Cancer de la thyroïde : alerte sur le dépistage

C’est tout simplement effarant.

On nous bassine à longueur de temps avec des informations sans intérêt sur la politique, la télé-réalité, la chirurgie esthétique ou le dernier tatouage des personnalités en vue, mais les véritables BOMBES SANITAIRES qui ont des conséquences sur la vie de millions de personnes, alors là, rien du tout.

Silence radio, circulez braves gens, et bien sûr : mangerbouger.fr…

Pourtant je suis vraiment convaincu que la découverte du Centre International de Recherches sur le Cancer (CIRC) de Lyon à propos ducancer de la thyroïde intéresse absolument tout le monde…

Rendre malades… les bien-portants

Dans une étude publiée dans le New England Journal of Medicine [1], le CIRC montre que l’augmentation importante du nombre de cancers de la thyroïde observée ces 20 dernières années dans les pays développés est essentiellement due… au surdiagnostic !

Et voici pourquoi.

Pour de très nombreux cancers (prostate, sein, thyroïde, etc.), le diagnostic précoce est en effet devenu l’alpha et l’oméga du système de santé.

« La sagesse populaire estime en effet que plus de diagnostics précoces entraîne de meilleurs soins », explique le Dr H. Gilbert Welch, expert sur le dépistage et professseur au Dartmouth Institute for Health Policy and Clinical Practice (USA).

C’est bien sûr vrai pour certains.

Mais ajoute le Dr Welch, « il y a un revers à la médaille : trop de diagnostics peut littéralement rendre malades les bien-portants. 

Ces nombreux diagnostics déclenchent plus de traitements, et des traitements pour des problèmes qui ne sont pas si graves ou, pire, qui ne le sont pas du tout. En revanche, les traitements inutiles peuvent faire du tort, et être pires que la maladie.

Le diagnostic précoce est devenu synonyme de médecine préventive. Mais en fait, le diagnostic précoce n’a rien à voir avec la prévention puisque son seul objectif est de trouver des maladies et non de les prévenir. Il vise à trouver des anomalies au début de leur évolution de manière à en prévenir les conséquences. Mais beaucoup d’anomalies ne porteront jamais à conséquences » [2].

Et pour en revenir au cancer de la thyroïde, c’est exactement ce qui s’est produit :

Selon les chercheurs, plus de 470.000 femmes et 90.000 hommes pourraient avoir fait l’objet d’un surdiagnostic de cancer de la thyroïde ces 20 dernières années dans 12 pays développés, dont la France.

Dans des pays comme l’Australie, la France, l’Italie ou les Etats-Unis, le surdiagnostic est évalué entre 70 et 80 % par les chercheurs de l’IARC, contre 50 % au Japon et dans les pays nordiques.

L’exemple récent le plus frappant est celui de la Corée du Sud.

Quelques années à peine après l’introduction de l’échographie dans le cadre d’un dépistage organisé pour plusieurs types de cancers, le cancer de la thyroïde est devenu en effet « le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes en Corée du sud, avec environ 90 % des cas observés entre 2003-2007 qui pourraient relever du surdiagnostic ».

Bonus, si l’on ose dire : la majorité des cancers de la thyroïde surdiagnostiqués ont été traités par l’ablation complète de la glande, avec souvent d’autres traitements potentiellement dangereux comme l’ablation des ganglions du cou ou la radiothérapie, sans bénéfices avérés en termes de survie.

La plupart de ces tumeurs sont en effet des micro-cancers de type papillaire, avec un taux de survie proche de 99 % à 20 ans et pourraient faire l’objet d’une simple surveillance.

Plus simple que l’ablation : le changement de nom !

Tout cela est d’autant plus scandaleux que ce n’est pas nouveau.

Dès 2013, des experts insistaient déjà, dans un article paru dans le British Medical Journal, sur la capacité des nouvelles techniques d’imagerie à détecter des tumeurs de plus en plus petites (jusqu’à 2 mm).

Et certains chercheurs, plutôt que de déclencher d’emblée des traitements agressifs, ont proposé une idée que, pour ma part, je trouve excellente :

Débaptiser ces « micro-cancers » pour dédramatiser le diagnostic et permettre aux patients qui le voudraient – je parie qu’ils seraient très nombreux – de choisir la simple surveillance.

Je ne sais pas quelles appellations ont été évoquées, mais si vous avez votre propre idée, dites-le moi, je transmettrai au British Medical Journal.

Changer de nom pour changer de regard sur la maladie… C’est tout de même préférable que de tout couper tout de suite, non ?

Amicalement,

Florent Cavaler

P.S. : Je vous signale une information importante pour conclure cette lettre.

Sur le sujet de la thyroïde, sachez que nos experts viennent d’achever la rédaction du Dossier Spécial « Dernière chance pour votre Thyroïde –le secret qui vous donne l’énergie de vos 20 ans », offert pour tout abonnement à l’essai à la revue Révélations Santé & Bien-Être, et qui détaille sur 14 pages :

  • La phase de diagnostic et de traitement (qui sont les personnes les plus touchées, symptômes, taux de TSH, dosage des hormones, cas particuliers d’une conversion en T3 insuffisante – et les déficits qui y sont liés : iode, zinc, vitamine A etc. – excès de production de rT3 etc.).
  • L’alimentation qui protège la thyroïde et celle qu’il faut éviter(avec les cas de l’iode, du soja et les résultats étonnants des régimes alimentaires sans produits animaux).
  • Les toxiques dont il faut absolument se méfier (chez vous, ils se cachent sous les noms de Bisphénol S, PFOA, SPFO ou encore PFC ; vous verrez comment les reconnaître et comment s’en protéger au mieux en respectant 5 règles précises).
  • Etc.

Cliquez ici pour en savoir plus.





[1] http://www.nejm.org/doi/pdf/10.1056/NEJMp1604412

[2] H. Gilbert Welch, « Overdiagnosed : Making People Sick in the Pursuit of Health », janvier 2012.

5 réponses à “Cancer de la thyroïde : alerte sur le dépistage”

  1. Christian LACAZE dit :

    Quoi faire pour une hyperparathyroidie primaire, calcium à 114,paratormone élevée problème sur glande droite inférieure sachant que la supérieure du même côté à déjà été extraite. Merci d’avance pour vos conseils.

  2. Chris dit :

    Dépistage : Ne faudrait-il pas aussi penser aux perturbations générées par les angoisses, les peurs, voire les paniques, que peuvent créer les discours « catastrophes » de certains thérapeutes (pas tous heureusement), avant même que les examens ne soient faits et que le diagnostic ne soit posé, désordres psychologiques dont on commence (enfin) à admettre qu’ils peuvent avoir, eux aussi, des conséquences fâcheuses au niveau physiologique ?

  3. Sigrun dit :

    Persone aujourd’hui peut savoir si le cancer est movais ou non…c’est la question et les docteurs le Save ti tous…la prevention simplement n’existe pas…

  4. Theolas marie gabrielle dit :

    Merci pour tout ces infos c’est énorme je viens de lire pour l’arthrose les produits MSM , ok mais où trouver les bons dosages?? Car les medecins ??ne connaissent même pas ces produits naturel pffffff merci si je pourrais avoir une réponse

Laisser un commentaire