Sagesse des forêts

La timidité des arbres

Mais en réalité, si on ne voit aucune marque de tendresse ou d’entraide entre les arbres, c’est pour une raison simple : les arbres mènent leur vie intime… à l’abri des regards.

Voici ce que les arbres et les champignons font en cachette… juste sous vos pieds !

Cette découverte, nous la devons à la Canadienne Suzanne Simard, professeure d’écologie forestière à l’Université de la Colombie-Britannique.

Le 7 août 1997, la chercheuse et cinq de ses collègues font une immense découverte, publiée dans la prestigieuse revue Nature^[1].

Leur étude révèle pour la première fois l’existence d’une vie secrète des arbres, menée à notre insu dans les forêts, juste sous nos pieds… avec la complicité des champignons.

Car si on voit bien sûr leur pied ou leur chapeau, on sait moins que les champignons se prolongent sous la terre par des racines ultrafines, innombrables filaments qu’on appelle le mycélium.

Grâce au mycélium, les champignons forment un véritable réseau souterrain, en contact avec les racines et les plantes. Et ce réseau peut prendre des dimensions à peine croyables…

« La toile est si dense qu’il peut y avoir des kilomètres de réseau de mycélium sous une empreinte de pied », explique Suzanne Simard^[2].

En Suisse, on a notamment découvert une armillaire âgée (un champignon qui parasite les conifères) de plus de 1000 ans et dont le mycélium couvrait près de 40 hectares^[3] !

Armillaria ostoyae

Pour quoi faire, vous allez me dire ?

La première utilité de ces filaments de mycélium, c’est de chercher et d’absorber des nutriments pour alimenter le champignon qui émerge à la surface et servira à sa reproduction.

Mais le mycélium, dans ses infinies ramifications, se dévoue bien au-delà de lui-même.

Bienvenue dans le plus grand marché au monde

Suzanne Simard et son équipe ont ainsi découvert que le vaste réseau que forme le mycélium permet aux champignons et aux végétaux de… communiquer entre eux et de faire du troc.

Ce mycélium, c’est comme « l’Internet des sous-bois ».

Pour commencer, le mycélium digère toute la cellulose des végétaux morts et distribue à l’ensemble des plantes l’eau et les micronutriments (azote, phosphore, oligoéléments).

L’échange n’est évidemment pas à sens unique et, de leur côté, les champignons reçoivent des plantes, grâce à la photosynthèse, la matière carbonée pour se nourrir.

« C’est le plus grand « marché » au monde : l’échange du carbone végétal contre le sucre. Ainsi, la plus grande transaction a lieu sous nos pieds chaque jour^[4] », s’exclame l’industriel belge Gunter Pauli, qui prône une économie inspirée de la nature.

Si cette découverte a fait beaucoup de bruit dans les milieux scientifiques, il faudra attendre près de 20 ans pour que le grand public en prenne connaissance, grâce au succès mondial du livre du forestier allemand Peter Wohlleben La vie secrète des arbres, paru en 2015 et traduit en français (et dans de nombreuses autres langues) en 2017^[5].

Dans ce livre voici ce que décrit Peter Wohlleben :

« Le champignon non seulement pénètre et enveloppe les racines de l’arbre, mais il développe son réseau de filaments dans le sol alentour. Il s’étend bien au-delà des racines de son hôte pour se mêler aux racines des autres arbres et il se connecte avec les champignons partenaires et les racines de chaque nouvel arbre rencontré. Il en résulte un vaste réseau d’échanges aussi bien de nutriments que d’informations, par exemple sur l’imminence d’une attaque d’insectes. »

Et dire qu’il ne s’agit là que d’un tout petit aperçu de ce qui se trame à chaque instant dans les forêts, les bois, les bosquets, les prairies de cette nature qu’on croit endormie.

Pourquoi je vous raconte tout ça ?

Parce qu’il me semble que cela souligne à quel point la prudence, l’humilité et le respect du vivant devraient guider les choix de développement humains. Nous avons beaucoup, beaucoup encore à apprendre de la nature qui a, elle, énormément à nous offrir.

Ce que fabriquent les champignons avec leur immense réseau souterrain, c’est le mécanisme reposant sur des principes qu’on croyait purement humains et qui s’appellent solidarité, coopération, entraide.

On le voit avec l’exemple du mycélium, ces principes sont bel et bien les fondements universels qui guident et organisent la vie dans son ensemble.

Et ce sont aussi les valeurs qui m’animent à travers la lettre PureSanté.

PureSanté se veut semblable au mycélium : c’est un véritable réseau de partage d’informations et de conseils.

Tous les jours, je m’efforce, avec mon équipe, de mettre à disposition de la communauté PureSanté :

• Des conseils validés par de récentes études scientifiques
• Des actualités cruciales pour votre santé
• Des solutions de pointe, recommandées par des experts de tout horizon

Le but est de rendre le savoir accessible à tous, et ceci en vous mettant en relation avec des médecins, chercheurs, thérapeutes, naturopathes et autres experts qui chaque jour aident leurs patients à se sentir en meilleure santé.

Voici tout ce que nous échangeons avec vous à travers le « mycélium PureSanté » 

C’est pour cette raison que j’aborde, au travers de la lettre PureSanté, de très nombreuses problématiques, en essayant à chaque fois de partager le maximum de solutions pratiques issues de la recherche médicale et de mon réseau d’experts.

Pour vous donner quelques exemples, ces derniers mois j’ai proposé dans mes lettres des solutions en cas d’arthrose : des chercheurs ont notamment trouvé une piste prometteuse en étudiant… des salamandres !

J’ai aussi écrit une lettre sur les secrets des Marocains pour faire face au diabète.

Vous trouverez encore de nombreuses solutions pour stimuler votre mémoire, notamment 5 techniques simples qui vous aident à stimuler votre cerveau au quotidien.

Et ce ne sont là que quelques lettres parmi des centaines !

N’hésitez pas à visiter le site de PureSanté : https://www.pure-sante.info/

Vous retrouverez une vraie bibliothèque gratuite remplie de conseils sur de très nombreux problèmes de santé. Un onglet de recherche vous permet de rechercher directement la thématique qui vous intéresse.

Je vous souhaite de belles découvertes…

Et rappelez-vous de la bonne sagesse de la forêt : échangez, partagez, aidez les autres !

Amicalement,

Florent Cavaler