Il devient fou après avoir pris cet antibiotique…
Chère lectrice, cher lecteur,
Bradley Colas, un policier américain fraîchement diplômé, roulait beaucoup trop vite en cette nuit du 4 mars 2012, son arme à la taille et un couteau dans la poche.
Au premier virage, il heurte un panneau…
Et quand les pompiers arrivent pour l’aider, les prenant pour « des démons » et se pensant investi d’une mission divine, il les poignarde et leur tire dessus avant d’être arrêté.
Quelques jours plus tôt, Bradley Colas était encore un jeune homme de 23 ans sans histoires qui souffrait d’une banale bronchite… Il avait simplement avalé la cinquième et dernière dose de clarithromycine, un antibiotique prescrit par son médecin, avant que ses hallucinations prennent ce tournant dramatique.
Les nombreuses expertises sont toutes parvenues à la même conclusion : « La clarithromycine était la seule cause de psychose chez M. Colas. »
Un constat alarmant, surtout quand on apprend que Bradley Colas est loin d’être le seul à réagir de cette manière à certains antibiotiques[1][2].
Un ulcère l’envoie… aux urgences psychiatriques
Plus proche de nous, en France, au début de l’année 2017, une femme de 61 ans, souffrant d’un ulcère de l’estomac, se voit prescrire trois antibiotiques par son médecin.
La routine, quoi.
Seulement cette prescription va emmener la patiente à être hospitalisée d’urgence dans le pôle psychiatrie de l’hôpital Albert-Chenevier de Créteil, cinq jours seulement après le début de son traitement[3].
Elle était devenue agressive, irritable, insomniaque et parlait avec un débit rapide en continu. Agitée, elle refusait les soins, se sentait persécutée…
Elle présentait ce que les psychiatres appellent un épisode « maniaque » (mania, en anglais médical), un état caractérisé par une exaltation de l’humeur et qui est considéré comme une urgence psychiatrique.
Le terme, « antibiomania[4] » (contraction d’antibiotics et mania) a même été créé pour désigner ces réactions secondaires qui disparaissent, fort heureusement, en moyenne deux semaines après l’arrêt des antibiotiques[5].
80 % des prescriptions seraient inutiles
On se souvient tous du slogan « Les antibiotiques, c’est pas automatique », grande campagne lancée par l’Assurance maladie pour lutter contre l’abus de prescriptions d’antibiotiques.
L’exemple le plus flagrant concerne les infections des voies respiratoires. Dans 80 % des cas, ces infections sont causées par des virus que notre corps élimine en quelques jours. Pourtant, de nombreux médecins prescrivent des antibiotiques pour traiter ce genre d’infections[6].
Cette surconsommation, en plus d’entraîner l’apparition de souches de bactéries résistantes, bouleverse notre microbiote : « Un antibiotique a toujours un impact sur l’écologie des flores commensales (flore microbienne du tube digestif, des voies respiratoires, de la muqueuse vaginale et de la peau) », selon la Haute autorité de santé[7].
3 règles à connaître avant de prendre un antibiotique
Règle N°1 : avant de prendre des médicaments
N’ayez recours aux antibiotiques qu’en cas d’infection bactérienne avérée (angine à streptocoque, cystite aiguë mal soignée, septicémie, tuberculose, coqueluche…) et toujours sur les conseils d’un médecin (jamais en automédication).
En effet, les antibiotiques sont totalement inutiles contre les virus. En cas de maladies virales courantes, vous guérirez naturellement en 1 à 2 semaines, sans antibiotiques.
Il est donc inutile de prendre un antibiotique si vous souffrez d’une maladie d’origine virale telle que :
- La rhinopharyngite
- La grippe
- Le rhume
- La plupart des angines ou des otites
- La sinusite
- La bronchite aiguë et chronique
- La bronchiolite
Règle N°2 : à faire pendant le traitement
Renforcez votre flore intestinale en prenant des probiotiques le temps du traitement : soit avec des compléments alimentaires de probiotiques (mélange de bactéries vivantes) ou mieux, d’un symbiotique (probiotiques accompagnés de prébiotiques qui nourrissent ces derniers pour faciliter leur prolifération), à raison d’une gélule par jour avant le repas, de préférence à jeun le matin.
Les aliments fermentés sont aussi des sources importantes de probiotiques : choucroute, tempeh, kéfir, miso, kimchi…
Les prébiotiques se retrouvent, eux, dans de nombreux végétaux : ail, oignon, pissenlit, poireau, salsifis, topinambours, chicorée, racine de bardane, artichaut, racine de dahlias…
Règle N°3 : après avoir pris des antibiotiques
Réparez au plus vite votre perméabilité intestinale par une supplémentation de zinc et de magnésium à raison de 300 mg/jour chacun, associée 20 jours par mois à 2 gélules de chlorophylle (souvent extraite des feuilles d’ortie).
2 solutions naturelles à privilégier en cas d’infection
L’extrait de pépins de pamplemousse « fait mieux qu’un antibiotique de synthèse », comme l’affirment certains pharmaciens[8] et ne cesse d’épater la science par ses qualités antibactériennes[9].
Utilisation : en cas de grippe, rhume, angine, otite, infection urinaire, candidose, gastro-entérite, dermatose : 20 gouttes de liquide glycériné 3 fois par jour, tant que durent les symptômes. Pour un enfant, donner le même nombre de gouttes que de kilos de poids, en deux temps (pour un enfant de 14 kg : 7 gouttes le matin et 7 le soir).
Aucune contre-indication : on peut l’utiliser chez le nourrisson, la femme enceinte, les adultes et les seniors. Veillez cependant à ce que votre extrait glycériné soit pur, non de synthèse, sinon une interaction avec des anticoagulants peut avoir lieu.
Mais l’approche la plus prometteuse est celle où huiles essentielles et antibiotiques s’associent. Les résultats sont vraiment surprenants : les huiles essentielles renforcent l’action des antibiotiques[10] et permettent donc d’en limiter les doses[11][12].
Vous pouvez ainsi facilement démultiplier l’activité anti-infectieuse d’un traitement antibiotique en prenant en même temps de l’huile essentielle d’origan (Origanum compactum), en inhalation ou en baume pectoral. Ne pas utiliser chez l’enfant de moins de 6 ans, chez les femmes enceintes ou allaitantes, ou en cas d’épilepsie.
Attention, ces solutions ne remplacent pas un traitement antibiotique et doivent être prises en accord avec votre médecin.
Amicalement,
Florent Cavaler
Bonjour,
Pourriez-vous aussi informer sur les anti-dépresseurs que les médecins prescrivent à tout va, sans tenir compte de la maladie en tant que telle. Les anti-dépresseurs ont des effets secondaires très négatifs, voire dangereux.
Merci pour vos articles très intéressants !
Cordialement.
liquide glyceriné , comment se le procurer ?
Bonjour,
Il y a petit bémol concernant le Pamplemousse.
En étant traité par Lévothyrox, il est fortement conseillé de ne pas utiliser ce produit car il modifie en+ ou en – le bénéfice du traitement pour la thyroïde.
C’est un gros problème avec les médicaments : on vise un problème très précis mais on ne veut pas savoir toutes les interactions qu’il pourrait avoir avec la chimie monumentale de l’organisme.
Justement si c’est le principe de la pharmacologie .
L’interaction avec la « chimie de l’organisme » n’est par contre pas du tout étudié de manière scientifique dans le cas d’utilisation d’huiles essentielles ou autre automédication censé remplacer les vrais médicaments….
Bonjour,
Le liquide glycériné dont vous parlez dans l’article est-ce un extrait de pépins de pamplemousse ? Éventuellement, comment le prépare t’on?Je n’ai pas bien compris.
Merci d’avance .
Cordialement.