La plus grande Ă©tude jamais rĂ©alisĂ©e dans l’histoire de l’humanitĂ©

ChĂšre lectrice, cher lecteur,

Aujourd’hui, il n’y a rien de plus anodin que de tremper un sachet de plantes sĂ©chĂ©es dans une tasse d’eau chaude.

On le fait machinalement, sans y penser


Mais en rĂ©alitĂ©, Ă  chaque fois que vous prĂ©parez une tisane, c’est une plongĂ©e vertigineuse dans les trĂ©fonds de l’humanitĂ©. Un retour dans le passĂ© de prĂšs de 35 000 ans !

Car derriĂšre ce geste insignifiant se cache l’un des secrets les plus anciens des ĂȘtres humains : l’art de prendre soin de sa santĂ© par les plantes.

Une camomille pour Neandertal

Certains paléontologues estiment que les hommes de Neandertal connaissaient déjà les bienfaits de certaines plantes il y a plus de 35 000 ans[1].

Ils ont notamment retrouvĂ© des traces de substances provenant de plantes comme la camomille ou l’achillĂ©e millefeuille dans le tartre des dents d’une jeune femme de Neandertal.

Or, selon les chercheurs, on ne consomme pas des plantes au goĂ»t amer et sans valeur nutritive pour se nourrir. Elles auraient donc Ă©tĂ© choisies pour d’autres raisons, probablement pour leurs propriĂ©tĂ©s sur la santĂ©[2].

D’autres scientifiques ont aussi trouvĂ© des traces de bourgeons de peuplier dans le tartre dentaire de certains individus. Ces bourgeons lorsqu’ils sont ingĂ©rĂ©s, se transforment alors en acide salicylique : l’ancĂȘtre de l’aspirine[3].

L’homme de Neandertal aurait aussi consommĂ© des moisissures contenant du pĂ©nicillium, une substance antibiotique qu’on connaĂźt aujourd’hui sous le nom de pĂ©nicilline[4].

À peu prĂšs Ă  la mĂȘme Ă©poque, nos ancĂȘtres CrĂŽ-Magnon utilisaient eux aussi certaines plantes comme la camomille, et l’achillĂ©e millefeuille, mais aussi le lin, l’ortie, le pavot ou encore la valĂ©riane[5].

Et ce n’était que le dĂ©but de ce que j’appelle « la plus longue Ă©tude scientifique jamais menĂ©e sur une approche de santĂ©. »

Une Ă©tude scientifique de plusieurs milliers d’annĂ©es

En 35 000 ans, l’ĂȘtre humain a eu le temps d’expĂ©rimenter des milliers de plantes sur des millions d’individus.

Bien sĂ»r, nos ancĂȘtres n’ont pas suivi le protocole rigoureux des Ă©tudes scientifiques modernes.

Mais pour eux, c’était une question de vie ou de mort. Pendant tous ces milliers d’annĂ©es, ils ont eu le temps de tester les plantes sur une grande variĂ©tĂ© de problĂšmes de santĂ©, de les sĂ©lectionner, de les comparer, de les associer avec d’autres plantes, de les vĂ©rifier encore et encore, jusqu’à perfectionner de plus en plus leurs approches.

Au fil des siĂšcle, la phytothĂ©rapie n’a cessĂ© de se dĂ©velopper un peu partout dans le monde :

  • Il y a 5000 ans, on utilisait des champignons aux vertus antiparasitaires, sans doute contre les troubles intestinaux, comme en tĂ©moigne les traces retrouvĂ©es dans le sac d’Ötzi, un homme retrouvĂ© momifiĂ© dans les Alpes italiennes[6].
  • En Chine, on raconte que la phytothĂ©rapie serait nĂ©e il y a plusieurs milliers d’annĂ©es sous l’impulsion du mythique empereur Shennong, patron des mĂ©decins et des pharmaciens[7].
  • Des tablettes sumĂ©riennes datant de 2200 av. J.-C. dĂ©crivent l’usage de plantes telles que le thym, le saule ou la myrrhe pour la santĂ©[8].
  • Le papyrus Ă©gyptien « Ebers », qui daterait de 1500 av. J.-C., liste des centaines de plantes utiles pour la santĂ©[9].
  • En Inde, les brahmanes exerçaient la phytothĂ©rapie il y a plus de mille cinq cents ans. Citons notamment le CarakaSamhitā, Ă©crit au 2Ăšme siĂšcle ap. J.-C., qui dĂ©crit plus de 500 plantes mĂ©dicinales[10]
  • Au 1er siĂšcle aprĂšs J.-C, le mĂ©decin grec Dioscoride Ă©crit son cĂ©lĂšbre ouvrage De materia medica, qui recense 600 plantes et qui influencera la mĂ©decine occidentale pendant prĂšs de 2000 ans[11].
  • Les civilisations prĂ©colombiennes (Mayas, AztĂšques, Incas
) utilisaient le curare pour ses propriĂ©tĂ©s anesthĂ©siantes, le quinquina, connu pour ses propriĂ©tĂ©s antipaludiques ou encore l’ipĂ©ca, utilisĂ© pour ses vertus respiratoires et gastro-intestinales[12].

La recherche actuelle ne fait que valider ce que l’on sait depuis longtemps

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je trouve que cette immense Ă©tude Ă©talĂ©e sur toute l’humanitĂ© vaut bien les recherches actuelles qui ne portent en gĂ©nĂ©ral que sur quelques centaines de personnes pendant un ou deux ans.

35 000 ans d’expĂ©rimentations !? Peut-on en dire autant des mĂ©dicaments qui sortent chaque annĂ©e de nos laboratoires ultra-modernes, et dont nous n’avons aucun recul sur les effets sur le long terme (c’est-Ă -dire sur plusieurs gĂ©nĂ©rations) ?

Vous l’aurez compris : l’ĂȘtre humain n’a pas attendu les Ă©tudes scientifiques en double aveugle pour valider les bienfaits des plantes.

Cela fait bien longtemps qu’il a Ă©laborĂ© des prĂ©parations efficaces pour agir contre la plupart des maux.

Et aujourd’hui, les recherches scientifiques ne font souvent que valider l’efficacitĂ© de plantes qui Ă©taient dĂ©jĂ  connues et utilisĂ©es depuis des centaines, voire des milliers d’annĂ©es.

Je prĂ©vois de vous envoyer d’autres informations sur les tisanes ces prochains jours.

Restez connecté !

Amicalement,

Florent Cavaler





[1] Pierre BarthĂ©lĂ©my, L’homme de NĂ©andertal se soignait-il par les plantes ?, Le Monde, 22 juillet 2012.

[2] Idem.

[3] Marie-Céline Ray, Néandertal utilisait des plantes pour se soigner, Futura Santé, avril 2017.

[4] Idem.

[5] FrĂ©dĂ©rique Basset, Je sais utiliser mes plantes mĂ©dicinales, Editions Rue de l’Ă©chiquier, 2019.

[6] Coralie Hancok, Quelles furent les premiÚres plantes utilisées en médecine ?, Science & Vie, juillet 2018.

[7] FrĂ©dĂ©rique Basset, Je sais utiliser mes plantes mĂ©dicinales, Editions Rue de l’Ă©chiquier, 2019.

[8] Coralie Hancok, Quelles furent les premiÚres plantes utilisées en médecine ?, Science & Vie, juillet 2018.

[9] Guide des plantes qui soignent, Vidal, 2010.

[10] FrĂ©dĂ©rique Basset, Je sais utiliser mes plantes mĂ©dicinales, Editions Rue de l’Ă©chiquier, 2019.

[11] Guide des plantes qui soignent, Vidal, 2010.

[12] FrĂ©dĂ©rique Basset, Je sais utiliser mes plantes mĂ©dicinales, Editions Rue de l’Ă©chiquier, 2019.

4 rĂ©ponses Ă  “La plus grande Ă©tude jamais rĂ©alisĂ©e dans l’histoire de l’humanitĂ©”

  1. Isabelle Bédard dit :

    Moi j ai ouvert le site car j avais l intĂ©rĂȘt pour le pain maison Ă  3 ingrĂ©dients. J aimerais le recevoir…Merci

  2. Nicole GENTY dit :

    Bonsoir
    je me suis inscrite Ă  la video confĂ©rence sur les tisanes avec le Dr Wirth, pour ce soir et Ă  qui j’avais laissĂ© une question, et je n’ai eu aucun lien pour me connecter. Je suis trĂšs déçue.. Pour toutes les autres video, ça n’a jamais posĂ© de problĂšmes. Je regrette beaucoup de ne pas avoir pu y assister.. y a t-il un replay ?
    Merci pour la réponse

  3. Clarita Spindler dit :

    Bonjour Monsieur Cavaler,
    j »ai une question importante laquelle pourrait intéresser pleins de gents:
    Ou trouver un médecin général qui se déclare contre tous vaccins possible ?
    Exsiste-il des listes ou bien conglomerations ?
    Je ne suis plus contente du mien et je pense ça sera un bon critÚre de bas.

    Merci de me repondre ________________ Clarita Spindler

  4. MARTZ dit :

    Bonjour, il sera 2 h de plus Ă  la RĂ©union et ce sera trop tard pour regarder votre vidĂ©o, si vous avez un compte rendu Ă©crit, je suis preneur …
    MARTZ mariechristine.martz@gmail.com

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