Le problème avec la médecine des années 90 (selon un éminent professeur)
Chère lectrice, cher lecteur,
Vous est-il déjà arrivé de parler de récentes avancées médicales à votre médecin…
Et d’avoir l’impression qu’il ne les prend pas au sérieux ?
Pire, qu’il n’en a jamais entendu parler ?
Malheureusement, beaucoup de médecins s’en tiennent à ce qu’ils ont appris en faculté de médecine…
Même si leurs années d’études datent d’il y a 30 ans !
Votre médecin a-t-il manqué ces trois découvertes majeures sur nos intestins ?
Les connaissances médicales évoluent vite.
Ce qu’un jeune étudiant apprenait en fac de médecine au début des années 1990 n’a plus rien à voir avec l’état actuel de la médecine.
Notamment grâce au développement de la technologie médicale, mais pas seulement…
Chaque jour, des centaines de nouvelles études scientifiques sont publiées et apportent une meilleure compréhension de l’être humain et des apprches de santé.
Si vous allez faire un tour sur PubMed, la base de données de référence dans le monde médical, vous verrez que la recherche a explosé ces quinze dernières années !
Un médecin qui ne se reposerait que sur ses acquis de la fac passerait à côté d’un immense pan du savoir médical.
Parmi les domaines qui ont beaucoup évolué ces dernières années, il y a notamment l’étude du système intestinale.
En 30 ans, nos connaissances sur l’intestin ont été bouleversées !
Voici 3 exemples.
Vous n’êtes pas un être humain…
mais un être bactérien !
La découverte de notre flore intestinale n’est pas récente.
Les scientifiques savent depuis le 17ème siècle et l’invention du microscope que notre système digestif abrite des micro-organismes[1].
Mais ce n’est qu’au début du 20ème siècle que des chercheurs comme Elie Metchnikov, un élève de Pasteur, commencent à suspecter ces microbes (et les aliments fermentés) de jouer un rôle sur notre organisme général[2].
À partir de 2006, grâce à l’évolution des techniques de séquençage, les chercheurs commencent à décoder le génome de nos bactéries intestinales.
On considère alors le microbiote comme un organe à part entière et découvre qu’il est propre à chaque être humain, mais surtout que sa diversité est directement liée à notre état de santé.
Des travaux scientifiques ont notamment montré que ces microbes interviennent dans pratiquement tous les mécanismes de notre santé (immunitaire, digestif, cognitif, hormonal, émotionnel…) :
- En 2018, l’Association Alzheimer a présenté quatre études qui suggéraient un lien entre la maladie d’Alzheimer et certaines bactéries intestinales. En modifiant le microbiote de souris grâce à la transplantation fécale, une équipe de l’Oregon Health & Science University, s’est aperçue que le comportement et les capacités cognitives des souris receveuses étaient modifiés… ce qui pourrait avoir un impact direct sur la maladie d’Alzheimer.
- Des chercheurs de l’université Emory ont prouvé que notre microbiote influençait notre métabolisme en échangeant simplement la flore intestinale de souris obèses avec celle de souris saines. Les souris obèses colonisées par la flore bactérienne de souris saines avaient alors 42 % de graisse en moins que leurs congénères, alors qu’elles mangeaient davantage qu’elles.
- Des travaux publiés dans le prestigieux journal Science ont découvert que certaines bactéries pourraient jouer un rôle protecteur durant la radiothérapie : des souris exposées à des doses de radiation potentiellement mortelles étaient protégées par les lachnospiracées et les entérocoques, qui atténuaient l’exposition aux radiations et ses effets sur la santé.
Aujourd’hui on estime qu’il y aurait environ 38’000 milliards de bactéries dans notre corps. C’est plus que les 30’000 milliards de cellules humaines.
Nous serions donc davantage bactériens qu’humains.
Sans compter les virus, les parasites, etc.
Découverte du deuxième cerveau
Il faut attendre les années 1990 pour que des biologistes découvrent que la paroi intestinale est recouverte d’un ensemble de fibres nerveuse qui constituent un système nerveux en relation direct avec notre cerveau… et notre microbiote intestinal.
Cette découverte a permis de mettre en lumière les liens complexes entre notre cerveau, nos émotions, etc. et notre système digestif
On retrouve ce lien dans certaines expressions de la langue française : avoir la peur au ventre, la boule au ventre, des papillons dans le ventre, etc.
Nos émotions influent sur notre digestion (on manque d’appétit quand on est triste), mais l’inverse est aussi vrai…
Plusieurs travaux ont montré par exemple les liens entre microbiote et maladies « psy » comme la dépression, la schizophrénie ou les troubles bipolaires. La sérotonine, l’hormone du bonheur, est d’ailleurs produite à plus de 90 % par nos bactéries intestinales.
En 2014, des chercheurs américains ont également découvert que les probiotiques pourraient agir sur la dépression et l’anxiété. Dans le journal Scientific reports, une équipe a aussi démontré que la prise de prébiotiques pourrait avoir un effet positif sur l’anxiété.
Et en 2021, la revue Frontiers in Psychiatry a démontré que les personnes qui ressentent peu la solitude et ont un plus haut niveau de compassion disposent d’une plus grande diversité de leur microbiote.
Lors d’une maladie de Parkinson, les neurones de l’intestin seraient ainsi touchés par des anomalies bien avant celles du cerveau, est seraient détectables avant que les tremblements surviennent.
D’ailleurs, des scientifiques ont constaté que les personnes touchées par Parkinson souffraient souvent de troubles digestifs bien avant l’apparition des premiers symptômes moteurs.
Intolérances encore méconnues
La dernière découverte importante au sujet de votre intestin, c’est l’impact des intolérances alimentaires sur la santé.
Pendant longtemps, les médecins reconnaissaient tout juste la maladie cœliaque comme une réaction relativement rare à la consommation de gluten.
Cela ne fait que quelques années que les scientifiques ont mis en évidence une forme d’intolérance au gluten non-cœliaque.
Celle-ci toucherait un grand nombre de Français. En 2015, une étude américaine a même trouvé que la consommation de gluten déclencherait chez tout le monde une perméabilité intestinale et des troubles immunitaires[3].
Cela veut dire que l’intestin ne fait plus son travail de rempart contre les toxines et les microbes, et laisse entrer de nombreuses substances toxiques dans le sang.
Les symptômes sont souvent moins flagrants que ceux de la maladie cœliaque (transit irrégulier, aphtes, fatigue…), mais cette intolérance peut avoir des effets graves sur le long terme en augmentant la perméabilité intestinale, avec pour conséquence des risques de[4] :
- Carences (notamment en fer, zinc, iode…), avec les conséquences que cela peut avoir sur le long terme sur vos organes
- Inflammation chronique, responsable de maladies intestinales et de la plupart des grandes maladies de civilisation (MICI, maladie de Crohn, diabète, obésité…)
Il est crucial de considérer l’être humain
dans sa globalité
Ce qu’il faut retenir de tout cela, c’est que l’être humain est complexe. Nos organes sont en relation les uns avec les autres et nous ne pouvons pas nous focaliser sur le symptôme, ou nous risquons de passer à côté du problème de fond.
Un trouble digestif peut avoir pour origine un problème au cerveau. À l’inverse, des maladies psychiques peuvent avoir une cause digestive.
Seule une bonne connaissance globale de la santé et une étude minutieuse du patient peut permettre au médecin de mettre le doigt sur le problème.
C’est que défend notamment le Pr Philippe Humbert, professeur de médecine qui, pour avoir une vision complète de la complexité humaine, s’est spécialisé en dermatologie, médecine interne, endocrinologie, cancérologie et parasitologie.
Durant sa longue pratique en cabinet, il a souvent eu l’occasion de constater les liens étranges entre deux problèmes en apparence sans rapport.
Voici ce qu’il nous dit par exemple sur la dépression, les vertiges ou encore les migraines :
- « J’ai remarquĂ© que la dĂ©pression Ă©tait prĂ©sente quasiment Ă chaque entĂ©ropathie inflammatoire. Et les articles scientifiques montrent la place de l’anxiĂ©tĂ© et de la dĂ©pression lorsque vous avez une entĂ©ropathie. En cas de douleurs abdominales, le mĂ©decin doit poser des questions, faire ce questionnaire pour rechercher un syndrome dĂ©pressif. »
- « Beaucoup de personnes ont des vertiges ou des dĂ©sĂ©quilibres. Ces vertiges peuvent notamment ĂŞtre le signe des MICI, maladie inflammatoire chronique de l’intestin, comme la maladie de Crohn. Les vertiges sont d’ailleurs aussi des signes de Parkinson. Parfois, les malades consultent juste pour des vertiges et c’est une maladie de Parkinson. Et cette maladie de Parkinson est peut-ĂŞtre liĂ©e Ă une maladie de Crohn. »
- « Saviez-vous que les migraines sont parfois l’expression d’une l’intolĂ©rance au gluten ? Si vous tapez « migraine » et « gluten » sur PubMed, vous verrez le nombre d’articles qui montrent le lien entre les deux. Combien de mes malades ont vu disparaĂ®tre leurs migraines alors qu’elles Ă©taient intenses, intenables ? »
L’avis du Pr Humbert sur la médecine d’aujourd’hui
Le Pr Humbert regrette que les médecin, faute de temps, ne puissent pas toujours se former sur les dernières avancées scientifiques :
« Il n’est pas possible de faire mĂ©decine en ne s’appuyant que sur les connaissances que nous avons acquises Ă la facultĂ© il y a plusieurs annĂ©es en arrière. Il faut encourager les mĂ©decins Ă se former, mĂŞme si on ne leur laisse pas le temps pour consulter ces banques de donnĂ©es. »
D’ailleurs, dans sa pratique, Le Pr Humbert est parfois confronté à des confrères qui s’opposent aux prescriptions qu’il fait à leur patient, simplement parce qu’ils ne les comprennent pas :
« PlutĂ´t que de se confronter en disant : « Mais ce n’est pas possible, ce qu’il raconte, c’est faux ». Il faut se dire : « tiens, c’est intĂ©ressant parce que lui, il a peut-ĂŞtre eu le temps de poursuivre ses recherches ». » Bref, il faut de l’humilitĂ©. »
Amicalement,
Florent Cavaler
Bonjour, je cherche la formation que dr Humbert proposait sur de pathologies symptomatiques. J’ai perdu la page, J’aimerais m’inscrire.
cordialement Christine van der Does
Bonjour,
Je souhaite acheter le programme du professeur Humbert concernant les intestins à 119€, mais je n’y parviens pas. Quelle est la démarche à suivre svp.
Merci d’avance pour votre retour.
Cordialement
Emmanuelle Podgaietsky
Interessant
suite Ă l’explication du professeur Humbert sur les parasites intestinaux pourrait on connaitre quels en sont les remèdes car aucun mĂ©decins ne les prĂ©conise
Bonjour,
Il existe différents médicaments anti-parasitaires efficaces. Un médecin saura vous aiguiller vers celui qui vous sera le plus approprié.
Amicalement,
Florent
C’est très intĂ©ressant ce que vous raconter Oui certainement qu’il faut lire beaucoup se former et aller Ă l’avant en tout cas merci pour le partage
Je voudrais m’inscrire pour ĂŞtre en contact avec
jane.doe@example.com
C’est possible ?
Merci !
Bonjour Monsieur,
Pour le moment, j’ai pris :
Booster Red Energy Bio
Bacterelax (fonctions psychologiques)
Probiotical D (système immunitaire)
et cela me convient bien !
Je soigne mon intestin du mieux que je peux et je mange plusieurs fois par jour sans respecter l’horaire habituel. Je mange quand j’ai faim et ce qui me plaĂ®t Ă ce moment-lĂ .
Je suis fragile pour le moment mais ce n’est pas grave. Je me sens bien. J’ai bien dormi.
Bonne journée à vous.
Amicalement,
Christiane.
Première fois que j’entends parler d’allergies alimentaires et de depression , ouf ! Cela fait des années que je dis que le pire dans mes intolerances alimentaires c’est le côté depressif que cela entraine et aucun medecin ne veut en tenir compte et me propose des anti anxiolytiques que je refuse de prendre.
Pouvez-vous m’aider ?
Merci mille fois pour vos conseils !
Pouvez-vous m’aider
M
30 000 cellules humaines ???? Seulement dans notre corps….. Cet article perd toute sa crĂ©dibilitĂ©.
Bonjour Eric,
Effectivement il manque un mot dans la phrase : il s’agit bien de 30’000 milliards de cellules humaines. Toutes mes excuses pour cette erreur, que je viens de corriger sur le site internet.
Merci pour votre vigilance.
Amicalement,
Florent
bonjour, je ne suis pas mĂ©decin et je n’ai aucune connaissance mĂ©dicale – je pense que les mĂ©decins, comme beaucoup, sont tout au long de leurs cursus, sont formatĂ©s, on n’apprend plus aux mĂ©decins le devoir d’observation car observer, interroger un patient prend du temps, donc de l’argent et de la rĂ©flexion – les anciens mĂ©decins avaient, je pense, un dĂ©sir d’aider leur prochain – ils avaient surtout conscience que l’humain est complexe, que les connaissances progressent au fil des gĂ©nĂ©rations grace Ă l’observation, mĂŞme s’ils Ă©taient des notables ils restaient modeste pour la plupart – a l’heure actuelle ou tout n’est qu’informatique plus le temps de reflechir … c’est valable pour beaucoup de professions, hĂ©las !
je cherche Ă m’inscrire pour le programme du Professeur HUMBERT et après avoir regardĂ© la confĂ©rence, j’ai voulu m’inscrire et ayant fermĂ© la page, je ne souhaite pas regarder une nouvelle fois la confĂ©rence mais aller sur le lien d’inscription