Pour tous ceux qui pensent que la phyto, c’est du chinois !
Chère lectrice, cher lecteur,
Vous voulez vous soigner avec les plantes ? Alors, désolé de vous le dire, mais bon courage !!
Aujourd’hui, les revues spécialisées vous assomment de noms latins et de mots incompréhensibles comme « dépuratif », « astringent », « extrait sec », « teinture-mère »… Tous ces mots compliqués donnent le tournis.
Mais n’ayez pas peur. Pour vous aider à y voir plus clair dans ce charabia de biologiste, je vous ai préparé un glossaire inédit qui vous explique avec des mots simples le jargon des phytothérapeutes.
Dans cette lettre, vous allez découvrir tous les outils nécessaires pour guider vos premiers pas dans le monde surprenant et plein de richesses des plantes médicinales.
Et avant toute chose, sachez que la phytothérapie se définit comme la médecine qui repose sur l’usage de plantes médicinales. C’est-à -dire « un végétal doué d’effet thérapeutique sur l’organisme sans être toxique à dose normale ».
Les parties de la plante
Quand on commence à utiliser les plantes pour se soigner, il est très important de bien différencier leurs parties : racines, feuilles, bourgeons…
La partie utilisée peut varier en fonction de la plante.
Par exemple, pour la réglisse, on utilisera la racine, alors que pour la menthe, ce sont les feuilles qui nous intéressent.
Soyez donc bien attentif à ça avant de préparer vos tisanes.
Voici un petit schéma récapitulatif des principaux « organes » d’une plante :
Les modes de préparation
Le mode de préparation peut varier en fonction des problèmes que l’on veut traiter ou des caractéristiques de la plante.
Voici les principaux modes de préparation :
L’infusion
Elle est obtenue en versant de l’eau portée à ébullition sur les plantes médicinales. Il suffit ensuite de couvrir le récipient et de laisser infuser entre 10 minutes et 1 heure, en fonction de la plante. Cette méthode est la plus utilisée dans le cadre de plantes couramment employées comme : la camomille, la menthe, la verveine et le tilleul.
La décoction
On l’obtient en laissant bouillir les plantes dans de l’eau ou du vin, entre 5 et 30 minutes. Ce mode de préparation convient plus particulièrement aux racines, aux tiges et aux fruits. Pour bénéficier au maximum de leurs bienfaits, il faut hacher les plantes en petits morceaux.
Le cataplasme
Il consiste à appliquer sur la peau des plantes râpées ou écrasées (cataplasme de pulpe de carotte, d’oignon, etc.), entourées de gaze ou de tissu. On maintient la préparation en place grâce à des bandes de contention élastiques. Il peut être réalisé avec des plantes fraîches, réduites en bouillie, ou des plantes sèches mélangées à de l’eau bouillante. Ils peuvent être appliqués chauds, tièdes ou froids.
L’inhalation
Elle est réalisée en portant à ébullition les plantes dans de l’eau, de façon à bénéficier des bienfaits de la vapeur qui s’en dégage. Le malade peut les humer en se positionnant au-dessus du récipient, la tête recouverte d’une serviette.
Les teintures (et les teintures-mères)
Ce terme désigne la macération de la plante sèche dans l’alcool éthylique, à raison de 1 g de plante sèche pour réaliser 5 g de teinture. Les teintures-mères sont, quant à elles, produites par une macération au 1/10 de plante fraîche dans de l’alcool à 65 % vol. Il faut 1 g de plante fraîche pour 10 g de teinture-mère.
Les extraits (secs, fluides ou mous)
Ces derniers sont réalisés par évaporation d’une teinture ou d’une décoction. Il en existe plusieurs sortes caractérisées par leur consistance : l’extrait fluide, l’extrait mou et l’extrait sec. Les différences proviennent du pourcentage d’eau restant dans le produit final.
Les suspensions intégrales de plantes fraîches (SIPF)
Cette technique a pour but la conservation intégrale de la plante ainsi que la préservation de tous ses principes actifs. Pour ce faire, le procédé de séchage de la plante est stabilisé par le froid qui bloque ses réactions enzymatiques habituelles. Elle est ensuite conservée dans de l’alcool à 30 % vol.
Les extraits fluides de plantes fraîches standardisées (EPS)
Ces produits sont réalisés par le processus Phytostandard. Les plantes fraîches sont d’abord broyées à froid (-90°), puis on récupère les molécules actives en leur faisant subir un processus d’extraction hydroalcoolique successif. Pour terminer, la préparation est conservée dans de la glycérine.
Les vertus thérapeutiques des plantes
Les plantes sont un peu comme les bonnes fées.
Bon, elles ne se penchent pas sur notre berceau à la naissance, mais chacune d’elles possède ses pouvoirs particuliers.
Le problème, c’est que les scientifiques ont donné des termes parfois compliqués (et pas très poétiques) à ces « dons » de la nature.
Saurez-vous les reconnaître ?
Adaptogène
Le terme désigne les plantes qui produisent un effet tonifiant sur l’organisme. Elles lui permettent de mieux supporter le stress et stimulent le système immunitaire. On peut citer par exemple l’éleuthérocoque ou le ginseng.
Amère
Ce type de plantes stimule la digestion et provoque l’appétit. Il est donc conseillé de les prendre en début de repas. La gentiane entre dans cette catégorie.
Analgésique
Se dit des plantes qui soulagent la douleur, comme la lavande et la camomille.
Antiseptique
Ces plantes luttent contre les infections en s’opposant à la prolifération de microbes. Elles peuvent agir par voie interne et externe. C’est le cas de beaucoup d’herbes aromatiques comme le cumin, le fenouil, le persil, le céleri, l’anis, la menthe et l’origan.
Aphrodisiaque
Ce sont des plantes stimulantes connues pour avoir une action sur la libido (gingembre, safran, ginseng…).
Astringente
Ce type de plante possède la capacité de resserrer les tissus, capillaires et orifices. Elles diminuent également les diverses sécrétions produites par les glandes et les muqueuses. Elles sont donc couramment employées en cas de diarrhées, hémorragie et angine. Sont concernées : l’aigremoine, l’airelle, la bistorte, le coing, le cyprès, le noyer et l’ortie.
Carminative
Elles favorisent l’expulsion des gaz de l’intestin, comme le fenouil, la mélisse, l’anis ou encore la badiane.
DĂ©purative
Se dit d’une plante qui purifie le sang et nettoie l’organisme des toxines en les expulsant par la peau (sudorifique : bardane, bourrache), les reins (diurétiques : bruyère, busserole) ou les intestins (purgatif ou laxatif : bardane, chicorée, salsepareille).
Diurétique
Elles agissent sur les voies urinaires. Certaines, comme le chiendent et le poireau, augmentent le volume des urines. D’autres, comme l’asperge, le bouleau, le fenouil et l’oignon contribuent à l’élimination des chlorures.
Elles sont utiles en cas d’œdème rénal ou cardiaque. Le cassis, le frêne, la pomme peuvent être utilisés en cas de surplus d’urée dans le sang. Et pour finir, les baies de genévrier, la verge d’or, la bruyère et la busserole permettent de soulager les inconforts liés aux troubles urinaires (cystite, néphrite, prostatite).
Émollientes
Qui aident à relâcher les tissus et calmer l’inflammation (l’action opposée des plantes astringentes). C’est le cas de l’amande douce, de la consoude ou encore de la mauve.
Galactogène
Intéressantes surtout pour les femmes allaitantes, les plantes galactogènes favorisent la lactation (fenouil, anis, cumin…).
Pectorale
Ce sont toutes les plantes qui aident en cas de maladie des bronches, des poumons et du larynx (taux, maux de gorge, bronchite…).
Purgative
Ces plantes provoquent l’évacuation du contenu de l’intestin, de façon encore plus puissante qu’une plante laxative. Parmi celles-ci, on peut citer le liseron et les baies de nerprun.
Stimulante
Ces plantes tonifient l’organisme de façon générale. Elles stimulent le système nerveux et vasculaire. On peut citer : l’absinthe, l’angélique, le café, l’armoise, la cannelle, la coriandre, le romarin, etc.
Tonique
Elles fortifient l’organisme en général, redonnent de l’énergie, de la tonicité au corps et stimulent l’activité des organes. Par exemple : centaurée, chicorée, gentiane, cassis, aigremoine. On appelle aussi ces plantes « fortifiantes ».
Et bien d’autres encore…
La liste est encore longue : analeptique (fortifiantes), antiémétiques (qui empêche les vomissements), antispasmodique (qui apaisent les spasmes), cholagogues (qui agit positivement sur la bile et le foie), emménagogues (qui favorisent les règles), hépatique (qui soutiennent le foie), sudorifiques (qui stimulent la transpiration), vermifuge (qui s’attaquent aux vers)…
Si j’ai oublié d’autres termes de phytothérapie qui vous paraissent importants, je vous invite à compléter ce glossaire en m’envoyant un commentaire (cliquez ici pour m’écrire).
Je vous enverrai alors une nouvelle version plus complète qui tient compte de vos ajouts.
En attendant, si vous débutez en phytothérapie, n’hésitez pas à imprimer cette lettre et à la garder à proximité de vos tisanes.
J’espère qu’elle vous sera utile.
Amicalement,
Florent Cavaler
Bonjour; je crois que vous mélangez beaucoup de choses dans vos assertions qui selon mes connaissance des
diffĂ©rentes phytothĂ©rapies. os prĂ©tentions laissent croire que JAMAIS VOUS N’AVEZ BU OU RÉALISÉ DE VRAIES INFUSIONS. ArrĂŞtez d’Ă©garer les gens. Je suis adepte des phytothĂ©rapies ExtrĂŞme-orientale et la notre puisque Ă©levĂ© par ma grand-mère. Ce que vous prĂ©sentez est de la Marketing-santĂ©. Il y a entre autres des plantes qui ne doivent jamais ĂŞtre Ă©bouillantĂ©es, et certaines doivent macĂ©rer dans de l’alcool pour libĂ©rer leurs principes actifs. J’ai 63 ans et j’ai dĂ©couvert la phytothĂ©rapie extrĂŞme-orientale Ă 23 ans, ce qui m’a permis de mettre au point une dĂ©coction (une vraie pas comme celle que vous livrez par une recette dangereuse) qui me permet de dire que quand je vais chez le mĂ©decin, ce n’est que pour me faire prescrire des sĂ©ances de kinĂ© pour la vertèbre que je me suis brisĂ©e après un premier accident qui Ă©tait une EMI. Je vais relire vos prĂ©textes, car certains ne sont pas dĂ©nuĂ©s de fondement, L’erreur que vous faites tous, c’est que vous prĂ©tendez que parce que c’est nouveau, c’est mieux. Or il n’en n’est RIEN.!!! Bien Ă vous.
Bonjour Bernard,
Je ne comprends pas votre commentaire, et encore moins vos critiques. Peut-ĂŞtre que mon intention n’Ă©tait pas suffisamment claire, mais je ne donne aucune recette dans cette lettre. Il s’agit simplement d’un lexique pour mieux comprendre les termes utilisĂ©s en phytothĂ©rapie. Vous dites que certaines plantes ne doivent pas ĂŞtre Ă©bouillantĂ©es, mais macĂ©rĂ©es dans l’alcool. C’est vrai, et je n’ai jamais prĂ©tendu le contraire. J’Ă©voque d’ailleurs la teinture-mère Ă ce sujet. Par ailleurs, je n’ai jamais critiquĂ© la tradition comme vous semblez m’en accuser, bien au contraire… Si vous en doutez, je vous invite Ă relire (ou simplement lire) ma lettre.
AMicalement,
Florent
Très utile. Mais je crois qu’il manque la dĂ©finition de dĂ©coction. Si vous pouvez la rajouter, merci d’avance
Bonjour Denise,
La dĂ©finition de la dĂ©coction figure bien dans la lettre, juste après l’infusion.
Amicalement,
Florent
Il y a les plantes béchiques, qui soulagent la toux sèche, comme le molène bouillon blanc ou le coquelicot.
Merci !
Merci Laurence !
Merci j’aimerai plus de dĂ©tails svp sur les plantes merci.
Bonjour,
Quels détails souhaitez-vous avoir en plus sur les plantes ?
Amicalement,
Florent
Bonjour et merci beaucoup pour vos articles si intéressants, mais malheureusement pas je n’aime guère les tisanes !! Par contre je pense qu’avec tous les noms que vous proposez il m’est possible de trouver des bourgeons équivalents !! Encore grand merci pour vos travaux…
Cordialement..
M e r c i
Je suis une adepte de phyto et ne prend aucune allopathie Ă 75 ans.
J’Ă©tais suivie Ă Paris avec grand bonheur
Je déménage à Arcachon. Avez-vous des adresses « extraordinaires » vers Bordeaux.
Je sais que cela n’est pas le sujet de votre rubrique. Mais je suis optimiste. Peut-ĂŞtre qu’un lecteur.
Merci. MJB
merci…que d information!!!!!
que de chose a apprendre !!!!!!!
Bonjour.Aimerais aussi recevoir le protocole sur Alzheimer Merci
lucelum@yahoo.fr
Article très intĂ©ressant mais actuellement je vis en Ehpad, et n’ai pas de bouilloire. ou quelque engin qui me permettrait de prĂ©parer les diverses compositions que vs proposez. Merci
A « cholagogue (= qui facilite l’Ă©coulement de la bile), il faudrait ajouter « cholĂ©rĂ©tique » (= qui augmente la production de bile) ; les 2 Ă©tant complĂ©mentaires.
je lis avec attention vos conseils et je suis un peu Ă©tonnĂ© de n ‘avoir rien lu sur l’ Ă©pilobe qui est un puissant dĂ©congestif de la prostatet et un calmant du système urinaire . bien des pbs masculins pourraient ĂŞtre soulagĂ©s par une dĂ©coction d’Ă©pilobe. le gout n’est pas terrible , mais c’est tellement efficace.
Bonjour
Je vous prie de m »envoyer protocole sur maladie d’Alzheimer et protocole des soins des escarres.
Merci
Un Grand merci de nous aider Ă prendre soin de notre santĂ© par des mĂ©thodes naturelles efficaces, c’est très intĂ©ressant de vous lire sur la phytothĂ©rapie et de nous faire bien connaĂ®tre les procĂ©dures Ă suivre, et les moyens pour se soigner. HĂ©las, c’est parce que les gens ne sont pas encore vraiment assez renseigner sur le sujet. Merci! Pour ces infos prĂ©cieuses
mal de dos de mon epouse
Bonjour Ă tous.. Je suis très intĂ©ressĂ©e par les informations et conseils de la lettre « Pure Santé ». Par contre j’aimerais quelquefois (et c’est le cas aujourd’hui pour ce lexique très utile) pouvoir enregistrer et/ou imprimer les lettres que je reçois. Mais je n »y arrive pas. Y a -t’il une astuce pour le faire?
Un grand merci pour ces lettres qui, de plus, sont faciles Ă comprendre!
Merci pour tous ces conseils sur les plantes (mise de préparation et les vertus ) . votre travail est merveilleux car tout est clair et simple à comprendre Ainsi ,on a les notions importantes à connaitre sur les plantes et votre travail est tres utile MERCI
merci beaucoup pour ce resume tres interessant .. si c’est possible prochainement sera plus etale et plus detaille dans certains points … bon courage
Bonjour et merci pour vos travaux. Je souhaite savoir ce que vous pensez des feuilles de corosolier, la citronnelle,le moringa, le pervenche de Madagascar,vergerette du Canada,la barbe de mais,feuilles de pomme de terre,feuilles de choux, la morelle noire, euphorbe indienne ou euphorbia hirta, les feuilles de manioc, les graines de nnen, curcuma etc…
Cordialement!
Un article sympa et très instructif. Bravo et merci !