Rupture amoureuse : les hommes souffrent plus que les femmes

ChĂšre lectrice, cher lecteur,

Mesdames, si vous pensez que les hommes n’ont pas de cƓur, dĂ©trompez-vous.

MĂȘme si nous ne le reconnaissons pas toujours, nous serions en rĂ©alité plus sensibles aux ruptures amoureuses que les femmes.

Ce n’est pas moi qui le dis, mais une Ă©tude trĂšs sĂ©rieuse menĂ©e par une Ă©quipe de l’universitĂ© de Copenhague en dĂ©but d’annĂ©e[1].

Ces scientifiques se sont penchĂ©s sur l’impact des ruptures de couples et de la solitude sur notre santé 

Ils ont eu la surprise de dĂ©couvrir que les « peines de cƓur » n’avaient pas seulement un impact sur le moral, mais aussi sur la santĂ© des personnes concernĂ©es
 mais uniquement chez les hommes.

Ce qui se passe dans votre corps aprĂšs une rupture (si vous ĂȘtes un homme)

Jusqu’à prĂ©sent, certains travaux avaient dĂ©jĂ  dĂ©montrĂ© que la solitude avait des consĂ©quences nĂ©gatives sur le long terme


Mais c’est la premiĂšre fois que des chercheurs s’intĂ©ressent spĂ©cifiquement aux ruptures amoureuses et Ă  leurs effets sur la santĂ©.

L’étude danoise, parue en janvier dans la revue Journal of Epidemiology and Community Health, portait sur une base de donnĂ©es de 4 835 patients, ĂągĂ©s de 48 Ă  62 ans, sur une pĂ©riode de 26 ans (de 1986 Ă  2011).

Pendant toutes ces annĂ©es, les chercheurs ont recueilli chez les volontaires le nombre de ruptures, le nombre d’annĂ©es passĂ©es seuls, ainsi que tous les facteurs pouvant influencer les rĂ©sultats (Ăąge, niveau d’éducation, poids, mĂ©dication, etc.).

En parallĂšle, les participants ont fourni rĂ©guliĂšrement des Ă©chantillons de sang pour Ă©valuer les niveaux d’interleukine-6 et de protĂ©ines C-rĂ©actives, qui sont les deux principaux marqueurs de l’inflammation.

Des taux élevés de ces deux marqueurs sont notamment liés à un risque plus grand de maladie cardiovasculaire, de déclin cognitif ou encore de mortalité.

Les femmes sont-elles « immunisées » contre les déceptions amoureuses ?

Je vous avoue que je ne m’attendais pas à une telle conclusion :

  • Chez les hommes, les scientifiques ont trouvĂ© une association trĂšs claire entre le nombre de ruptures (ainsi que les annĂ©es de solitude) et une inflammation de bas grade, c’est-Ă -dire chronique
  • Chez les femmes, ils n’ont cependant trouvĂ© aucune association entre inflammation et rupture

Autrement dit, les ruptures amoureuses seraient mauvaises pour la santé des hommes, mais pas des femmes


Les hommes qui avaient eu le plus de ruptures amoureuses au cours de leur vie avaient en moyenne des marqueurs de l’inflammation 17 % plus Ă©levĂ©s que le groupe de rĂ©fĂ©rence.

Si vous ĂȘtes un homme et que vous avez vĂ©cu quelques ruptures dans votre vie, je vous rassure tout de suite : seule une combinaison entre de nombreuses ruptures et plusieurs annĂ©es de solitude aurait un impact mesurable sur votre santĂ©.

Mais ce n’est pas tout.

Les hommes auraient tendance Ă  dĂ©primer aprĂšs s’ĂȘtre fait quitter

Une seconde Ă©tude, parue quelques jours aprĂšs la publication danoise, a montrĂ© que les hommes auraient aussi, aprĂšs une rupture, un risque plus Ă©levĂ© de souffrir de maladie mentale, dĂ©pression ou d’anxiĂ©té 

Les risques de suicide seraient mĂȘme quadruplĂ©s[2] !

Ces rĂ©sultats sont toutefois Ă  prendre avec des pincettes, car l’étude n’a Ă©tĂ© menĂ©e que sur 47 hommes.

C’est bien trop peu pour en tirer des conclusions, mais cela donne tout de mĂȘme quelques indications intĂ©ressantes, qui vont Ă  l’encontre des prĂ©jugĂ©s sur les hommes.

Ces deux Ă©tudes scientifiques cassent l’image de l’homme insensible, et rĂ©vĂšlent le « cƓur tendre » qui se cache sous la carapace masculine.

Oubliez le modĂšle de l’homme sans Ă©tat d’ñme qui, Ă  la maniĂšre de James Bond, passe indiffĂ©remment d’une relation Ă  l’autre !

Contrairement aux idĂ©es reçues, c’est la femme qui serait la mieux armĂ©e pour faire face aux dĂ©ceptions amoureuses.

Attention, je ne dis pas que les femmes ne sont pas affectĂ©es par les ruptures. Qu’on soit un homme ou une femme, il s’agit toujours d’un Ă©vĂ©nement difficile Ă  vivre
 En revanche, les femmes semblent s’en remettre plus rapidement et en garder moins de « sĂ©quelles » que les hommes sur le long terme.

Comment expliquer cette différence ?

Le secret des femmes pour « mieux vivre » les séparations

Pour le Dr Oliffe, qui dirige le groupe de recherche sur la rĂ©duction du suicide masculin de l’universitĂ© de Colombie Britannique, « l’incertitude des hommes quant Ă  la façon de rĂ©soudre les problĂšmes dans le cadre d’une relation conduit de nombreux hommes Ă  s’isoler plutĂŽt qu’Ă  demander de l’aide. L’objectif de la plupart des hommes de l’Ă©tude, qui Ă©taient face Ă  des pĂ©riodes de transition (deuil, parentalitĂ©, infidĂ©lité ), Ă©tait souvent d’Ă©viter les conflits. »

Une fois sĂ©parĂ©s, les hommes employaient tous des stratĂ©gies pour faire face Ă  la rupture, mais ces stratĂ©gies n’étaient souvent pas les plus efficaces : certains se mettaient par exemple Ă  consommer de l’alcool pour mieux supporter la colĂšre, le regret, la culpabilitĂ© ou la tristesse.

Bref, les hommes auraient plutĂŽt tendance Ă  vouloir se couper de leurs Ă©motions, Ă  les enfouir Ă  l’intĂ©rieur d’eux au lieu de les Ă©vacuer


Rares sont ceux qui osent demander de l’aide, se confient Ă  un proche et plus gĂ©nĂ©ralement qui expriment leur souffrance, par exemple en pleurant.

Ce serait pourtant l’une des clĂ©s pour mieux traverser un Ă©vĂ©nement douloureux comme une rupture ou un deuil.

Le lien caché entre émotions et maladies

Exprimer ses émotions aide à mieux les réguler : cela permettrait de mieux vivre la situation difficile et de se remettre plus rapidement de celle-ci[3].

Et pour cela, les femmes semblent plus douées que les hommes.

Une Ă©tude publiĂ©e dans la prestigieuse revue Plos One, a d’ailleurs montrĂ© que les femmes avaient une plus grande expressivitĂ© de leurs Ă©motions.

En analysant les expressions du visage de volontaires face à des vidéos gaies, tristes ou effrayantes, les chercheurs ont prouvé que les femmes manifestaient davantage leurs émotions sur leur visage que les hommes (sourire, haussement de sourcils
)[4].

Selon le mĂ©decin et psychanalyste Alain Braconnier, auteur du livre Le Sexe des Émotions, « les femmes expriment plus facilement ce qu’elles Ă©prouvent et perçoivent davantage ce que l’autre ressent. Elles ne sont donc pas plus Ă©motives, mais elles communiquent mieux leurs Ă©motions que les hommes. Ceux-ci, par exemple, expriment plus brutalement leurs affects ; les femmes parlent davantage de ce qu’elles ressentent. Les hommes expriment insuffisamment leurs Ă©motions, ils les « agissent » au lieu de les dire[5]. »

Serait-ce le secret des femmes pour mieux surmonter les situations difficiles ?

Aujourd’hui, on sait qu’intĂ©rioriser ses Ă©motions nĂ©gatives est mauvais pour la santĂ©.

La peur, l’angoisse ou encore le doute, l’incertitude ou le stress seraient ainsi liĂ©s Ă  de nombreuses maladies chroniques ou aiguĂ«s :

  • Ces Ă©motions nĂ©gatives pourraient impacter la digestion, la glycĂ©mie, l’équilibre du cholestĂ©rol ou la vitalitĂ© gĂ©nĂ©rale[6]
  • Elles pourraient accĂ©lĂ©rer la progression du cancer de la prostate[7]
  • Elles augmenteraient le risque de maladies coronaires et agiraient comme dĂ©clencheur d’un Ă©vĂ©nement cardiaque majeur[8]
  • Elles diminueraient l’efficacitĂ© du systĂšme immunitaire[9]

Manuel de survie pour les hommes (et les femmes) qui se font « larguer »

Malheureusement, dans notre sociĂ©tĂ©, il est difficile pour un homme d’exprimer sa fragilitĂ© et sa souffrance Ă©motionnelle, par exemple en pleurant ou en se confiant
 souvent par peur que cela soit considĂ©rĂ© par l’entourage comme un signe de faiblesse, un manque de virilitĂ©.

Mais comme on vient de le voir, reconnaĂźtre qu’on souffre n’est pas une faiblesse, mais une force qui nous aide Ă  surmonter les moments difficiles et limite le risque de « somatiser ».

Pour cela, le maßtre-mot est :

COMMUNIQUER

Ce conseil vous semblera peut-ĂȘtre un peu « bateau », mais il est essentiel pour ne pas rester seul avec sa souffrance.

Voici quelques conseils pour les hommes (et les femmes) qui ont du mal à surmonter leurs peines de cƓur :

  • Soyez Ă  l’écoute de vos Ă©motions. Que ressentez-vous prĂ©cisĂ©ment ? Ressentez-vous, de la tristesse, du dĂ©sarroi, de la culpabilitĂ© ou de la colĂšre ? ReconnaĂźtre sa souffrance et mettre des mots vous aidera Ă  l’apprivoiser.
  • Confiez-vous Ă  un proche. Dites-lui ce que vous vivez, partagez vos doutes et vos souffrances
 Il n’aura pas de rĂ©ponse « toute faite » Ă  vous donner, mais il vous Ă©coutera et c’est cela qui importe. L’empathie de l’autre vous permet de ne plus supporter vos difficultĂ©s seul.
  • Si vous en ressentez le besoin, Ă©crivez ce que vous ressentez dans un carnet. Vous pouvez aussi Ă©crire une lettre Ă  votre ex-conjoint(e). À vous de dĂ©cider si vous la lui envoyez ensuite
 Le plus important, c’est de pouvoir Ă©vacuer vos Ă©motions nĂ©gatives (par la parole ou par l’écrit).
  • N’ayez aucune honte Ă  pleurer si vous en avez envie. Les larmes contiennent diffĂ©rentes hormones et molĂ©cules qui agissent sur la douleur et la dĂ©prime (prolactine, leucine encĂ©phalique, opiorphine[10]
). Elles permettent Ă©galement d’évacuer des hormones liĂ©es au stress.
  • Prenez soin de vous, faites des activitĂ©s qui vous plaisent, voyez vos amis, dĂ©tendez-vous

  • Si vous ĂȘtes Ă  court de ressources, demandez de l’aide Ă  un thĂ©rapeute (psychologue, psychiatre 
). Ici encore, il n’y a aucune honte Ă  avoir. Les « souffrances de l’ñme » doivent ĂȘtre prises avec autant de sĂ©rieux que les maladies qui touchent nos organes.

Amicalement,

Florent Cavaler





[1]. Davidsen K, Carstensen S, Kriegbaum M, et al., « Do partnership dissolutions and living alone affect systemic chronic inflammation ? A cohort study of Danish adults », J Epidemiol Community Health Published, Jan. 2022

[2]. M. Wyder, P. Ward, D. De Leo, « Separation as a suicide risk factor », Journal of Affective Disorders, 2009

[3] Joran FARNIER, INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE : COMPRENDRE ET EXPRIMER SES ÉMOTIONS, La psychologie positive, 11 novembre 2020.

[4] Daniel McDuff ,Evan Kodra,Rana el Kaliouby,Marianne LaFrance, A large-scale analysis of sex differences in facial expressions, Plos One, April 19, 2017.

[5] Alain Braconnier « Le sexe des émotions » Editions Odile Jacob, 1996

[6] Abbass, A. (2004/2005) The case for specialty-specific core curriculum on emotions and health. Royal College Outlook, 1, 5-8.

[7] Nagaraja AS, Armaiz-Pena GN, Lutgendorf SK, Sood AK. Why stress is BAD for cancer patients. J Clin Invest. 2013 Feb 1;123(2):558-60.

[8] Steptoe A, KivimÀki M. Stress and cardiovascular disease: an update on current knowledge. Annu Rev Public Health. 2013;34:337-54.

[9] Mahbub-E-Sobhani, Haque N, Salma U, Ahmed A. Immune modulation in response to stress and relaxation. Pak J Biol Sci. 2011 Mar 15;14(6):363-74.

[10] Javelot H, Messaoudi M, Garnier S, & Rougeot C (2010). Human opiorphin is a naturally occurring antidepressant acting selectively on enkephalin-dependent delta-opioid pathways, J Physiol Pharmacol, vol. 61(3), pp. 355-362

42 rĂ©ponses Ă  “Rupture amoureuse : les hommes souffrent plus que les femmes”

  1. michele.prin@orange.fr dit :

    Merci beaucoup, merci infiniment, vos conseils sont tellement précieux, merci à vous

  2. Landais j dit :

    La souffrance de l’homme aprĂšs la rupture amoureuse serait plus importante que pour les femmes.
    J’accepte de vous croire. L’Ă©go doit, effectivement en prendre pour son grade. Être obligĂ© de se remettre en question ❓. Moi l’homme, mais comment se permet elle de partir, de me laisser !
    Mais que croit elle donc ĂȘtre.
    Tout cela est tellement frĂ©quent Ă  entendre d’un ĂȘtre de genre masculin ,Ă  notre pĂ©riode du 21Ăšme siĂšcle.
    Allez ! Respirez, ravalez sa gouaille messieurs sera le dĂ©but d’une prise de conscience pour remettre sa copie Ă  jour.
    Bonne journée

  3. Nicollier dit :

    Merci pour ces précieuses informations

  4. Honorine dit :

    R. 63 ans aujourd’hui, « larguĂ©  » par sa femme en 2016 a fait un accident opĂ©rĂ© en urgence : dissection aortique…
    le 30 juillet 2023… effet psychosomatique…de la rupture jamais « digĂ©rĂ©e.. »?

  5. ouattara dit :

    merci merci merci. je suis dans cette situation et essai de remonter avec le soutient de mes frĂšres et soeur. je suis en bonne voit

  6. Matthieu dit :

    Bonjour,
    Merci de votre article sur les hommes face aux ruptures.
    Je traverse exactement cet Ă©vĂ©nement actuellement et les informations de votre article me sont prĂ©cieuses. J’espĂšre trouver la force et l’Ă©nergie de rebondir.
    Cordialement

  7. Lylian dit :

    TrĂšs bon exposĂ© . Toute la diffĂ©rence vient du fait que la femme exprime ses Ă©motions et que l’homme les rĂ©prime


  8. Alberte Gokoul dit :

    Bravo pourquoi cette analyse
    C’est rempli de bons conseils

  9. Anonyme dit :

    Super article

  10. Nicnol dit :

    Quand on a aimĂ© Ă  en CREVER et qu’on a Ă©tĂ© « jeté » au pirr moment qui soit, on n’oublie JAMAIS et on se blinde ke cƓur de maniĂšre Ă  ce que PLUS JAMAIS onsoit Ă  nouveau VICTIME ..

  11. Christophe dit :

    Les hommes en effet ne peuvent exprimer leurs Ă©motions. S’ils le font, les autres hommes les raillent et les femmes les prennent pour des faibles. Le serpent se mord la queue car du coup l’homme quittĂ© restera seul encore plus longtemps. Les femmes ont toutes latitude pour exprimer leurs Ă©motions, ce qui ne peut qu’ĂȘtre bĂ©nĂ©fique. Pour l’avenir, sociĂ©tĂ© latine oblige, la femme « n’a qu’Ă  attendre » que de nouveaux prĂ©tendants frappent a sa porte. Alors que l’homme, dĂ©jĂ  mal en point, doit « repartir Ă  la chasse ». Dit comme ça, on pourrait penser que c’est idiot et ….ça l’est. Mais c’est hĂ©las la vĂ©ritĂ©. C’est cela aussi qui fait la diffĂ©rence. Sans compter que la femme qui part le fait en gĂ©nĂ©ral en ayant dĂ©jĂ  tout prĂ©vu d’avance. Clichesque ? Que nenni. Mais chut il ne faut pas le dire. Alors que tous les psychologues et consorts le savent trĂšs bien.

  12. Danielle vaunier dit :

    MERCI
    Si cet article pouvait ĂȘtre lu et accepter par le shommes
    comme celĂ  les aiderait!
    A accepter leur « sensibilité » et les aider à mieux se connaitre! pour décider de ce qui serait bon pour Eux!!

  13. Françoise B. dit :

    Florent, il me semble que vous ne voyez que le cĂŽtĂ© affectif d’une rupture. Mais comment est arrivĂ© la rupture, pourquoi ? Communiquer, oui, bien sĂ»r, c’est Ă©vident, mais si les hommes voulaient se donner la peine de communiquer en amont de la rupture, cela en Ă©viterait plus d’une ! Mais tant que ces messieurs ne sont pas au pied du mur « pour moi tout va bien », ils n’y croient pas et sont en plein dĂ©sarroi quand le couperet tombe.
    – je ne sais pas cuisiner
    – je ne sais pas faire les lessives et les Ă©tendre,
    – je ne sais pas prendre les Rendez-vous ni gĂ©rer les dĂ©sagrĂ©ments du foyer
    – je ne suis pas organisĂ© dans ma vie de tous les jours, – je ne sais pas m’occuper des enfants, de leur Ă©cole,
    de leurs loisirs,
    – je, je, je…
    Bref, je n’ai plus ma bonne, ma maĂźtresse, celle avec qui je « partageais » ma vie…
    – je ne sais que pleurer sur mon sort……
    DĂ©solĂ©e d’ĂȘtre si dure, mais regardez autour de vous… Toutes les femmes vous le diront (ou pas) mais c’est l’insuffisance des hommes qui leur font lĂącher leur Ă©poux, leur compagnon, d’un an ou de trente ans…
    La patience a toujours des limites, c’est vraiment une question de respect. et un gros peu d’Ă©goĂŻsme de leur part. Et c’est sĂ»r, la dĂ©valorisation qui rĂ©sulte de la rupture fait mal, trĂšs mal, il faut tout reconstruire et demande parfois un temps trĂšs long..
    Qu’en pensez-vous, mesdames qui ont initiĂ© la rupture ? Quant Ă  celles qui l’ont subie, examinez bien les raisons qui ont poussĂ© votre compagnon Ă  la concrĂ©tiser. Vous y trouverez certainement des aspects de votre personnalitĂ© qui sont Ă  corriger et cela devrait vous aider Ă  faire un peu plus connaissance avec vous-mĂȘme dans le but de progresser sur le chemin de la vie.. Mais tout cela, ce ne sont que des paroles. Que ceux qui veulent pleurer pleurent… AprĂšs la pluie vient le beau temps !!!

  14. Bernard Aragon dit :

    Pour le deuil, beaucoup de personnes me dise de ne plus en parler. Hommes et surtout femmes me disent de tourner la page.
    Quoi, on jette 35 ans de sa vie parce que son épouse est décédée ?
    Qu’elle incomprĂ©hension et replis sur soi de tous le ĂȘtres humains.

  15. MichÚle dit :

    Merci pour tous les hommes Ă  qui l’on n’a pas donnĂ© le droit de l’Ă©motion, Ă  qui l’on a dit qu’un homme ne pleure pas etc….. merci car je vois et ressens la fragilitĂ© de nombreux hommes autour de moi, c’est une trĂšs belle initiative d’avoir donnĂ© Ă  ceux qui se hasardent sur votre rubrique car les femmes sont plus naturellement portĂ©es Ă  s’informer, le moyen de vivre mieux leur masculinitĂ© quelles que soient les circonstances de la vie. Merci

  16. Jocelyne dit :

    Bonsoir je vous remercie pour ses renseignements , car je suis bien dedans et ça me rassure d’entendre tout ça et ça me rĂ©conforte, en sachant que ce ne sont pas que nous les femmes qui souffrent de la sĂ©paration.
    Amicalement

  17. Marielola47.tm@gmail.com dit :

    Je pense plus tot qu’il so t tellememt imbus d’eux mĂȘme qu’ils pensent que sans eu x la fem.e ne vibrant pas c’est ce que me disait mon ex mari et je lui ai prouve le contraire

  18. peyrichou dit :

    Merci beaucoup pour cet excellent document.

  19. Gaugris Claudie dit :

    Tout Ă  fait exact et j’ai pu hĂ©las en constater la vĂ©racitĂ©.

  20. Maryse Cadoret dit :

    Bonjour Florent Cavaler,
    Merci pour ce thĂšme important abordĂ© aujourd’hui.
    Oui les hommes ont un coeur et une sensibilité.
    Ils le montret trĂšs rarement, C’est aux femmes d’aller percer la carapace.
    Je ne suis pas Ă©tonnĂ©e par les rĂ©sultats car la femme a des ressources intuitives plus importantes qui peuvent l’aider Ă  sortir de sa dĂ©ception et de son chagrin.

  21. Martine dit :

    Bonjour Florent !
    Merci pour cet article… et les autres…
    Ce que vous Ă©crivez rejoint ce que j’ai toujours pensĂ©. Évidemment rien n’est sur noir ou blanc mais Ă  part les individus mal intentionnĂ©s (et encore lĂ  sait-on pourquoi đŸ€”) les « pauvres diables » comme dit la chanson sont souvent des gĂ©ants aux pieds d’argile… et certaines femmes ne sont pas tendres… mais une rupture amoureuse, un deuil, sont toujours des pĂ©riodes douloureuses pour les uns et pour les unes… bonne soirĂ©e !

  22. CARREL Kalala dit :

    TrÚs bonne publication . Presque tout le monde est déjà passé par cette étape de déception amoureuse ,
    Et parfois plusieurs questions sans rĂ©ponses nous traversent la tĂȘte , avec ces conseils beaucoup sauront quoi faire en cas d’une rupture amoureuse .

    Merci de continuer Ă  nous Ă©difier .

  23. MUKA CHRISTIAN dit :

    Ca, je l’ai cherchĂ© depuis, enfin, je l’ai trouvĂ©. Merci d’aider les affligĂ©s.

  24. Pillot Christiane dit :

    Bien Ă©videmment, les hommes sont plus fragiles que nous, lorsqu’il s’agit de rupture amoureuse. En ce qui nous concerne, on est mieux constituĂ©es niveau Ă©motionnel.

  25. Mayoraz dit :

    Je suis d’accord avec le dĂ©bat que vous menez sur la souffrance d’une sĂ©paration j’ai passĂ© 2 ans avec impossibilitĂ© d’avoir des relations sexuelles il me fallait vraiment le mettre dans une situation de dĂ©livrance mais ce n’est pas encore Ă  100 %

  26. Genoud dit :

    Bonjour,
    Merci pour votre article.
    Peut-ĂȘtre faut-il prendre en compte les aspects psychologiques autant que culturels de cet « autour de la rupture ».
    Angoisse de castration pour l’homme face Ă  une femme qui rejette cet aspect de la relation? Les hommes sont Peut-ĂȘtre moins bien Ă©quipĂ©s que les femmes pour gĂ©rer la solitude, confondant souvent relation de couplĂ© et compagnie/assistance au quotidien…
    Sultations.
    F.Genoud

  27. kassimna dit :

    merci beaucoup pour cette information.

  28. Annie dit :

    Bonjour je suis tout Ă  fait d’accord avec vous au sujet des Ă©motions. Mais vous savez demander de l’aide Ă  la personne que vous ne connaissez pas c’est vraiment difficile, parce d’autres personnes vont utiliser l’occasion pour vous abuser. Pour moi, tout ce que j’apprends Ă  travers vos messages m’aide beaucoup. Merci

  29. Uwimana dit :

    Je suis tout à fait d accord avec ces analyses, je vois beaucoup d’exemples autour de moi.

  30. Lisa D. dit :

    Les hommes souffrent, en cas de sĂ©paration, c’est indĂ©niable, mĂȘme s’ils ne dĂ©voilent rien (ou si peu) de leur souffrance… Mais ce n’est pas pourtant, en effet, que les femmes « s’en remettent mieux ou plus rapidement »… La douleur est tout aussi intense, tenace et laisse des traces indĂ©lĂ©biles… Sinon pire… Selon le degrĂ© de sensibilitĂ© de chacun et chacune… Chaque ĂȘtre est diffĂ©rent face aux Ă©preuves; Et celles infligĂ©es par une rupture n’en est que plus dĂ©vastatrice… « Mais quand dans l’Amour, tout s’effondre, toute la misĂšre du monde n’est rien Ă  cĂŽtĂ© d’un adieu… » (Daniel Balavoine).

  31. LE GRAND Bernard et Anne-Marie dit :

    Vivant en couple depuis plus de 52 ans, et ayant eu la chance de vivre sans rupture amoureuse entre nous, nous ne sommes peut-ĂȘtre pas les mieux placĂ©s pour vous donner notre point de vue.NĂ©anmoins, nous sommes tentĂ©s de vous partager notre constat suivi de quelques questions Ă©vocatrices.
    Les hommes en rupture de couple sont beaucoup plus vulnérables que les femmes.
    Les Ă©tudes citĂ©es en rĂ©fĂ©rence nous le confirment. Depuis plus de 30 ans, nous logeons chez nous des femmes et des hommes en rupture de couple. Il y a une quinzaine d’annĂ©es, mon Ă©pouse envisageait de monter un projet spĂ©cifique d’accueil Ă  notre domicile de « femmes battues ». SpontanĂ©ment je lui ai rĂ©torquĂ© « ne crois tu pas que le besoin serait davantage d’accueillir des « hommes abattus » ?
    Nous constations dĂ©jĂ  Ă  l’Ă©poque les faits suivants. Perte du conjoint, perte des enfants, perte du logement, perte du travail, baisse du budget de « reste Ă  vivre », perte des relations, perte de confiance ne soi, Ă©taient en effet nettement plus intense chez l’homme que chez la femme en rupture de couple. Et les soutiens sont Ă  ce jour, dans notre sociĂ©tĂ© française, encore moins dĂ©veloppĂ©s Ă  l’adresse des hommes qu’Ă  l’adresse des femmes, dont 45 % sont confrontĂ©s Ă  cet « accident de la vie ».
    Notre sociĂ©tĂ© dite dĂ©veloppĂ©e, a su trouver des actions de prĂ©vention efficaces contre bien des accidents, notamment les accidents de la route. Serions nous incapables d’ inventer des actions efficaces contre ce type d’accidents de la vie qui sont, bien que peu chiffrĂ©s, nettement plus destructeurs de notre bonheur individuel et collectif ? 
    En cette pĂ©riode d’Ă©lection prĂ©sidentielle, aucun candidat ne l’Ă©voque. Serait-ce parce que individuellement et collectivement nous sommes dans l’incapacitĂ© de croire Ă  une prĂ©vention efficace possible ? Ou est-ce parce que les études qui ont chiffrĂ© le coĂ»t Ă©conomique et qualifiĂ© le coĂ»t social et sociĂ©tal de la rupture de couple sont maintenus Ă  ce jour  hors des radars mĂ©diatiques ? Le concept de « Biens Communs » commence Ă  se vulgariser. Mais couvre t’il les biens immatĂ©riels  ou seulement les biens matĂ©riels quantifiables ? Mais peut-ĂȘtre faites-vous d’autres hypothĂšses ? A moins que vous ayez d’autres perceptions de cette rĂ©alitĂ© ?RĂ©alitĂ© de notre sociĂ©tĂ© française dont voici quelques chiffres datant de 2014 et qui sont loin de relater l’importance des souffrances induites :45% de divorces. Dont la moitiĂ© avant moins de 10 ans de vie commune.3,4 millions d’enfants vivent dans une famille monoparentale. 9 mois de moyenne de retard scolaire pour les enfants de parents sĂ©parĂ©s. Un quart des enfants mineurs sont privĂ©s d’un de leurs parents Ă  100%.90 000 (90 mille) logements supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires chaque annĂ©e du fait des ruptures conjugales.un tiers des foyers monoparentaux vivent sous le seuil de pauvretĂ©Rappel : 2 millions de familles monoparentales. Soit prĂšs d’une famille sur 4 en 2014. Soit 2,5 fois plus qu’en 1968. Les mesures de lutte contre le Covid ont-elles fait baisser le nombre de ruptures conjugales ….? Sinon, sommes-nous prĂȘts Ă  INVESTIR chaque annĂ©e au niveau national,  pour mettre en Ɠuvre une politique prĂ©ventive Ă  la hauteur des enjeux, ne serait-ce que la moitiĂ© du budget rĂ©el qui a Ă©tĂ© dĂ©pensĂ© Ă  ce jour pour les seuls tests et vaccins anti-covid  ?Au-delĂ  des souffrances humaines qui pourraient ainsi ĂȘtre grandement Ă©vitĂ©es, intuitivement, nous avons l’intime conviction que mĂȘme Ă©conomiquement, cela serait trĂšs rentable d’investir dans cette prĂ©vention. Et vous, qu’en pensez-vous ?

  32. anne dit :

    Bonjour,
    c’est vrai que pour un homme qui a eu deux dĂ©ceptions l’une Ă  la suite de l’autre ne peut se remettre que s’il est aidĂ©.
    Dans le cas contraire, il somatise encore et surtout si l’une d’elle dĂ©cide de partir parce que sa maladie risque de devenir une charge psychologique et morale.
    Les hypersensibles déçus aprĂšs une rupture s’en remettent difficilement s’ils ne sont aidĂ©s. Parfois le suicide est la soit-disante solution s’il perd tout avec les divorces!

  33. Etheve dit :

    Bonjour je suis une femme 68ans mon cƓur pleure toujours de l’abandon avec un enfant Ă  20ans pour moi si l’homme supporte mal un abandon je le crois pas dĂ©solĂ© mais c’est mon avis. Il doit en avoir un homme qui souffre d’avoir Ă©tĂ© abandonnĂ© ….
    🙏😱

  34. EVELYNE ADAM-LARIVIERE dit :

    les hommes n’aiment pas l’Ă©chec par orgueil ,ils aiment
    bien tout décider quelque soit la situation de la femme!!!

  35. Jean pierre. THÉO. dit :

    Enfin une Ă©tude personnalisĂ©e et analysĂ©e, destinĂ©e aux hommes déçus par un sentimentalisme bornĂ© Ă  l’Ă©gard des femmes
    Oui, je confirme, les hommes quels qu’ils soient ont aussi vĂ©cu nombre de dĂ©ceptions amoureuses, avec les consĂ©quences que nous connaissons bien aujourd’hui du point de vue troubles d’ordre psychologiques et psychiques.
    Le ressenti chez les hommes est d’autant plus rĂ©el puisque dramatique et diffĂ©rent par rapport Ă . celui d’une femme, qui accepte sa vulnĂ©rabilitĂ© tout en ayant des avantages certains en se confiant Ă  leurs proches sur une situation dĂ©licate de sĂ©paration avec leur conjoint.
    J’aurais encore beaucoup Ă  dire sur ces problĂšmes si particulier, mais avant tout je tiens Ă  remercier Pure SantĂ© d’avoir mis en lumiĂšre et par la lettre d’information, cette Ă©tude riche d’enseignements qui concerne plus particuliĂšrement les hommes et leur vĂ©cu aprĂšs une sĂ©paration rĂ©cente ou ancienne dans le temps.
    Mr Théo.

  36. robert dit :

    je confirme tous ce qui est ecrit! j ai une santĂš catastrophique a tous les niveaux depuis une rupture qui m a laissĂš avec l envie de me couper les veines pendant trois ans!

  37. DERMY dit :

    Bien sur que les hommes supportent moins bien une rupture, ne serait-ce que par la dĂ©couverte des « larguĂ©s » de tout ce qu’une femme fait au quotidien pour leur confort, leurs chemises propres, la maison entretenue, les repas prĂȘts , les enfants Ă©duquĂ©s …j’en passe et des meilleures dont la disponibilitĂ© sexuelle d’une Ă©pouse…
    Alors Ă©videment que les femmes supportent mieux la rupture, surtout si le divorce leur est favorable et qu’elles soient indĂ©pendantes financiĂšrement .

  38. Contard Nicole dit :

    On m’a enlevĂ©e mon Ă©poux, la maladie est responsable.
    Avant son dĂ©cĂšs j’Ă©tais en bonne santĂ©; aprĂšs ,ma santĂ© s’est dĂ©gradĂ©e, fracture du pied avec algodystrophie, cataracte secondaire avec capsulotomie afin d’y remĂ©dier, et maintenant maux de ventre Ă  ce jour non identifiĂ©s. .et hĂ©las un mĂ©decin gĂ©nĂ©raliste pas en empathie. Cette disparition de mon Ă©poux est, je pense ,semblable Ă  un abandon. Et les maux de l’Ăąme saisissent bien le corps

  39. Éric vH dit :

    Les femmes ne sont pas « insensibles » Ă  la rupture, c’est juste que pour elles, le stress de se retrouver seule et surtout de devoir retrouver « le suivant » est bien moins grand (les femelles ont toujours l’embarras du choix des courtisans, alors que les mĂąles ont la tache de courtiser) et dans la plupart des cas, c’est la femme qui quitte, mais lorsqu’elle le fait (donc la « rupture ») ça fait dĂ©jĂ  longtemps que « c’est fini » dans sa tĂȘte, et elle a probablement dĂ©jĂ  trouvĂ© le suivant, alors que pour l’homme c’est l’annonce du vide… Fait que pour s’en prĂ©munir, il faut penser et garder en tĂȘte que ça peut se finir Ă  tout moment, mais surtout il faut ĂȘtre trĂšs observateur des signes avant-coureurs de probable dĂ©tachement de la femme…. ou ne pas s’attacher profondĂ©ment (donc vivre tout les jours l’avant-dernier jour).

  40. GisÚle PARDON dit :

    Je ne suis pas d’accord !
    C’est facile de faire une gĂ©nĂ©ralitĂ© de cet Ă©tat de dĂ©tresse
    seulement au masculin….
    Il y a tellement de situations diffĂ©rentes….

  41. Mareva dit :

    Bonjour, merci pour cette lettre intĂ©ressante. Je pense que pas mal de paramĂštres pourraient s’appliquer Ă©galement Ă  la rupture dĂ»e au deuil ,
    Cordialement

  42. Marceau Jean-François dit :

    Excellent article.
    Les Ă©tudes viennent confirmer ce qu’on savait soit que la stratĂ©gie de l’huĂźtre fonctionne trĂšs mal pour les hommes.

    Merci

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