Ne sautez pas dans ce bain toxique !

Et aussi : êtes-vous addict au sucre ? Et la vitamine reine pour rester plus jeune est… et mieux vaut parfois être sourd 

Chère lectrice, cher lecteur,

Le point commun entre les M&M’s, les Mentos, les chewing-gums Hollywood, Freedent, Malabar mais aussi les gâteaux LU, les raviolis Panzani, le hachis parmentier William Saurin, les blanquettes de veau Leader Price et encore beaucoup d’autres produits ?

Leurs fabricants leur ont fait prendre le même bain toxique, à base de dioxyde de titane, utilisé pour stabiliser les couleurs des aliments. Les dentifrices sont aussi désormais plus blancs, plus brillants, grâce à cet additif magique.

Aujourd’hui on en retrouve aussi sous forme de nanoparticules dans les complĂ©ments alimentaires et mĂŞme dans certains mĂ©dicaments.

Il n’existe Ă  l’heure actuelle aucune Ă©tude scientifique qui puisse statuer sur la toxicitĂ© des nanoparticules de dioxyde de titane.

MAIS…

Leurs effets in vitro et in vivo sur les animaux de laboratoire (rats, cochons, etc.) font froid dans le dos. Et dans les jambes, et partout ailleurs !

Une Ă©tude amĂ©ricaine de 2009 sur des souris vivantes a montrĂ© que ces nanoparticules causent un stress oxydatif et une rĂ©action inflammatoire qui peut aller jusqu’Ă  casser l’hĂ©lice de l’ADN [1].

Cette réaction inflammatoire a aussi été notée au niveau des poumons [2] de la bouche et des intestins [3]

Les chercheurs ont montrĂ© qu’Ă  dose massive (au-delĂ  de 5 microgrammes par millilitre), les particules peuvent endommager la barrière hĂ©mo-encĂ©phalique du cerveau avec, Ă  la clĂ©, dĂ©rĂ©gulation des cellules et apoptose (la mort cellulaire).

Bien sĂ»r, l’homme n’est ni un rat ni un cochon, il est donc difficile de conclure Ă  partir de ces seuls Ă©lĂ©ments. Et c’est ce qui fait les affaires des industriels. Mais les nĂ´tres ?

Personnellement, je dirais qu’en attendant d’en savoir plus (dans 10, 15 ou 20 ans) sur la toxicité du dioxyde de titane, on peut s’abstenir.

Alors notez bien également son « nom de scène », celui qu’on trouve sur les emballages pour mieux cacher sa vraie identité : E 171.

Êtes-vous addict au sucre ?

La consommation de sucre provoque une hausse des niveaux de dopamine (la molécule qui contrôle les circuits de récompense et de plaisir du cerveau) comparable à celle que connaît le cerveau en réaction à différentes substances addictives, telles que le tabac, la cocaïne ou la morphine.

Avec le temps, ces niveaux de dopamine baissent, ce qui pousse la personne à consommer davantage de sucre. Ainsi s’installe la dépendance.

Des chercheurs en neurosciences de l’université du Queensland, en Australie, ont testé [4] sur des animaux le traitement de la dépendance au sucre au moyen de molécules ordinairement employées pour lutter contre la dépendance à la nicotine… avec succès !

Les molécules en question étaient : la varnicline, la mécamylamine et la cytisine. Un résultat prometteur, mais la route menant à la libération de l’addiction au sucre est encore longue, ses effets étant encore trop peu connus du grand public.

Et la vitamine reine pour rester plus jeune est…

La vitamine B3 !

C’est ce que révèle une étude [5]publiée en mars 2016 dans la revue Nature : cette vitamine est en effet la mieux placée pour optimiser les performances de la coenzyme Nicotinamide adénine dinucléotide phosphate (NADPH) qui joue un rôle majeur dans la protection de l’organisme contre le stress oxydatif…

Autrement dit, contre le vieillissement.

La vitamine B3 se trouve principalement dans le foie, le cœur et les rognons de veau, de génisse et d’agneau, mais aussi la viande de poule, la levure alimentaire (en particulier la levure de bière), les céréales, les cacahuètes et, dans une moindre mesure, quelques fruits et légumes comme les avocats, les dattes et les tomates.

Mieux vaut (parfois) ĂŞtre sourd

Il était une fois une course de grenouilles dont l’arrivée se trouvait en haut d’une tour particulièrement haute.

De nombreux curieux se rassemblèrent pour assister Ă  l’Ă©preuve, mais peu croyaient possible que les grenouilles puissent grimper aussi haut. Ainsi on pouvait entendre dans le public : « C’est impossible, elles n’y arriveront jamais ! ».

InfluencĂ©es par les cris, dĂ©couragĂ©es par l’effort qu’il restait Ă  faire, les grenouilles commencèrent Ă  abandonner, sauf une qui continuait de grimper. Les spectateurs lui disaient : « Tu n’atteindras jamais le sommet, c’est beaucoup trop haut. Tu ferais mieux d’abandonner ! »

Mais la grenouille, imperturbable, continuait sa course. Ă€ la fin, il ne restait qu’elle et au terme d’un effort considĂ©rable, elle gagna le sommet de la tour. Les autres grenouilles voulurent savoir comment elle avait fait mais quand l’une d’elles lui posa la question, elles dĂ©couvrirent… que la gagnante Ă©tait sourde !

Amicalement,

Florent Cavaler





[1] Schiestl R.H., Trouiller B., Reliene R., Westbrook A., Solaimani P., Titanium Dioxide Nanoparticles Induce DNA Damage and Genetic Instability In vivo in Mice, Cancer Res November 15, 2009 69:8784-8789; Published OnlineFirst November 3, 2009.
[2] Hussain, Salik, et al. « Research Carbon black and titanium dioxide nanoparticles elicit distinct apoptotic pathways in bronchial epithelial cells. » (2010).
[3] Schneider, Jordan C. « Can microparticles contribute to inflammatory bowel disease: Innocuous or inflammatory?. » Experimental Biology and Medicine 232.1 (2007): 1-2.
[4] Treating sugar addiction like drug abuse
[5] G6PD protects from oxidative damage and improves healthspan in mice

5 rĂ©ponses Ă  “Ne sautez pas dans ce bain toxique !”

  1. Marie dit :

    A la lecture de cette lettre je suis allĂ©e dans ma pharmacie pour lire les composantes de mes complĂ©ments alimentaires. J’ai trouvĂ© du dioxyde de titane dans deux de ceux-ci : la glucosamine-chondroĂŻtine et le magnĂ©sium, Il n’y en a pas dans les omĂ©ga 3 ni la vitamine C (qui est pourtant bien blanche!) .
    Mais que faire ? Je suppose que tous les labos font la mĂŞme chose ?

  2. Marie-Anne Lecouté-Loewe dit :

    Dommage que vous préconisiez constamment de manger des animaux.
    Je n’en mange plus depuis des annĂ©es (et je ne m’en porte que mieux, physiquement et mentalement) pour 3 raisons :
    – par compassion pour les ĂŞtres vivants qui sont torturĂ©s Ă  cause de nous,
    – pour l’amĂ©lioration de notre santĂ© (recommandations de l’OMS : eh oui !).
    – par Ă©thique : lisez donc Matthieu Ricard : « Plaidoyer pour les animaux »…
    Je vais donc renoncer Ă  vous lire quand je serai sĂ»re que ce message vous est arrivĂ© …

  3. David Morand dit :

    Où sont les articles annoncés (5) comme bibliographie ??

  4. ALAIN DUCHET dit :

    Dommage que les sources citĂ©es ne soient pas affichĂ©es…

  5. Lacoffrette dit :

    Merci de me laisser consulter la source 5 SVP. Je suis abonné à Pure Santé.

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