Le secret qu’on ne voit que du ciel
Il y a quelques années, je suis tombé par hasard sur cette histoire, publiée dans une revue disparue.
Si vous êtes triste, si vous avez le cœur lourd, si vous vous sentez déprimé ou simplement fatigué, lisez-la.
Elle est la preuve de la puissance d’amour sans limite qu’il y a en chacun de nous, même dans les moments les plus noirs de nos vies.
Qui est l’auteur de ce message vu du ciel ?
Tout commence avec un photographe amateur qui embarque un matin sur une montgolfière pour survoler le Gloucestershire, en Angleterre.
Le ciel est beau ce jour-là, le brûleur de la montgolfière crache un souffle fort. La nacelle s’envole sans difficulté.
Des champs, des fermes, des vallons, des routes qui se promènent comme de jolis lacets entre les collines : voilà ce que le pilote prend en photo depuis la nacelle qui balance gentiment dans les airs.
Mais soudain, une rafale un peu plus forte dévie le ballon de sa trajectoire. Et c’est ce changement de direction qui va lui faire voir ce que personne n’avait jamais vu jusqu’alors.
Une des œuvres les plus bouleversantes réalisées par la main d’un homme.
Depuis son ballon, le photographe devine une forme étrange au sol. Il manœuvre pour descendre. Comme l’écrit le journaliste qui a relate l’histoire :
Le pilote finit par se poser dans un pré, à quelque distance. Il y a une petite ferme, en bordure de forêt. Peut-être quelqu’un sur place pourra-t-il lui dire qui est l’auteur de ce bien curieux message ??
Il saute à terre, et tout de suite un homme vient à sa rencontre. C’est le fermier, il s’appelle Winston Howes. Le photographe lui raconte alors ce qu’il a vu. L’autre hoche la tête, puis après avoir hésité un instant, il répond : « Je sais ce que vous avez vu, Monsieur. Je connais très bien toute l’histoire : c’est la mienne ».
Une idée contre le chagrin
Le fermier explique alors qu’il avait rencontré sa femme Janet en 1960, alors qu’elle avait 17 ans. Elle sera l’amour de sa vie, jusqu’au jour terrible où elle meurt d’une crise cardiaque, trente-trois ans plus tard. Pour s’évader un peu du chagrin qui l’accable, il a alors une idée.
Durant des jours et des jours, il parcourt le champ qui jouxte sa ferme, mètre et carnet dans la main. De retour chez lui, il reporte ses mesures sur du papier millimétré. Il dessine une croix à l’emplacement où chaque arbre sera planté. Puis il passe à la réalisation « en vrai ».
Sur son terrain, il prépare 6000 petits trous, où il va planter 6000 chênes, en respectant les bons intervalles. C’est un travail immense, il y a deux hectares et demi à boiser.
17 ans de patience !
Le dernier chêne planté, il faut attendre que le temps fasse son œuvre. Que les arbres grandissent, déploient leurs branches, leurs feuilles. Dix ans, onze ans, douze ans, encore cinq années et, enfin, les chênes ont la taille des colonnes d’un temple.
Un tout petit chemin conduit au centre de la clairière.
« Les petits-enfants du fermier viennent y jouer mais il leur faudrait des ailes pour voir ce que dessine l’espace tracé par leur grand-père. Il faudrait qu’ils puissent monter tout là-haut dans le ciel, par delà la cime touffue des chênes. Alors seulement ils découvriraient le message que Winston Howes a gravé dix-sept ans plus tôt, au centre de sa forêt : un immense cœur. Dont la pointe est tournée vers le cimetière où Janet repose désormais ».
« Le fermier n’en avait jamais parlé à personne. Il a fallu qu’un photographe amateur le découvre du haut de sa montgolfière pour qu’il finisse par ouvrir son cœur. »
À 70 ans, Winston Howes a installé un banc à la lisière de sa forêt et vient s’y asseoir tous les jours comme s’il avait rendez-vous.
Et il a bien rendez-vous, avec le souvenir de sa femme. Car ici, dit-il, ils sont ensemble.
Si un jour vous passez en montgolfière au-dessus du village de Wickwar, en Angleterre, voici ce que vous verrez depuis votre nacelle :
Amicalement,
Florent Cavaler
Cela me fait penser au roman de Jean Giono « L’homme qui plantait des arbres ». Une histoire très belle et philosophique, pleine d’espoir et de respect à lire et à relire aux enfants et pour soi;
Merci monsieur Combris pour votre belle histoire du coeur vu du ciel. Insolite. C’est une preuve irréfutable qu’ici bas existent encore des hommes comme Mr.Howes, fidèle et à l’âme d’une aussi grandeur. Sans aucun doute, du moins je l’estime, c’est la plus belle histoire d’amour et de fidélité après celle du Tah Mahal.
Ma Chérie, notre jardin ne sera jamais assez grand pour te dire tout ce que je veux te dire.
Magnifique, c’est une belle histoire d’amour ,
vous pouvez voir l’ immense cœur de Wickwar, dans le sud de l’Angleterre .
sur Google Maps
51°36’26.0″N 2°23’11.7″W
51.607223, -2.386583
Bonjour, cette merveilleuse histoire m’ a fait monter les larmes aux yeux. C’est beau et triste en meme temps. Ca c’ est un homme à 100 pour cent. Bonne journée à tous.
Merci pour cette belle histoire touchante !
Bonjour, je viens de lire votre article sur le coeur à Wickar… Mais ce village n’existe pas … Où avez vous péché cela ? Peut être une autre orthographe, je suis curieuse de savoir….. Merci de me répondre, Anne
Ah ça y est je l’ai trouvé ce village mais il s’appelle Wickwar. Bien jolie histoire en effet. Merci
j’aime beaucoup vos messages « sympas », sans autre but que dire ou montrer des bonnes choses. Merci
Merci à Gabriel Combris de partager cette histoire avec nous. Il faudrait beaucoup de ces coeurs dans le monde aujoud’hui. J’avoue que j’ai pleuré.
Très jolie histoire ! ❤️
Chers amis .
Très beau message d ‘ amour et de fidélité , comme on
voudrait en voir souvent . Que cela fait du bien dans ce
monde de fous qui nous entoure .Nous apprécions plus
cette lettre car (85 et 84 ans et 63 ans de mariage ) ❇Merci
Magnifique, c’est une histoire d’amour extraordinaire, mais a-t’il pu contempler son oeuvre du ciel ?
Merci ! Partager de si belles histoires d’amour contribue à mettre le cœur en paix et en joie, en Espérance …
MERCI………………..POUR CE LIENNNNNNNNNNNNNNNN
merci.