Le XXIe siècle sera intestinal ou ne sera pas
Par les temps qui courent, il n’y en a plus que pour l’intestin.
On fait des films sur l’intestin, des best-sellers sur l’intestin, on répète partout que c’est notre deuxième cerveau, ou qu’une bonne flore intestinale prévient 80 % des maladies etc.
LE XXIe SIÈCLE SERA INTESTINAL OU NE SERA PAS !
C’est pourquoi j’ai pensé qu’il serait utile de vous proposer cette lettre sur les remèdes les plus efficaces contre les troubles intestinaux.
Elle est un peu longue, je vous prie de m’en excuser, mais l’enjeu est essentiel pour la santé !
La grande saga des troubles intestinaux
Contre le mal de ventre, les douleurs intestinales, les ballonnements, la constipation, les flatulences, les selles déchiquetées, dures etc., il existe des solutions naturelles d’une efficacité exceptionnelle, attestées par de très nombreuses études scientifiques.
Seulement pour la médecine occidentale, c’est « cause toujours tu m’intéresses ».
Sous prétexte que les problèmes digestifs n’entraînent pas la mort immédiate des patients, on traite aujourd’hui les personnes qui en souffrent avec un mépris ou une indifférence à peine croyables.
C’est limite si votre médecin ne hausse pas les épaules si vous lui dites que vous vous sentez ballonné. Du genre « Ce n’est pas bien sérieux, tout ça c’est dans votre tête, etc. »
- Pas sérieux, le ventre qui gonfle, qui brûle, qui démange, qui bouillonne, les douleurs qui vous déchirent de l’intérieur après chaque repas ?
- Pas sérieux non plus, le glissement vers une vie où l’on ne peut plus suivre efficacement une réunion de travail, prendre les transports ou se promener en famille sans se demander à chaque instant où sont les toilettes les plus proches, au cas où…
Pas sérieux, vraiment ?
Pourtant, lorsqu’on commence à souffrir régulièrement de ces symptômes, ceux-ci persistent dans la majorité des cas pendant… plus de 5 ans (et parfois davantage) !
Quant aux effets secondaires des principaux médicaments chimiques utilisés pour « soulager » les troubles digestifs (IPP, laxatifs, antidépresseurs – oui, oui, « c’est dans la tête, tout ça »)… je vous en épargne la liste, elle est trop effrayante.
3 questions à se poser
Pour cibler les causes réelles des troubles, il faut commencer par répondre à trois questions : êtes-vous intolérant au gluten ? Au lactose ? Aux Fodmaps ?
Pourquoi ces questions ?
Parce qu’une étude parue en 2015 dans la revue Nutrients a conclu que 4 personnes sur 5 souffrant de l’intestin irritable seraient mal diagnostiquées et souffriraient en fait d’une… hypersensibilité au gluten.
Pour parvenir à ce surprenant résultat, les chercheurs ont fait suivre un régime sans gluten durant 6 semaines à des patients souffrant de troubles intestinaux chroniques.
Les personnes dont l’état s’était significativement amélioré ont alors été réparties en deux groupes : l’un continuait le même régime, l’autre consommait à nouveau des produits contenant du gluten. Dans le premier groupe, 31 participants sur 37 ont conservé leur état de santé tandis que dans le second, ils étaient 29 sur 35 à souffrir à nouveau du ventre.
Chez 80 % des personnes malades, un simple régime sans gluten permettrait donc de retrouver une vie plus confortable.
Par ailleurs, 40 % des Français seraient touchés par une intolérance au lactose (le sucre du lait), dont les symptômes sont, comme pour le côlon irritable, des douleurs abdominales, des ballonnements, des flatulences et des problèmes de défécation.
En cas d’hypersensibilisation au lactose, il faut éliminer de son alimentation le lait, les yaourts, les crèmes glacées, certains fromages ainsi que d’autres produits industriels qui contiennent parfois du lactose (vérifier les étiquettes) pour retrouver sa tranquillité intestinale.
Il existe des tests de détection pour déterminer si l’on est atteint par l’une ou l’autre de ces intolérances, mais le plus simple est de faire l’expérience soi-même en supprimant totalement le gluten et les laitages de son alimentation durant au minimum 3 mois.
Si l’état s’améliore, il ne reste alors plus qu’à savoir si les problèmes proviennent du gluten, du lactose ou éventuellement des deux.
Il arrive aussi que certains glucides à chaînes courtes, regroupés sous l’acronyme FODMAP, soient mal absorbés par l’intestin, provoquant alors des douleurs au ventre et des flatulences. Des études ont montré qu’un régime pauvre en FODMAP réduisait les symptômes du côlon irritable dans trois-quarts des cas. Une simple recherche sur internet vous permet de trouver des menus qui respectent le régime pauvre en FODMAP.
Quand malgré toute votre bonne volonté le problème persiste, alors un travail de fond s’impose.
C’est parti pour le travail de fond
En l’absence de certitude scientifique, on suppose que le syndrome du côlon irritable est provoqué par un déséquilibre du microbiote intestinal (plusieurs centaines de milliers de milliards de micro-organismes qui tapissent notre système gastro-intestinal).
Une fois que l’intolérance a été écartée, la première chose à faire est donc d’agir pour le rééquilibrage.
En prenant notamment des probiotiques. Les probiotiques sont de bonnes bactéries qui agissent positivement sur les muqueuses intestinales : elles renforceraient le microbiote et freineraient la prolifération des micro-organismes pathogènes.
On les trouve dans les produits fermentés (yaourts, choucroute…) et sous forme de compléments alimentaires. Les méta-analyses qui ont regroupé les publications parues entre 1950 et 2007 aboutissent à des conclusions plutôt favorables pour diminuer les incommodités causées par le côlon irritable, même si de plus amples recherches doivent encore être menées.
Pour réensemencer la flore intestinale, le naturopathe Christian Brun conseille Lactibiane cnd
- 10M : 2 gélules par jour avec un grand verre d’eau avant le repas pendant 7 jours
puis
- 5M : 2 gélules par jour avec un grand verre d’eau avant le repas pendant 10 jours, puis 1 gélule par jour, à renouveler.
Pas enthousiasmant, mais…
Un autre traitement prometteur pourrait bien devenir la solution révolutionnaire contre les troubles intestinaux, c’est la transplantation fécale.
Cette méthode consiste à introduire dans l’intestin du malade un extrait de flore intestinale provenant de la matière fécale d’un individu sain pour rééquilibrer celle du malade.
Si le procédé n’est pas enthousiasmant, les premiers essais sont très encourageants. En testant cette méthode pour soigner le côlon irritable, des chercheurs australiens ont obtenu des résultats étonnants, puisque la moitié des patients traités ont vu leur état s’améliorer, et certains ont même été guéris.
D’autres substances comme les perturbateurs endocriniens et les pesticides seraient susceptibles d’affecter l’état de la flore intestinale.
Même si les études sont rares, des essais cliniques suggèrent que certains perturbateurs de l’équilibre hormonal comme le Bisphénol A (interdit en France depuis 2015) auraient des effets inflammatoires et modifieraient la perméabilité intestinale. Cela n’exclut toutefois pas que d’autres substances aux effets encore mal connus interagissent avec notre flore intestinale. Il vaut donc mieux mettre toutes les chances de son côté en privilégiant les produits bio et sans emballage.
Des fibres ? Oui, mais les bonnes !
On a longtemps conseillé aux personnes souffrant du côlon irritable de consommer plus de fibres, et notamment en mangeant du son de blé.
Or plusieurs études ont rapporté que les produits à base de fibres dites insolubles, dont fait justement partie le son de blé, étaient susceptibles d’aggraver les symptômes plutôt que de les réduire. Il est donc préférable de privilégier les fibres solubles, plus douces, qui forment dans l’intestin une sorte de gel au contact de l’eau. Celui-ci module le transit intestinal sans irriter les parois et nourrit les bonnes bactéries du côlon. On trouve ces fibres dans la plupart des végétaux (avoine, orge, carottes, courges, épinards, oranges, pamplemousses, pêches…). Par précaution, mieux vaut augmenter progressivement votre consommation de fruits et légumes afin d’éviter de « brutaliser » votre intestin.
Cinq réflexes à adopter
Sans qu’on s’en rende forcément compte, notre mode de vie – pas toujours équilibré – met souvent notre intestin à rude épreuve. Ballonnements et autres gênes abdominales sont ainsi la traduction de son désarroi face à une situation devenue ingérable. Voici quelques conseils pour préserver son système digestif :
- Éviter les repas trop copieux. Il vaut mieux manger souvent de petites portions, et de préférence à des heures régulières.
- Bien mastiquer. Tout le travail fait par les dents et les enzymes de la salive ne sera plus à faire par les organes digestifs. L’important est que l’aliment soit bien broyé et imprégné de salive.
- Réduire sa consommation d’aliments difficiles à digérer ou irritants (produits gras et/ou frits, choux, café, poivre…).
- Boire suffisamment d’eau, de préférence en dehors des repas. On conseille généralement de boire entre 0,7 et 2 litres d’eau par jour, selon l’individu, l’activité physique, la température, l’humidité de l’air…
- Laisser son ventre se reposer. L’intestin, comme le salarié, réclame vacances et RTT ! Ainsi, des chercheurs ont constaté que le jeûne pouvait contribuer à réduire les désagréments des troubles récurrents du côlon. Après 10 jours successifs de privation suivis par 5 jours de réalimentation, les patients ont vu une diminution plus importante de leurs symptômes que ceux qui avaient suivi un traitement standard (médicamentation et psychothérapie). Au passage, si le sujet du jeûne vous intéresse, je vous recommande un guide d’accompagnement exceptionnel pour démarrer et réussir ce voyage intérieur à la fois troublant, puissant et excellent pour la santé. Cliquez ici pour en savoir plus.
Le strict minimum
Mais attention, ces remèdes constituent le strict minimum. Pour obtenir un apaisement durable, il est indispensable d’effectuer un revirement total dans notre manière de considérer les troubles digestifs.
Et là, il faut s’intéresser à une vision très originale venue… d’Asie.
Là, je vous entends répondre : « Oui, oui, l’acupuncture, on connaît… »
Tss, tss… il s’agit d’autre chose.
Savez-vous qu’au Japon, le bas-ventre (appelé « hara », comme dans « hara-kiri ») est considéré comme le centre des forces vitales, garant de l’équilibre physique et psychique ?
Pour la médecine chinoise, les émotions sont indissociablement liées aux organes où elles se manifestent. Ainsi, les troubles émotionnels sont responsables de perturbations du bon fonctionnement des organes internes. Le stress, par exemple, affecte principalement le foie, d’où provient le syndrome du côlon irritable.
La science a confirmé depuis cette relation étonnante entre intestin et cerveau.
Au début du XXe siècle, les scientifiques ont soupçonné l’existence d’un réseau autonome de neurones dans l’intestin, mais c’est seulement à la toute fin des années 1990 qu’ils ont redécouvert ce centre nerveux et commencé à se douter de son importance.
Aujourd’hui, on estime à 200 millions le nombre de neurones de ce « deuxième cerveau », qui interagissent entre eux, mais aussi avec ceux de notre tête.
On sait désormais qu’un déséquilibre intestinal peut entraîner des troubles très variés et affecter le psychisme. L’inverse est aussi vrai. Un problème émotionnel peut mettre en péril le système digestif et perturber l’équilibre de ses milliards d’habitants microscopiques (10 fois plus que les cellules de notre corps !).
Les implications de cette relation sur le traitement des troubles digestifs sont radicales, comme l’ont constaté les chercheurs de l’University of California de Los Angeles, en testant les effets du mental sur l’intestin irritable.
Ils ont observé qu’en sensibilisant les personnes souffrantes à la nature même de leurs maux et en leur apprenant des techniques pour se relaxer, celles-ci voyaient leurs symptômes diminuer et leur qualité de vie s’améliorer significativement.
Des chercheurs néerlandais ont confirmé ces résultats en démontrant l’efficacité des méthodes de relaxation.
Dans une étude où 46 patients recevaient des soins standard (des médicaments, par exemple : laxatifs, antidiarrhéiques, antispasmodiques ou antidépresseurs) contre le côlon irritable, 52 autres ont participé, par petits groupes, à quatre séances de relaxation de 90 minutes chacune.
Les conclusions étaient sans appel : tant à court terme qu’à long terme (3, 6 et 12 mois), les troubles intestinaux étaient davantage réduits chez ceux qui avaient suivi les sessions de relaxation.
Croire en soi, en sa capacité de guérir, aide à mettre un terme au cercle vicieux de la souffrance intestinale !
Voilà pourquoi il est si important de discuter avec son médecin, de comprendre de quoi l’on souffre. Cela remet le patient dans la position centrale du processus de guérison.
Ensuite, pourquoi ne pas participer à une activité de relaxation ? Méditation, sophrologie, tai chi… à vous de trouver la méthode qui vous correspond le mieux, celle qui vous détend et vous fait vous sentir bien.
Parmi les nombreuses pratiques relaxantes, le yoga a particulièrement attiré l’attention du monde médical. Un grand nombre de publications ont souligné les bienfaits antistress de cette discipline, notamment pour apaiser les tourments intestinaux.
D’autres études ont démontré l’efficacité de sessions régulières d’hypnose pour soulager le côlon irritable, y compris sur le long terme.
Autres exercices efficaces
- Les troubles intestinaux sont souvent le reflet physique d’un problème psychique comme le stress ou d’une surcharge de travail du côlon.
- Pour soulager l’organe, il existe de nombreux exercices efficaces, dont certains peuvent être faits à tout moment, chez soi, au travail, etc. Voici quelques propositions :
- Bien respirer : prendre le temps de faire quelques inspirations et expirations lentes, en visualisant que l’air descend jusque dans le bas-ventre. Cet exercice contribue à diminuer le stress tout en stimulant les organes digestifs.
- Pratiquer une activité physique (marche, cyclisme, natation, jogging…). Des études ont montré que le sport régulier diminuait l’intensité des ballonnements et les troubles du transit.
- Faire régulièrement des automassages du ventre, si cela vous fait du bien, en respirant profondément.
- Être à l’écoute de son corps. Être attentif à ce qui favorise l’apparition des symptômes. Tout peut être suspecté : l’alimentation, certains mouvements ou postures, ses émotions, des relations conflictuelles, etc. Il peut-être utile de tenir à jour un journal dans lequel vous inscrirez la date et l’heure des crises abdominales, et ce qui a précédé leur apparition.
Les plantes à la rescousse du côlon
- Déjà connues par les Égyptiens il y a plus de 3000 ans, les graines de psyllium (ou ispaghul) contiennent des fibres solubles qui ralentissent le transit des aliments et ramollissent les selles. Elles sont donc appropriées pour soulager autant la diarrhée que la constipation. Les doses conseillées sont de 5 à 30 g par jour (en 3 fois). À ingérer avec un grand verre d’eau. Ne pas utiliser en cas d’obstruction gastro-intestinale et de sténose intestinale ou œsophagienne.
- La menthe poivrée est connue pour faciliter la digestion et pour ses effets antispasmodiques. Plusieurs études ont déterminé que la consommation de 180 mg d’huile essentielle de menthe sous forme de capsules gastrorésistantes 3 fois par jour pendant plusieurs semaines était bénéfique contre le syndrome de l’intestin irritable. L’infusion à la menthe est également recommandée contre les troubles intestinaux.
- La tisane carminative, en plus de stimuler les sécrétions digestives, rééquilibre la flore intestinale et calme les douleurs et les spasmes abdominaux. Pour la préparer, il faut mélanger à parts égales : aneth, carvi, cumin, coriandre, anis vert et fenouil et ajouter une demi-dose d’angélique. Mettez ensuite le mélange dans de l’eau froide et faites frémir le tout. Laissez infuser 10 à 15 minutes et filtrez. À consommer chaud ou froid pendant les repas en cas de troubles chroniques.
- La mélisse stimule la digestion et calme les spasmes abdominaux. Elle est également efficace contre le stress et l’anxiété. Vous pouvez l’utiliser en infusion : 1,5 g à 4,5 g de mélisse (parties aériennes séchées) dans 150 ml d’eau 1 à 3 fois par jour. En cas de stress ou de nervosité, il est aussi possible de masser les tempes avec quelques gouttes de son huile essentielle.
Voilà pour ces quelques pistes. Je ne peux malheureusement pas traiter tous les remèdes pour soulager le côlon irritable, mais sur un sujet aussi important, je suis convaincu que votre propre expérience peut être utile aux autres. N’hésitez pas à la partager en commentaire de cette lettre !
Un grand merci !
Florent Cavaler
Bonjour, l’hydrothérapie du côlon ou irrigation colonique permet effectivement de bien nettoyer l’intestin. Vous pouvez aussi recourir à la purge (https://youtu.be/BpfFSpfJroY).
Et quand on a seulement (si je puis dire) que des rots suivis de brûlure d’estomac et de remontées gastriques environ 1 heure après le repas que faut-il faire ?
Il faudrait noter tout ce que vous avez mangé à ce repas et supprimer un ingredient pendant plusieurs jours puis si cela recommence sans cet ingrédient en supprimer un autre etc..noublié pas de noter sur un carnet ce que vous faites. C’est assez contraignant mais on fini par savoir à peux près ce qui ne convient pas.
un tout petit pois de MISO (non pasteurisé) dilué dans du bouillon de légume ou autre liquide pas trop chaud, c’est bien aussi, cure de 10 jours au moins. si cela peut aider . . .
Je suis inscrite à votre newsletter et je reçois aussi la revue mensuelle, et j’aimerais bien recevoir le livre : Arthrose, protocole 90, comme vous le dites. Merci
Que pensez-vous de l’hydrothérapie du colon ?