Elle vous libère à tous les coups !

Chère lectrice, cher lecteur,

D’après le sondage de l’IFOP de juillet 2021, près de 50% des Français souffrent de troubles digestifs.

Stress, intolérance au gluten (ou au lactose), régime alimentaire gras et/ ou riche en sucres…

Notre mode de vie moderne est le véritable ennemi de nos intestins.

Dans une lettre inédite, mon confrère Nicolas Wirth présente une plante nettoyante et antiparasitaire, qui vous « libérerait » de vos problèmes intestinaux.

Découvrez-la sans attendre ci-dessous

PS. Nicolas travaille depuis plusieurs semaine sur un projet secret, où, vous lecteurs, serez au centre… Il vous en dira plus très bientôt.

Amicalement,

Florent Cavaler


Elle vous libère
à tous les coups !

Chère lectrice, cher lecteur,

C’est l’histoire de la feuille d’un arbre du Chili qui soulage le foie et l’intestin… Et qui aide votre transit d’une façon vraiment unique.

Il s’agit du boldo…

Une plante tellement ancrée dans la pharmacopée française qu’on le prendrait presque pour une plante locale.

Présent dans toutes les pharmacies, souvent sous d’autres noms, peu de personnes savent que nous connaissons vraiment ses vertus grâce… à un troupeau de moutons !

Des moutons sauvés par le boldo

Les vertus digestives du boldo, ont été réellement connues en Europe, en 1869, grâce à l’observation d’un berger chilien.

Les moutons de son troupeau souffraient d’une maladie du foie, probablement due à la fameuse douve du foie, fréquente chez les ovins.

Ce parasite, qui se loge dans les voies biliaires et les tissus hépatiques, provoque souvent une perte d’appétit, des nausées, des vomissements, des douleurs au foie et de fortes fièvres.

Un beau jour, le berger parque son troupeau dans un enclos construit avec des branchages de boldo fraîchement cueillis.

Les moutons se ruent sur ces feuilles aromatiques et les mangent avidement.

À la grande surprise du berger, leur malaise hépatique disparaît aussitôt comme par enchantement.

Cette observation fut remarquée par des Européens qui rapportèrent aussitôt du boldo pour l’étudier, en 1870.

Aujourd’hui, cet arbuste est cultivé pour ses vertus dans le Bassin méditerranéen, au Maroc et en Italie notamment.

Bien avant les moutons…

Lors de fouilles archéologiques au Chili, on a retrouvé des restes de boldo sur des empreintes de dents humaines datant de 12 500 ans.

Cette découverte suggère un usage millénaire dans l’alimentation et probablement pour se soigner.

Les Chiliens consomment encore aujourd’hui différentes parties de cet arbuste qui pousse facilement dans cette région.

Les amandes de son fruit sont comestibles et ses feuilles sont employées comme condiment ou pour aromatiser certains alcools.

Les guérisseurs traditionnels recommandent la feuille ou l’écorce pour lutter contre les vers intestinaux, en cas de douleurs dentaires ou articulaires ou de troubles urinaires et digestifs.

C’est l’histoire d’un troupeau de moutons et de leur berger qui a fait connaître les vertus du boldo au-delà des frontières chiliennes au cours du XIXe siècle.

La boldine superstar

Deux ans après son introduction en Europe et sa découverte par le berger chilien, en 1972, on isole la boldine, un alcaloïde majeur, parmi les 17 que l’on recensera par la suite.

Plus tard, des études montreront que cette molécule accélère le flux biliaire, calme les spasmes digestifs, est anti-inflammatoire, antiparasitaire, antifongique…

On extraira la boldine de l’écorce, là où elle se trouve plus concentrée, pour la fabrication de préparations médicamenteuses.

L’Oxyboldine®, le Maalox® et la boldoflorine® en sont les dérivés, tous indiqués pour accélérer le transit ou la digestion.

« Boldoflorine, ça vous libère à chaque fois ! » vantait le slogan publicitaire.

La feuille est aussi intégrée dans diverses tisanes ou comprimés en association avec d’autres plantes comme le romarin, le séné ou l’artichaut.

La plupart de ces produits sont encore présents dans les rayons de nos pharmacies.

Si la boldine est réservée à la vente en pharmacie, le boldo, lui, ne l’est pas.

C’est une plante libérée du monopole pharmaceutique que l’on trouve facilement en magasins bio ou en herboristerie, souvent de bonne qualité.

Constipation, digestion difficile, pensez boldo !

Le principal intérêt du boldo est son effet sur la bile. Il est à la fois cholérétique[1] et cholagogue de façon très efficace.

En clair, il augmente la sécrétion de bile produite par le foie et accélère son évacuation via les canaux biliaires et la vésicule.

Soit dit en passant, c’est probablement cette action de nettoyage doublée d’une action antiparasitaire qui a sauvé les moutons du berger chilien.

Mais à quoi ça sert d’augmenter son flux biliaire ? Le premier avantage est d’améliorer la digestion en général, surtout lorsqu’on peine à digérer les graisses.

D’où la recommandation du boldo ou de la boldine lors des repas de fêtes, lorsque l’estomac peine à se vider après un repas lourd.

Le second intérêt d’une bile plus abondante est d’accélérer le transit. Le boldo est efficace pour traiter la majorité des problèmes de constipation qui sont dus à une insuffisance biliaire.

Il ne présente pas d’effets secondaires comme certains laxatifs, mêmes naturels, qui peuvent à la longue fatiguer ou agresser l’intestin.

Au contraire, le boldo améliore également la motricité intestinale.

Cette vertu s’additionne à un effet anti-inflammatoire[2] pour calmer des douleurs hépatiques ou intestinales synonymes d’inflammation et de spasmes.

Comment consommer
du boldo ?

Le boldo peut se consommer de façon ponctuelle ou sous forme de cure, suivant nos besoins.

Par exemple, si un repas de fête est prévu le soir, prenez du boldo avant le repas du midi puis avant celui du fameux soir.

Si votre digestion est lente et difficile de façon chronique ou que vous souffrez de constipation, chronique également, prenez du boldo en cure de 3 semaines.

Vous le trouverez dans le commerce sous différentes formes. En gélule ou en comprimé, on consomme généralement l’équivalent de 200 à 500 mg de poudre 3 fois par jour.

Sous forme d’extrait hydro-alcoolique prenez 30 gouttes 3 fois par jour dans un verre d’eau.

En infusion on le prépare à raison de 1 cuillerée à soupe par ½ litre d’eau à infuser 10 minutes. On en boit 2 tasses par jour avant les principaux repas.

Il faut le dire, le boldo n’est pas très bon à boire. Mais il est tellement efficace qu’on peut facilement profiter de ses vertus à moindre dose dans un mélange à infuser.

On choisira des plantes complémentaires qui couvriront ce goût particulier.

Exemple de mélange en cas de digestion difficile

Graines d’angélique, de fenouil et de carvi, romarin et boldo à part égale.

Infuser 1 cuillerée à café par tasse d’eau durant 10 à 15 minutes.

Boire une tasse avant ou après les repas ponctuellement ou durant 3 semaines pour relancer la digestion.

Exemple de mélange à infuser en cas de constipation

Fumeterre 20 g, boldo 20 g, réglisse 20 g, mauve 5 g.

Une cuillerée à soupe par bol. Infuser 10 minutes et boire un bol après les repas du midi et du soir durant 3 semaines.

À noter, la réglisse est déconseillée en cas d’hypertension ou de problème cardiaque.

En comprimé, il existe le produit Boldocynara fabriqué par le laboratoire Vogel à base de Boldo, d’artichaut, de chardon Marie, de pissenlit et de menthe poivrée.

Ce produit a bénéficié d’une étude scientifique[3] et se montre utile pour prévenir le syndrome métabolique qui augmente les risques de diabète et cardiovasculaires.

Le boldo en particulier s’est révélé efficace pour éviter la montée glycémique après un repas riche en glucides, si on le prend avant le repas.

Précautions et contre-indications du boldo :

Le boldo est contre-indiqué en cas de calculs biliaires car il risquerait une obstruction dangereuse.

Cependant il est excellent pour agir préventivement car il lutte contre les stagnations et les boues biliaires qui empêchent une bonne digestion et qui, tôt ou tard, pourront former des calculs.

La prise est déconseillée avant l’âge de 18 ans, ainsi que chez la femme enceinte ou allaitante.

Chaleureusement,

Nicolas Wirth

PS : pour découvrir d’autres solutions naturelles aux troubles intestinaux, découvrez ma dernière lettre sur le sujet, en cliquant ici.





Le boldo pour ne plus rester sur le pot ! ABE Février 2016 N°113

[1] Cermanova, Kadova, Zagorova, Hroch, Tomsik, Nachtigal, Kudlackova, Pavek, Dubecka, Ceckova, Staud, Laho, Micuda. Toxicol Appl Pharmacol. Boldine enhances bile production in rats via osmotic and farnesoid X receptor dependent mechanisms. 2015 May 15;285(1):12-22. doi: 10.1016/j.taap.2015.03.004. Epub 2015 Mar 12.

[2] Lanhers, Joyeux, Soulimani, Fleurentin, Sayag, Mortier, Younos, Pelt JM. Hepatoprotective and anti-inflammatory effects of a traditional medicinal plant of Chile, Peumus boldus. Planta Med. 1991 Apr;57(2):110-5.

[3] Villiger, Sala, Suter, Butterweck. In vitro inhibitory potential of Cynara scolymus, Silybum marianum, Taraxacum officinale, and Peumus boldus on key enzymes relevant to metabolic syndrome. Phytomedicine. 2015 Jan 15;22(1):138-44. doi: 10.1016/j.phymed.2014.11.015. Epub 2014 Nov 29.

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