Ostéoporose : « On envisage pour la première fois de pouvoir guérir la maladie »

Chère lectrice, cher lecteur,

« On envisage pour la première fois de pouvoir guérir l’ostéoporose[1]. »

C’est le Pr Serge Ferrari qui vient de faire cette déclaration choc dans les médias.

Et le Pr Ferrari sait de quoi il parle, puisqu’il est chef de service des maladies osseuses de l’Hôpital universitaire de Genève…

Pourquoi se montre-t-il aussi enthousiaste ?

Depuis quelques semaines, un nouveau médicament contre l’ostéoporose est vendu en Europe.

Son nom ? Le romosozumab.

D’après certains travaux, ce médicament révolutionnaire ne se contenterait pas de freiner la perte osseuse comme les autres traitements conventionnels.

Il favoriserait aussi la reconstruction de l’os.

Ainsi, le romosozumab permettrait de regagner en 2 ans ce qu’un traitement standard ferait gagner en 8 ans[2] !!!

Aurait-on enfin trouvé LE remède contre cette maladie qui ronge les os des femmes après la ménopause ?

À lire avant de vous ruer sur cette « pilule magique »

Avant de vous ruer chez votre médecin pour demander une ordonnance…

Vous devez savoir que le romosozumab, qui sera réservé aux femmes à haut risque, avait d’abord été refusé par l’Agence européenne des médicaments (AEM).

La raison ? Des études ont montré que l’utilisation de ce médicament augmentait le risque de mort cardiovasculaire, de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral[3].

Rien que ça !

Sans compter que l’efficacité du médicament reste relative… Une étude a démontré qu’elle diminue après l’injection de 12 doses et que le gain de masse osseuse observé s’estompe à l’arrêt du traitement[4].

Alors pour des effets sur la durée… c’est plutôt mal parti.

Bizarrement, l’AEM a choisi d’ignorer ces résultats et d’autoriser quand même ce médicament à la vente.

Je ne sais pas vous… mais moi, je ne suis pas prêt à servir de cobaye pour un traitement qui fera peut-être scandale dans 10 ans.

Car j’ai l’impression que c’est ce qui arrive à chaque fois qu’on lance un nouveau médicament censé agir sur la fragilité osseuse.

Il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé ces dernières années.

Avalanche de scandales sur les médicaments contre l’ostéoporose

Le ranélate de strontium, par exemple, a été mis sur le marché en 2004 pour freiner la perte osseuse.

À partir de 2011, certains scientifiques commencent à s’inquiéter de ses nombreux effets secondaires : thrombose veineuse, embolie pulmonaire, allergie extrême, troubles de la mémoire, convulsions…

Mais les autorités font la sourde oreille.

En 2014[5], un comité d’experts de l’Agence européenne des médicaments recommande de suspendre totalement son utilisation en raison de risques cardiaques sévères.

Mais l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) se contente de poser des restrictions sur son utilisation.

Et il faut attendre août 2017 pour que le laboratoire qui le commercialisait le retire du marché… 13 ans après sa sortie[6] !

En 13 ans, combien de personnes ont eu le temps d’être empoisonnées ?

Et ce n’est pas tout.

De la lessive dans votre fémur !

Il y a une cinquantaine d’années, les médecins injectaient des bisphosphonates dans les os pour freiner la fragilisation.

À l’origine, les bisphosphonates ont été inventés par… des fabricants de lessives – comme l’allemand Henkel – pour rendre le linge plus souple et plus blanc.

Et aujourd’hui, on commence enfin à se rendre compte de leurs dangers pour la santé.

Un rapport de la fondation Cochrane a montré que les bisphosphonates ne réduisent le risque de fractures de la hanche que de 1 à 2 %[7].

Pire encore, ils peuvent perturber si fortement l’os que celui-ci peut se nécroser, comme le mentionne d’ailleurs la notice des effets secondaires[8].

11 vertèbres cassées après avoir pris ce médicament

En ce moment, un autre médicament contre l’ostéoporose fait scandale : le dénosumab.

Il est accusé de provoquer des fractures vertébrales multiples chez certaines patientes dès l’arrêt du traitement[9].

C’est ce qui est arrivé à Pierrette, atteinte d’ostéoporose sévère.

Après 3 ans, son médecin la considère comme guérie et arrête son traitement.

6 mois plus tard, ses mains se mettent à gonfler, elle ressent des douleurs si fortes qu’elle ne parvient plus à quitter son lit.

On découvre alors qu’elle souffre de 11 fractures à la colonne vertébrales causées par l’arrêt du médicament[10].

Cette année, la revue médicale indépendante Prescrire a d’ailleurs classé le dénosumab parmi les traitements à éviter car : « Il expose à des effets secondaires disproportionnés. »

Le journal conclut même que « dans la perte osseuse, on ne connaît pas de médicaments satisfaisants[11] ».

Triste constat…

Pourquoi personne ne parle de solutions sûres contre l’ostéoporose ?

Les médias font beaucoup de bruit pour un médicament potentiellement dangereux…

Et personne ne parle de solutions qui aident à freiner la perte osseuse sans risque pour la santé.

Pourtant, ces solutions existent… à condition d’aller faire un tour du côté de la santé naturelle.

On sait par exemple que l’alimentation peut déjà avoir un impact positif sur votre ossature.

Ces quelques conseils simples pourraient déjà vous aider à limiter la perte osseuse :

  • Privilégiez les aliments alcalinisants, à commencer par les légumes et les fruits (en particulier les fruits secs : raisins, figues…).
  • Limitez votre consommation de produits acidifiants : fromage, viandes, céréales… Parmi les sources en protéines les moins acidifiantes, on peut citer le tofu et le canard.
  • Évitez les céréales modernes comme le blé et le maïs.
  • Réduisez les quantités de sel, l’excès de sodium pouvant provoquer une fuite de calcium. Pour donner du goût à vos plats, n’hésitez pas à remplacer le sel par des épices et des herbes aromatiques.
  • Consommez des aliments lactofermentés, comme la choucroute ou le kimchi, riches en acide lactique.
  • Faites le plein d’anti-inflammatoires naturels avec les acides gras oméga-3 (petits poissons gras, huile de colza, cameline, lin), le curcuma ou grâce au jeûne intermittent.
  • Surveillez vos taux de vitamine C, indispensable à la fabrication du collagène de vos os (kiwis, oranges, fruits rouges, chou…).

Ces 3 nutriments sont à la base d’une bonne santé osseuse

Le zinc est essentiel pour fabriquer certains constituants de vos os. Un déficit peut donc affecter la formation osseuse. On recommande en général entre 10 et 15 mg de zinc par jour.

Vous en trouverez dans les huîtres, palourdes, crabes, germes de blé, graines de citrouille, de sésame et les légumineuses.

Autre nutriment indispensable pour la santé osseuse : le magnésium. La moitié du magnésium de votre corps se trouve dans vos os et vos dents. Une carence peut donc augmenter le risque d’ostéoporose et de fractures. Les taux conseillés sont de 350 mg par jour chez la femme et de 420 mg chez l’homme.

Vous en trouverez dans les féculents, les légumes secs, le soja, les légumes verts, les céréales complètes ou semi-complètes, les fruits de mer ou encore les oléagineux (noix, noisettes, amandes).

La vitamine K2 est aussi de plus en plus étudiée pour son rôle sur la santé osseuse. Certaines études montrent qu’un faible taux sanguin de vitamine K2 pourrait favoriser l’ostéoporose.

Malheureusement, cette vitamine est rare dans l’alimentation. On la retrouve principalement dans le natto, un produit japonais à base de soja fermenté.

Je suis convaincu que ces conseils alimentaires peuvent déjà avoir un impact immense pour limiter le risque d’ostéoporose.

Mais si vous souhaitez aller plus loin, sachez qu’il existe des approches plus pointues destinées aux personnes qui souffrent d’ostéoporose.

Il y a quelques semaines, nous avons notamment réalisé un dossier inédit sur l’ostéoporose avec l’aide d’un médecin français.

Il s’agit d’une approche complète, basée sur un fruit étonnant. Ce fruit se trouve dans la plupart des supermarchés, et pourtant les scientifiques viennent seulement de découvrir ses stupéfiants effets sur l’ostéoporose.

J’espère sincèrement que ces solutions vous aideront à garder des os solides.

Amicalement,

Florent Cavaler





[1] Pr Ferrari, interviewé dans l’article de Sophie Simon, « On envisage pour la première fois de guérir l’ostéoporose », Tribune de Genève, 15 novembre 2019.

[2] Pr Ferrari, interviewé dans l’article de Sophie Simon, « On envisage pour la première fois de guérir l’ostéoporose », Tribune de Genève, 15 novembre 2019.

[3] https://www.fda.gov/news-events/press-announcements/fda-approves-new-treatment-osteoporosis-postmenopausal-women-high-risk-fracture.

[4] Brigitte Uebelhart, René Rizzoli, « Ostéoporose », Rev Med Suisse 2015; volume 11. P. 110.

[5] Protelos® (ranélate de strontium) : nouvelles restrictions d’indication et recommandations concernant la surveillance du traitement – Lettre aux professionnels de santé (24/03/2014), www.ansm.sante.fr

[6] https://www.mediapart.fr/journal/france/230317/servier-arrete-enfin-le-protelos-medicament-inutile

[7] https://www.cochrane.org/fr/CD001347/les-bisphosphonates-pour-le-traitement-de-losteoporose-causee-par-lutilisation-de-steroides.

[8] http://www.rhumatologie.asso.fr/05-Bibliotheque/Publications/pub-73-7-9.asp

[9] Barénoud Lise, « ostéoporose : le piège du prolia, médicament « miracle », Le Monde, 28.06.2018.

[10] Témoignage issu du documentaire suivant :  Ingard Christophe, « Ostéoporose : le remède peut être pire que le mal », Emission 39.9°, RTS, 24 janvier 2018.

[11] La Rédaction, « Pour mieux soigner, des médicaments à éviter : bilan 2020 », La Revue Prescrire, vol 39, n°434, décembre 2019.

4 réponses à “Ostéoporose : « On envisage pour la première fois de pouvoir guérir la maladie »”

  1. Puentedura dit :

    Bonjour
    Je demande aussi comment se procurer cet article qui parle de ce fruit ayant un effet sur l l’ostéoporose.

  2. momi727 dit :

    Merci pour cet article mais je ne comprends pas pourquoi depuis des années je ne vois rien, au niveau diffusion/vulgarisation de problèmes de santé, sur les parathyroïdes, leur rôle dans la régulation du calcium, même mon médecin traitant alors que j’étais à taux limite ne m’a pas mis en garde contre l’excès de calcium qui fait des ravages dans le corps, pourtant les symptômes étaient bien là et une simple opération pour lever la parathyroïde dysfonctionnante règle le problème et permet à nouveau de « vivre » en stoppant la maladie. Heureusement que j’ai eu la bonne idée d’en parler à un autre médecin qui fait des consultations longues et des analyses plus complètes, (j’avais quand même vu des spécialistes pour mes symptômes mais aucun d’eux n’avait évoqué que ceux-ci pouvaient venir d’une hypercalcémie.

  3. Maflor dit :

    Ce qui me laisse perplexe, c’est que les médecins s’acharnent à vouloir « guérir » une maladie avec une seul produit, si ce n’est une seule molécule.
    La vie est un complexe d’éléments reliés entre eux par de multiples fonctions.
    L’ostéoporose est la résultante de plusieurs failles. Il est alors logique de détecter ces différentes failles, d’en diagnostiquer les causes et de les traiter chacune pour elle-même, tout en restant attentif aux interactions entre elles.

  4. Cyrot Françoise dit :

    Merci de cet article
    Où peut on se procurer l’article de ce médecin qui a découvert un fruit intéressant pour l’osteoporose ?
    Merci de votre réponse

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