ce que ça provoquera chez mes enfants, et tout mon entourage.
    Ce qui me gène beaucoup dans la mort, c’est le lieu où l’on met nos défunts: dans un cercueil (ça, ça va encore), mais qui est descendu dans un caveau en béton froid, carré, ou même la vie de la terre ne passe pas ! Ça fait froid dans le dos d’imaginer le corps de l’être aimé là-dedans…
    Personnellement, c’est le dernier endroit où je voudrais que ma dépouille pourrisse ! Ne trouveriez-vous pas l’image de la Mort moins froide, moins inquiétante si nous enterrions nos morts au pied d’un arbre, ou au soleil, à même la terre ?
    Si oui, j’ai pour vous une bonne nouvelle ! ce cimetière naturel est arrivé en France !
    Je pense que la mort est + acceptable quand on met nos morts dans des lieux ressemblants + à la vie qui continue (pour les autres, hahaha^^), avec de l’herbe, des arbres fruitiers, 1 banc où s’assoir etc… que dans ces cimetières froids et immobiles à l’image de la Mort où l’on se dépêche de déposer une gerbe de fleurs en plastiques avant de partir.
    Marion

  181. pierre Selder dit :

    « Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. » (La Bible, Jean 7.37-39)
    Que Dieu nous accorde une double portion de son Esprit Saint le dernier jour de notre vie pour la Vie Eternelle.

  182. Christine dit :

    Très bel article. Je trouve aussi qu’il est important ce moment de la séparation d’avec un être cher.
    Merci.

  183. michel angelosantomichel angelosanto dit :

    supposons qu’il y ait une vie après la mort donc dans une autre dimension. Quand on rêve on vit dans une dimension inférieure a la vie dite réelle mais on vit bien car j’ai fait le test de me pincer et ça fait bien mal. Tout ce qu’on sait dans le rêve vient du moi qui dort (dans la dimension supérieure) on a pas eu le temps de l’apprendre dans le rêve n’est ce pas? Et bien je pense que nous savons énormément de choses qui viennent du moi qui dort dans une dimension supérieure qu’on rejoint a la mort. Sinon comment expliquer que les animaux (êtres vivants comme nous) savent comment se nourrir et se soigner (ceux qui sont en liberté) J’en viens donc a la sante. Nous avons trop tendance a oublier que nous savons comment bien nous nourrir et nous soigner transmis par le moi supérieur mais la société veut nous le faire oublier en nous obligeant a manger ce qu’elle a décide ou en prenant des médicaments chimiques. Depuis tout petit il m’était évident qu’il fallait manger cru et que faire cuire les aliments les tuait. A l’époque ce n’était pas la mode des crudivores. D’où me venait ce savoir?

  184. Evelyne dit :

    Avant le passage de l’autre côté, la mort, il y a l’accompagnement de la personne qui va partir, et qui bien souvent aujourd’hui, part seule…De part ma profession, j’ai accompagné des personnes et les proches jusqu’à la mort: tenir la main, lui parler, la rassurer, lui faire sentir que l’on est près d’elle pour cette ultime épreuve sont des moments intenses et tellement riches en échanges humains !! La mort fait peur alors que c’est un processus naturel qui n’est pas à cacher et qui est inéluctable

  185. tyrode dit :

    Bonjour Monsieur Combris,
    Votre exposé de la mort dans notre société actuelle à retenu toute mon attention .
    Mais donc pourquoi attendre la mort de quelqu’un pour se retrouver autour d’un verre offert avec des larmes et de la tristesse…
    Si nous commencions simplement par respecter les vivants qui nous entourent et ceci dans tous les domaines, a être attentif au bien être de l’autre, a partager avec l’autre, à mettre notre orgueil à la poubelle définitivement il n’y aura pas de larmes et de tristesse le jour où la mort se manifestera, car pas de regrets et la vie de l’humanité s’en retrouvera merveilleusement transformée.
    Le plus important pour nous encore vivant c’est de bien vivre ce qui est de la gratitude envers la vie qui nous à créé.
    Agréable journée à vous Monsieur Combris
    Cordialement
    p.tyrode

  186. Arlette Krengelski dit :

    bonjour
    aujourd’ hui retraitée, je fus infirmière de métier, et ayant travaillé pendant 17 ans en EPHAD : la mort, autant le dire, je connais bien
    témoignage d’ une expérience dure :
    un dimanche matin, nous sommes 2 pour 40 patients, comme tous les dimanches, de 6h30 à 9h
    nous trouvons une patiente décédée dans son lit
    c’ est l’ hiver, nous avons plus de travail que d’ habitude car plusieurs personnes âgées ne vont pas bien
    nous sommes, ce matin là donc débordées de travail, et nous essayons d’ aller vite pour faire nos toilettes car nous sentons que la journée sera chargée
    ce décès, dans ces conditions de travail, est lourd pour nous, mais, pour cette personne que nous aimions beaucoup, nous allons faire, comme à notre habitude tout notre possible pour effectuer nos soins -décès avec tout le respect que nous lui devons
    je préviens la famille et , après avoir fait le maximum
    du travail nécessaire auprès des autres patients, nous allons réaliser notre soin-décès
    seulement voilà : après avoir répondu à 2 sonnettes (mon Dieu que le temps passe vite quand on en a pas assez) nous sommes en retard
    alors, la toilette mortuaire, nous sommes obligées de la réaliser vite, vite, cela nous met mal, mal dans notre tête,mal dans notre coeur, car nous sommes là, en face de cette personne qui était si aimable, et nous sentons que ça ne va pas, que tout ça n’ est pas normal, de traiter celle qui fut une brave dame comme s’il fallait nous « débarasser vite de sa toilette », car , comme pour le lapin dans Alice au pays des merveilles, nous n’ avons pas le temps, nous n’ avons pas le temps
    Alors, quand nous avons fini, qu’ Alice est proprette dans son lit, malgré nos gestes précipités, nous nous regardons, pas besoin de parler, c’ est trop, ce matin-là, oui, c’ est trop

    nous nous sommes, ce matin là, écroulées ensemble, les vannes se sont ouvertes, nous avons commencé à pleurer et n’ avons pas cessé, en continuant notre travail, c’ est dans cet état que nous ont trouvées nos collègues à 9 h

    écoeurées, ce matin là, écoeurées de ne pas avoir pu
    réaliser cet acte de dernier accompagnement dans des conditions « normales »

    no comment, n’ est-ce pas?

    • France Proteau dit :

      Merci Arlette, comme votre témoignage me touche. à 21 ans, préposée aux bénéficiaires, j’ai vécu les mêmes expériences… Un sentiment de ne pas avoir pu compléter les choses normalement, de ne pas pu répondre à cette complétude qu’appelle la mort.

      Plusieurs années plus tard, j’ai accompagné mon frère et mon père dans la mort et j’ai pu compléter ce travail.. même si on se sent poussé et bousculé par le personnel médical qui a hâte de libérer la chambre, d’en fini et de passer au suivant. Comme disait Brel: au suivant, au suivant!

      Aujourd’hui, je sais que les maisons ou les centres spécialisés qui offrent des soins palliatifs en phase terminale sont les endroits où il fait mieux mourir…

      Amicalement,
      France

  187. Valérie dit :

    La mort qui n’est qu’un changement de forme est devenue tabou dans les métropoles des pays industrialisés, Il faut mourir en peine forme, ployant sous de nombreux appareils médicaux automatisés. Aujourd’hui, les femmes ne savent plus donner naissance et notre arrivée devient médicalisée à outrance, péridurale, césarienne de confort etc. Il y a donc un problème à chaque changement de forme de notre Ame, quand elle entre dans un corps et quand elle en sort…ce corps instrumentalisé, abîmé, pollué, plus respecté et pourtant il devrait être sacralisé car c’est notre véhicule terrestre. La mort est oubliée, abandonnée,elle fait peur alors que c’est un miracle au même titre que la naissance.

  188. Maurouard dit :

    La mort des autres nous renvoit à notre propre mort, et la peur qu’elle suscite. Alors on cache tout, on fait ça au plus vite, c’est presque indécent de mourrir. Il ne faut pas déranger. Mais les émotions sont bien là et au lieu de les laisser s’exprimer lors de la période de deuil on enfuit tout ça et un beau jour nous ça nous « péte » à la figure. Bonjour anti dépresseur et compagnie. Mais si on écoutait sa spiritualité : les morts sonts des invisibles et pas des absents car l’amour lui ne meurt jamais. A 50 ans j’ai « perdu » ma mère, mon père, un bébé et mon frère…mais ils sont présents avec moi chaque jour et tout cet amour me donne la force d’avancer lorsque les jours sont difficiles.

  189. Place dit :

    Merci beaucoup pour cet article…… cela fait toujours du bien quand les sujets tabous sont abordés et analysés… et la mort en est un dans nos pays occidentaux. On sait l’importance que revêt le fait de « faire son deuil » en langage psy et bizarrement, on ne fait rien pour favoriser cela…Je pense que si la mort est ainsi occultée c’est simplement parce que nous nous sommes écartés de Dieu et que pour nous la vie après la mort ne veut malheureusement pas dire grand’chose… la mort n’est alors plus un passage comme vous le laissez supposer mais une fin et alors mieux vaut ne pas l’aborder puisqu’ elle est désespérante et effrayante! et cet état d’esprit rejaillit sûrement sur la plus ou moins bonne santé de notre corps!

  190. ECCLI dit :

    Merci de cet article. J’ai éprouvé une joie aussi intense que ma douleur lorsque nous avons veillé notre mère . Me suis rendu compte à quel point elle était aimée , la quantité de vrais amis qu’elle s’était faits après le décès de mon père, bref tous ces gens inconnus de moi qui m’ont fait découvrir un pan de la vie de ma mère . Cette ultime réunion est un cadeau. Et une aide précieuse à vivre en conscience. Bonne continuation.

  191. LEGROS dit :

    J’habite une petite île française dans l’Océan Indien, La Réunion où la mort se vit encore comme autrefois avec la veillée mortuaire où s »annonent des prières ou autres cantiques chez le défunt ou dans une salle prévue à cette effet mise à disposition par la municipalité, toutes les connaissances viennent et devant la maison du défunt il y a toujours les tenture pour prévenir les voisins du décé. Le défiler peut commencer, famille, amis, voisin viennent dire un dernier adieu au parent, à l’ami au voisin décédé et il peut profiter d’une collation car la nuit est longue et la veillée dure toute la nuit. La voiture mortuaire vient le lendemain car comme nous sommes dans un pays chaud, la veillée ne peut pas durer trop longtemps même si le défunt est installé sur une table réfrigérée. La procession se fait en voiture car il n’y a qu’un funérarium dans le Nord et un dans le sud de lîle. Tout le monde se retrouve au funérarium soit pour une crémation soit pour une messe et tout le monde suit au Columbarium pour y déposer l’urne funéraire ou aux jardins des souvenirs pour y disperser les cendres ou au cimetière pour l’enterrement. Tous les proches peuvent se retrouver dans la maison du défunt pour y prendre une collation tout en évoquant le défunt. Chacun repart de son côté à l’issue et le deuil chez nous à une première échéance à 3jours puis à 40j et enfin à 1 an comme autrefois. Ces échéances ont leurs raisons que je ne connait pas suffisamment pour vous les expliquer mais je sais que cela concerne le chemin suivi par l’âme du défunt. Voila une jolie façon d’accompagner ses morts à La Réunion et comme nous sommes une communauté de plusieurs religions qui cohabitent chaque religion a ses coutumes mais la mort reste encore très honorée ici chez nous.

  192. Mandrille dit :

    Je pense comme vous ; d’origine alsacienne j’ai toujours « apprécié » les rencontres après les ‘enterrements , ce qui me permettait de retrouver ma famille et de renouer des liens ; j’ai fait de même lorsque mon père , alsacien, est décédé à Nice ; cela a paru bizarre mais finalement a été apprécié ; je suis passeuse d’âmes depuis peu et pas étonnée du nombre de défunts qui ne partent pas vers la Lumière ,, étant donné la « place » de la mort dans notre société
    coeurdialement

  193. R. G. dit :

    « Trois éléments nous définissent : la naissance, la vie et la mort. En fin de compte, voilà ce qui est important pour nous. Nous devons tous traverser ces trois événements. Mais nous ne devons pas craindre la mort, de même que nous ne craignons ni la naissance ni la vie, car ces trois événements font tous partie de l’unique grand cadeau qu’est la vie.

    Nous n’avons pas à craindre la mort, car cette puissance merveilleuse, qui a pris soin de nous au moment de notre naissance et à chaque instant de notre vie – bien que nous l’ayons rarement remerciée et que nous en soyons rarement conscients – prendra aussi soin de nous au moment de notre mort, et nous emmènera là où elle veut nous emmener.

    Nous savons seulement que c’est la force la plus aimante, et que nous pouvons avoir une confiance absolue en elle : ce n’est pas à nous de questionner le moment où elle vient nous prendre, puisque c’est le moment prévu pour notre départ. L’accepter avec bonté, avec confiance, avec amour, et avec gratitude pour la vie dont on a joui.

    Chaque être humain porte en lui cette joie infinie, et lorsque la vie se termine nous sommes rappelés à cette joie sans faille, immuable et sans fin. Notre corps retourne à la poussière, et nous, nous retournons à la source dont nous sommes issus. Accepter, et avoir confiance : tout est tel que cela doit être. Et ce qui est arrivé à notre bien-aimé, nous arrivera aussi un jour à chacun de nous.

    Utilisez cette vie, utilisez ce souffle, pour aimer, pour être conscient, pour connaître cette joie qui réside au plus profond de nous, et qu’aucune souffrance, ni la mort, ni rien dans ce monde, ne peut atteindre. »

    – Prem Rawat

    • Mychèle A. dit :

      Félicitations pour cette réflexion vraie et qui montre l’importance des trois éléments: naissance vie et mort.. Le 2ème paragraphe nous rassure et combien il est vrai de ne pas craindre la morts. Pour moi, étant croyante, je mets toute ma confiance dans la Puissance ultime qu’est Dieu.

    • Meli dit :

      Allez dire ça à une mère qui perd son fils de 26ans et qui ensuite, il y a quelques mois, perd son plus jeune fils de 20ans……Et pourtant ce qui me sauve c’est que je crois que la vie continue.après la mort….J’en ai suffisament de peuves. Mais ce n’est pas au moment de la mort d’un être cher que l’on peut parler ou entendre ça. Il y a un temps pour tout! Ace moment c’est le temps de l’empathie et de la compation, de l’entraide et du réconfort.
      Mais il me semble que cela ne répond pas à l’article, il est question ici de la mort et du deuil, que nous le voulions ou pas nous sommes incarnés et nous sommes dans la souffrance, les rites du deuil ont disparus et on se sent isolé, et non respecté dans notre douleur,et pire on doit faire comme si tout allait bien, la mort ne doit plus être visible et le chagrin qui va avec non plus, , pour les autres et il ya vraiment des comportement qui blessent quand on vient chez vous et qu’on rit quand vous pleurez à l’intérieur, quand une pesonne pleure son chien sans retenueou même sont rat, j’aime les animaux je serai bien triste si je perdais mon chien ou mon chat mais quand même ça ne serait pas le tsunami de le mort de mes fils, on peut exprimer son chagrin pour la mort d’un compagnon à 4 pattes mais pas pour celle d’un enfant, quelle drole de société où personne ne veut reconnaitre que  » faire son deuil » est un passage obligé, ce n’est pas l’oublie c’est l’intégration de cette perte pour pouvoir continuer malgré tout, « Je te porte en moi comme un oiseau bléssé » Aragon

  194. Anne-Marie dit :

    Un rajout au précédent message : quand je dis « belle messe », rien de patos ou de bling bling ou d’ampoulé; juste la vérité de la vie de quelqu’un qui s’en va, dans la simplicité.
    Anne-Marie

  195. Anne-Marie dit :

    Bonjour,

    Je prends connaissance de votre réflexion sur la mort et j’y adhère profondément. Ma maman est décédée le 20 juillet et fut enterrée le 23. Ce fut une belle journée, un beau moment. Tout s’est déroulé comme elle le souhaitait: nous avons trouvé un prêtre, une église et, comme le cimetière n’était pas loin nous y sommes allés en procession (oh certes quelque peu désorganisée) derrière le corbillard. Mais tout le monde était là, proches et amis, personnes perdues de vue aussi et qui avaient été informées, qui s’étaient déplacées ou qui avaient écrit un petit mot. Puis nous avons convié tous les présents à prendre un verre, le café était aussi tout près et je l’avais réservé… La patronne a ouvert exprès pour nous. Là encore ce fut un moment plein, plein de belles paroles ou de belles présences. Et plusieurs m’ont dit « cela ne se dit pas vraiment en cette occasion mais ce fut une belle messe, un beau moment ».
    En tout cas, en mourant maman a réuni à nouveau la famille et c’est surement ce qui lui aurait fait le plus plaisir.
    Puis, comme elle avait l’habitude d’aller de temps en temps dans une abbaye, elle souhaitait que nous avertissions les religieuses et nous avons fait donner une messe pour elle le 15 août et je pense que tout est bien, dans l’ordre.
    Cependant j’apporterai un bémol à ce témoignage car la mort de maman est elle aussi dans la logique de la vie mais qu’en serait-il pour un enfant, un fils? Là je pense que la situation serait peut-être bien différente.
    Bien cordialement
    Anne-Marie

  196. CRAMATTE Marcel dit :

    Félicitation et merci pour cette réflexion. Si la personne est partie, heureusement le souvenir reste et pas rien que le jour de la Toussaint.

  197. Sabbagh Marie-Jo dit :

    Je partage profondément ce commentaire sur la mort ! Est-ce une histoire d’âge ? J’ai 70 ans et ai accompagné mes parents à mourir : des instants inoubliables…puis une cérémonie pas triste mais pleine de sens . Aujourd’hui, je vais au funéraruim pour des proches : quel vide …Pire : les photos du défunt disparaissent dans la maison, comme s’ il fallait oublier ce qui lui est arrivé : il est MORT . Ne pas porter de noir, certes, mais entourer le mort et la mort de rites et de sens et ne pas cacher ce Mystère aux enfants !

  198. weinberger dit :

    Bonjour. Très bonne réflexion sur la mort. La société fair tout pour la cacher mais elle est plus forte et gagne toujours. A nous d’en retirer des leçons.
    Merci pour votre travail et recherches. C’est instructif et passionnant!
    Tręs Bonne journée. Catherine

  199. Nicole dit :

    merci pour vos messages une vraie ressource…chargée de réalité

  200. odry dit :

    S’éloigner de la mort fragilise,donc il faut trouver qui profite du crime.Les lobbys en séparant 1 peu plus les individus? Les labos? Les gouvernants?

  201. CHRISTIANNE JARQUIN dit :

    La mort de l’autre nous renvoie forcément à la nôtre et c’est celle ci que nous écartons de nos vies.
    En avant-première il y a la vieillesse qu’on ne nomme plus que comme le « bel-âge ». à 70 ans on fait du sport pour démontrer une encore jeunesse.
    La science, la médecine, la robotisation de Google veulent nous faire croire que l’on contrôle pour vous la mort..La mort de l’un de nous dénonce cette utopie mensongère.
    Notre civilisation perd ce qui l’a construite ; le rituel du deuil en faisait partie. l’enterrement qui n’a pas encore disparu est un moment de vérité pour chacun: celle dont nous sommes tous surs. La mort conclut la vie.

  202. Brunier dit :

    Vaste sujet! Merci de l’aborder.
    Bien vu et on a déjà la chute…

  203. landreau maryse dit :

    Les rapports au passage à la mort sont divers; en campagne, on visite le mort au funérarium, on y parle avec la famille. Après la sépulture, la famille invite les participants (ou seulement proches et amis) au pot de l’amitié
    Le noir est devenu une couleur de toutes circonstances, même classé « chic »!

  204. Cecile dit :

    Pour l avoir vecu je trouve cette reflexion tellement vraie

  205. Veres Beatrix dit :

    Enfin quelq’un qui voit les choses cachées et ose de le dire….Merci

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