Les femmes auraient un cerveau de singe, selon un médecin
Chère lectrice, cher lecteur,
Avez-vous lu les propos choquants du grand médecin français Gustave Le Bon, au sujet des femmes ?
Voici ce qu’il a écrit :
« Il y a une notable proportion de la population féminine dont les crânes se rapprochent plus par le volume de ceux des gorilles que des crânes du sexe masculin les plus développés. »
« Tous les psychologistes qui ont Ă©tudiĂ© l’intelligence des femmes ailleurs que chez les romanciers et chez les poètes, poursuit le savant, reconnaissent aujourd’hui qu’elles reprĂ©sentent les formes les plus infĂ©rieures de l’Ă©volution humaine et sont beaucoup plus près des enfants et des sauvages que de l’homme adulte civilisĂ©[1]. »
Quel scandale !
Bon, je vous rassure, ces déclarations misogynes ne datent pas d’aujourd’hui. Elles ont été écrites en 1879, à une époque où les idées reçues étaient nombreuses sur l’intelligence féminine.
Au XIXe siècle, certains pensaient que le cerveau de la femme était beaucoup plus petit que celui des hommes, moins développé, voire carrément inexistant.
Eh bien sachez que les femmes tiennent enfin leur revanche.
Le cerveau des femmes serait plus jeune que celui des hommes, et toc !
Des nouvelles toutes fraîches de l’Université Washington de Saint-Louis viennent balayer les vieux préjugés sexistes.
D’après les chercheurs américains, le cerveau des femmes serait, d’un point de vue métabolique, plus jeune que celui des hommes du même âge[2].
Et toc !
Ce serait d’ailleurs pour cette raison que les femmes, en vieillissant, ont tendance à mieux préserver leurs capacités cognitives que les hommes.
Mais comment expliquer une telle différence ?
Un cerveau 3,8 ans plus jeune que son âge réel !
L’équipe, dirigée par le Dr Manu Goyal, professeur à l’institut de radiologie de l’université, a comparé le métabolisme cérébral de 205 individus (121 femmes et 84 hommes) âgés de 20 à 82 ans.
Ils ont mesurĂ© le dĂ©bit d’oxygène, le dĂ©bit sanguin et le taux de glucose dans le cerveau.
Ils ont aussi vérifié la quantité de glucose utilisée par les différentes régions du cerveau de chaque personne.
C’est ce qui leur a permis de découvrir non seulement que le cerveau des femmes était en moyenne de 3,8 ans plus jeune que leur âge réel sur le plan métabolique, mais aussi que celui des hommes était en moyenne 2,4 ans plus vieux que leur âge.
Le cerveau des femmes mĂ©taboliserait plus de glucose que celui des hommes Ă l’âge adulte.
Et c’est cela qui ferait toute la différence.
Une voiture de course qui se transforme en vieux tacot
Pour bien fonctionner, le cerveau (autant celui de l’homme que de la femme) a besoin de carburant.
Ce carburant, c’est le glucose. Le cerveau fait le plein d’énergie en métabolisant le glucose. On appelle ce processus la glycolyse.
La glycolyse est indispensable au bon fonctionnement de nos capacités cérébrales, mais elle évolue au fil des années.
Un cerveau d’enfant est comme une voiture de course : il consomme beaucoup de carburant. Mais en vieillissant, la consommation de sucre diminue progressivement dans le cerveau jusqu’à se stabiliser vers 60 ans.
Avec le temps, ce « bolide » va utiliser de moins en moins d’énergie. Et avec moins d’énergie, il ne pourra évidemment plus fonctionner aussi bien qu’avant…
Ainsi, le cerveau des femmes aurait plus de facilité à convertir le glucose en énergie. Et cela pourrait avoir un effet positif contre le déclin cognitif, même si cela doit encore être confirmé par de plus vastes études scientifiques.
Un cerveau jeune, grâce à vos règles, Mesdames…
À l’heure actuelle, les scientifiques ne sont pas capables d’expliquer d’où vient cette différence de métabolisme cérébral entre les hommes et les femmes.
Selon l’hypothèse dominante, cela pourrait bien venir de leurs… menstruations.
En effet, avec les menstruations, les femmes perdent du sang tous les mois, et donc aussi de grandes quantités de fer.
Elles maintiennent ainsi un taux de fer relativement bas, contrairement aux hommes.
Or on sait qu’un excès de fer augmente le stress oxydatif, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur le cerveau.
C’est du moins ce qu’estiment certains chercheurs.
Mais si vous êtes un homme, ne soyez pas fataliste : vous pouvez aider votre cerveau à rester jeune.
Que faire si vous êtes un homme ? Faut-il manger plus de sucre ???
D’abord, les hommes peuvent facilement optimiser leur niveau de fer, par exemple en réduisant leur consommation de viande rouge.
Mais ce n’est pas tout.
Les recherches montrent clairement que l’alimentation et d’autres changements dans le mode de vie peuvent avoir un impact significatif sur le taux de vieillissement de votre cerveau.
« Mais… pour nourrir mon cerveau, faut-il que je mange plus de sucre ??? »
Non, en fait c’est même tout le contraire…
Car il existe un autre carburant.
En fait, votre cerveau est un peu comme une voiture hybride : vous pouvez faire le plein d’essence pour la faire fonctionner. Mais vous pouvez aussi utiliser une autre source d’énergie, comme l’électricité, l’hydrogène ou le diesel.
Cette autre source d’énergie, pour votre cerveau, ce sont les cétones.
Comment passer de l’essence au diesel
Les cétones sont des graisses produites par votre foie. Pour les utiliser, il faut simplement priver votre organisme de sucre :
- Grâce au jeûne : si vous ne mangez rien, votre corps va devoir produire de l’énergie autrement, en libérant des cétones.
- Grâce à un régime pauvre en glucides comme le régime paléo ou le régime cétogène (régime riche en graisses qui limite drastiquement la consommation d’aliments contenant des glucides).
Ainsi, un rĂ©gime cĂ©togène prĂ©serverait la santĂ© de votre cerveau et pourrait mĂŞme le protĂ©ger contre la maladie d’Alzheimer.
Dans une étude, les chercheurs ont conclu que le régime cétogène améliorait significativement les fonctions neuro-vasculaires et métaboliques chez les souris[3].
Il a également été démontré que les régimes riches en graisses réduisaient le risque de démence de 44 %, alors que les régimes riches en glucides augmentaient le risque de 89 %[4].
Certains chercheurs pensent mĂŞme que les cĂ©tones seraient la source d’Ă©nergie prĂ©fĂ©rĂ©e du cerveau, en particulier chez les personnes atteintes de diabète ou d’Alzheimer.
Dans ces maladies, certains neurones auraient perdu la capacitĂ© d’utiliser efficacement le glucose et finiraient par mourir « de faim ».
Dans une prochaine lettre, je vous montrerai encore d’autres techniques pour protéger votre cerveau contre la démence.
Vous découvrirez notamment un régime alimentaire particulier qui, selon certaines études, permettrait de diminuer votre âge cérébral de 9 ans.
Alors surveillez bien votre boîte mail !
Amicalement,
Florent Cavaler
Bonsoir,
La chute de votre article porte Ă confusion: le cerveau malade d’Alzheimer aime la cĂ©tone pour continuer Ă tuer l’hĂ©bergeur ou pour stopper la maladie ?
Bon, ben y-a plus qu’Ă revenir Ă la saignĂ©e, si c’est ça…
Non, c’est plus simple que ça: si le cerveau n’arrive pas Ă bien se nourrir de glucose, il faut lui proposer une autre nourriture: les cĂ©tones.
Bien Ă vous,
Roger
Donc conclusion, pour que le cerveau absorbe du
glucose, il faut Ă©viter les aliments qui en fournissent….
paradoxal !!!!!
Cela mérite une clarification