Alzheimer : une nouvelle étude fascine les grands médias (à tort)
Chère lectrice, cher lecteur,
L’étude est parue lundi.
Mais les grands médias se sont déjà rués sur le sujet :
« Une nouvelle piste contre la maladie d’Alzheimer » (20 Minutes)
« Mieux contrôler son hypertension pour se protéger contre la démence ? » (France info)
« Un espoir pour lutter contre les premiers signes de la maladie d’Alzheimer » (Europe 1)
L’étude en question, publiée dans la revue scientifique Journal of the American Medical Association, aurait découvert qu’un traitement intensif contre l’hypertension réduirait le risque d’avoir la maladie d’Alzheimer[1].
À lire certains médias, cette découverte serait un véritable « espoir pour guérir la maladie d’Alzheimer ».
« C’est le premier essai Ă avoir dĂ©montrĂ© une stratĂ©gie efficace pour la prĂ©vention des dĂ©ficits cognitifs liĂ©s Ă l’âge », a mĂŞme osĂ© affirmer Kristine Yaffe, mĂ©decin spĂ©cialiste des maladies neurodĂ©gĂ©nĂ©ratives[2] (vous verrez que c’est faux).
Quand il s’agit de prôner les bienfaits d’un médicament, tout le monde s’empresse de relayer l’information.
Et bizarrement, les médias sont beaucoup plus discrets avec les derniers travaux sur les solutions naturelles (pourtant, vous allez voir qu’ils existent).
Mais il y a encore pire :
Si on prend le temps de regarder attentivement les résultats de cette étude, on se rend compte qu’ils ne sont pas aussi révolutionnaires qu’on veut bien nous le faire croire.
Ce qu’on a oublié de vous dire
L’étude a été menée aux États-Unis par un groupe de travail nommé Sprint Mind.
Elle a porté sur 9361 personnes. Parmi celles-ci toutes souffraient d’hypertension.
Environ la moitié (4683) des malades a reçu un traitement standard pour abaisser la pression systolique (le premier des deux chiffres qui donnent la tension) sous la barre des 140 mm Hg.
L’autre moitié (4678) a suivi un traitement intensif plus ambitieux, pour diminuer la pression systolique à moins de 120 mm Hg.
Vous remarquerez que l’étude ne compare pas les personnes sous traitement avec des personnes saines, mais uniquement des personnes malades et suivies médicalement.
Mais le plus fort, c’est que même les auteurs de l’étude reconnaissent l’inefficacité des médicaments pour prévenir Alzheimer.
Ils admettent que le traitement contre l’hypertension « n’a pas entraîné de réduction significative du risque de démence probable[3]. »
Ils ont seulement constaté qu’il y avait moins de « déclin cognitif léger » dans le second groupe après 5 ans.
Un résultat peu concluant… surtout que les chercheurs précisent que l’étude n’a pas duré assez longtemps pour qu’on puisse en tirer des conclusions fiables.
Les résultats ne permettent donc pas de conclure à une réelle efficacité des médicaments hypotensifs pour prévenir ou traiter la démence.
Et ce n’est pas tout.
Y a-t-il des conflits d’intérêts ?
Parmi les principaux auteurs de l’étude, on constate que certains ont été soutenus par plusieurs gros laboratoires pharmaceutiques.
Ainsi, le Dr Suzanne Oparil aurait notamment reçu des honoraires personnels des compagnies pharmaceutiques Novartis, Pfizer, Novo Nordisk, Boehringer Ingelheim, Lundbeck et Actelion, une entreprise suisse de biopharmacie dont le principal produit commercialisé est… un médicament contre l’hypertension.
Quant au Dr William Cushman, il aurait reçu des subventions du laboratoire Lilly et des honoraires personnels du laboratoire Sanofi, ainsi que des « services de conseil non rémunérés » pour Novartis et Takeda.
Or les médicaments contre l’hypertension utilisés dans l’étude, l’azilsartan et la chlortalidone, étaient justement produits par Takeda…
Attention, je ne dis pas que les laboratoires ont voulu influencer les chercheurs et les résultats de l’étude.
D’ailleurs les auteurs ne cachent pas leurs liens avec l’industrie pharmaceutique : ceux-ci sont visibles en bas de l’étude, et les laboratoires ont le droit de financer des projets qui les intéressent.
Mais on peut quand même se demander si les labos, en soutenant cette étude, ne cherchent pas désespérément à recycler leurs médicaments hypotensifs en pilules anti-Alzheimer.
Surtout que cette Ă©tude tombe Ă pic pour eux.
Contre Alzheimer, les labos sont désemparés
Ces dernières années, tous les laboratoires se sont cassé les dents sur la maladie d’Alzheimer.
Le dernier en date, le géant pharmaceutique Roche, vient d’annoncer qu’il mettait fin à deux essais cliniques, faute de résultats positifs[4].
Pfizer aurait même décidé d’abandonner complètement ses recherches sur Alzheimer pour se focaliser sur d’autres maladies.
En France, les quatre principaux médicaments contre Alzheimer, jugés inefficaces, ont d’ailleurs été déremboursés par la ministre de la santé Agnès Buzyn en mai 2018.
La vérité, c’est qu’aucun laboratoire n’est aujourd’hui capable de proposer une vraie solution contre la maladie d’Alzheimer.
Ils sont de plus en plus réticents à investir leurs millions dans le domaine.
On peut donc se demander si le « recyclage » de médicaments contre l’hypertension en nouveaux traitements contre Alzheimer n’est pas une stratégie pour continuer les recherches à moindre coût.
Enfin, le plus triste dans cette histoire, c’est qu’on fait un gros tapage médiatique autour de cette étude peu concluante.
Et personne ne parle des solutions naturelles qui aident à prévenir Alzheimer, pourtant validées par la science.
Car contrairement à ce qu’affirme le Dr Kristine Yaffe (au début de ma lettre), il existe déjà de nombreuses stratégies efficaces dans la prévention du déclin cognitif.
Et devinez quoi : elles sont 100 % naturelles.
Bizarrement, les médias ne parlent pas de ces solutions naturelles…
Les journaux pourraient par exemple publier les résultats de l’impressionnante méta-analyse parue en 2009 dans la revue Psychological Medicine[5]. En analysant les données de 16 études menées auprès de 163 797 personnes, elle montre que la pratique régulière d’activité physique réduit les risques de démence de 28 % et d’Alzheimer de 45 %.
Aucun média n’a annoncé qu’une autre méta-analyse, effectuée sur 44 004 participants, a constaté qu’une consommation plus élevée de végétaux permettait de prévenir le déclin cognitif et la démence[6].
Personne n’a écrit d’article sur les résultats d’une équipe de l’université de Tasmanie, qui a trouvé que 92 % des personnes âgées qui s’étaient inscrites à des cours (philosophie, art, histoire…) avaient amélioré leurs capacités cognitives après 3 ans[7].
Et que dire de l’étude Cache County, qui a notamment démontré qu’une supplémentation en vitamines C et E peut abaisser de 64 % l’incidence de la maladie d’Alzheimer[8].
Mais le plus décevant, c’est le silence total des journaux français sur le protocole du Dr Bredesen. En 2014, ce professeur de neurobiologie a testé un nouveau protocole en 36 points basé sur les dernières avancées scientifiques (nutrition, exercice, gestion du stress, compléments alimentaires…). Et sur les dix volontaires touchés par la maladie d’Alzheimer, huit ont récupéré toutes leurs facultés cognitives[9].
Vous me direz que l’étude portait sur un trop petit nombre de malades pour en tirer des conclusions.
Mais tout de même, il faut avouer que ce n’est pas tous les jours qu’on parvient à supprimer tous les symptômes de la maladie d’Alzheimer après quelques mois…
Et ça non plus, les grands médias ne vous le disent pas.
C’est pour faire face à cette désinformation massive que j’écris chaque semaine la lettre PureSanté.
Et c’est aussi pour cette raison que j’ai lancé en 2016 le magazine Révélations Santé & Bien-Être, une revue de santé réalisée par des experts totalement indépendants des lobbys et des pressions gouvernementales.
Grâce à ce travail, des milliers de lecteurs peuvent accéder à des solutions naturelles vraiment efficaces (et dont personne ne parle) pour agir sur de nombreuses maladies, même celles que la médecine qualifie « d’incurables » (Alzheimer, arthrose, diabète, hypertension…).
Amicalement,
Florent Cavaler
J’ai dans ma famille une personne qui a rĂ©gulièrement des examens suite Ă une prĂ©somption de maladie d’Alzheimer. J’aimerais lui offrir le livre dont vous parlez, mais cette femme n’a pas d’ordinateur donc ne peut recevoir votre livre. Comment faire ? (de plus, elle n’habite pas du tout Ă cĂ´tĂ© de chez nous)
Bonjour, oĂą puis-je trouver les sources (correspondant aux petits numĂ©ros que vous avez ajoutĂ© Ă l’article) ? Merci
Bonjour Karim,
Les sources sont disponibles sous l’article. Il vous suffit de cliquer sur l’onglet: « Cliquez ici pour consulter les sources ».
Cordialement,
Florent