La plante mortelle qui fait… du bien !

La rubrique des faits divers des journaux évoque rarement, voire jamais, les crimes affreux commis par certaines plantes – oui oui, des plantes, vous avez bien lu – dont les mœurs ressemblent à s’y méprendre à celles des plus inquiétants d’entre les hommes.
Or c’est bien d’une plante affreuse dont je voudrais vous parler aujourd’hui.

Le droséra. Le carnivore de service. Et Français, en plus !

Car voilà qu’au pays des droits de l’homme, de Rousseau, de Diderot et de tous ces auteurs qui ont fait s’endormir des générations d’écoliers, on laisse pousser des plantes tueuses sans rien dire !

Et il faut voir quand même à qui nous avons affaire : le grand herboriste Pierre Lieutaghi n’y va pas de main morte quand il s’agit de le décrire. On se croirait dans un Stephen King :

Voici l’une des trois espèces de droséras qu’on trouve en France, Drosera Intermedia, aux feuilles en forme de spatule courte.   


« Observez attentivement une feuille. »

« Vous serez d’abord frappé par son aspect presque animal : les cils rougeâtres qui la bordent et la parsèment ressemblent davantage aux tentacules d’un monstre marin vêtu de perles qu’aux poils d’une herbe innocente. »

« Attirés sans doute par ces pierreries, les insectes viennent se poser sur les feuilles. »

Pas difficile de deviner ce qui va se passer ensuite…

La rosée promise se transforme en « glu impitoyable qui les paralyse ».

« Peu à peu les cils extérieurs se replient, se rabattent sur la proie ; les glandes-pièges deviennent digestives, secrètent des sucs où la chimie a reconnu des diastases analogues à celles de nos sucs gastriques puis, quand leur travail de dissolution est accompli, elles se font absorbantes, et la plante se nourrit du cadavre de la bête [1]. »

Et la petite plante qui fait peur a de l’appétit : le botaniste français Paul-Victor Fournier estimait qu’un seul pied de droséra peut capturer (et avaler) 2000 insectes en un été !

Malgré cela, vous voulez aller l’observer dans son milieu ? Alors pour trouver le droséra, bon courage…

Un peu comme Dracula dans son château, la plante vit là où personne ne va jamais : dans des tourbières traîtresses, des marécages acides « où les mousses spongieuses appelées sphaignes s’élèvent peu à peu sur leurs propres débris »…

Bonne ambiance, décidément.

Dans ces circonstances, on ne s’étonnera pas que le droséra ait tapé dans l’œil des sorciers d’autrefois, qui l’utilisaient pour leurs envoûtements.

Dans le livre Médecine, Magie et Sorcellerie, la plante apparaît en Sologne sous des noms différents, matagot ou matagon, mais sa réputation est tout aussi terrible : « son nom est toujours prononcé avec terreur… un seul pied de matagot placé dans une étable ou une maison y provoque une fièvre pernicieuse…» [2].

Bien sûr, devant un tel pedigree, on serait tenté de jouer la carte de la prudence, voire de l’évitement.

Et c’est là précisément que Dame Nature nous ouvre, une fois de plus, son grand livre de surprises.

Car le droséra aussi de très solides propriétés médicinales, et peut se révéler pour l’homme d’un réel secours.

Ainsi, on l’utilise en teinture comme antispasmodique dans les affections respiratoires : coqueluche, quinte de toux, bronchites, asthme.

L’homéopathie l’utilise contre la tuberculose pulmonaire. Dans son précis de phytothérapie, le médecin Henri Leclerc donne la formule suivante : « Faire macérer pendant 10 jours 100 g de plante fraîche, pilée dans 500 g d’alcool à 60° ; 10 à 20 gouttes 3 à 5 fois par 24 heures. »

Comme disait Lavoisier, « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » [3].

Même la carnivore de service, la plante de film d’horreur, la canaille des canailles détient, bien rangé dans sa boîte à secrets, le pouvoir de se rendre utile, voire indispensable…

Une leçon à méditer, non ?

Également dans l’actualité aujourd’hui :

 

Alzheimer : diagnostic par le nez (et rôle de la vitamine B)

Je vous livre l’information brut de décoffrage, car je l’ai exhumée à l’instant tout juste, mais je pense qu’elle vaut vraiment la peine.

Saviez-vous que la déficience olfactive était un signe avant-coureur d’Alzheimer et que des tests olfactifs permettaient un dépistage efficace et précoce de la maladie ?

Des chercheurs américains ont présenté quatre nouveaux tests, olfactifs et cognitifs, dans la revue Annals of Neurology1.

  • L’OPID-10 (Odor Percept IDentification) consiste à reconnaitre 10 odeurs
  • l’OAS (Odor Awareness Scale) est un questionnaire sur le rapport du sujet avec les odeurs
  • l’OPID-20 rajoute 10 odeurs au OPID-10 (l’idée étant de savoir si l’odeur a déjà été sentie)
  • et enfin l’OD (Odor Discrimination) demande d’indiquer si deux odeurs sont différentes l’une de l’autre.

Ces tests ont été administrés à 183 sujets, dont 70 en bonne santé cognitive, 74 en bonne santé mais personnellement préoccupés par leurs capacités cognitives, 29 à déficience cognitive légère et 10 diagnostiqués avec la maladie d’Alzheimer.

Verdict : le test « permet de différencier clairement les 4 groupes de participants, et ces résultats s’avèrent corrélés à l’observation par imagerie de l’amincissement de 2 zones cérébrales, l’hippocampe et le cortex entorhinal des zones caractéristiques touchées par la maladie d’Alzheimer » [4].

Dit autrement, une perte de capacité à reconnaître et à se rappeler les odeurs peut indiquer un risque accru de maladie d’Alzheimer.

Ce nouveau protocole, non invasif, pourrait prédire jusqu’à 10 ans en avance le risque de déclin cognitif, ainsi que les sujets candidats à de nouvelles thérapies anti-Alzheimer.

Vitamine B et Alzheimer

Toujours sur le sujet, j’en profite pour parler du rôle de la vitamine B, souvent oubliée alors qu’elle est excellente pour la santé mentale et celle du cerveau.

Les vitamines B1, B2, B3, B6, B8, B9 et B12 améliorent le traitement de nombreux problèmes psychiatriques : hyperactivité, anxiété, démence, etc. [5][6].

« En effet, ces vitamines exercent une action importante sur le cycle de méthylation qui permet la production des neurotransmetteurs et l’entretien de la couche de myéline, l’enveloppe grasse qui entoure et protège les fibres nerveuses. »

Sans cette gaine protectrice, les signaux nerveux ralentissent et deviennent désordonnés, ce qui provoque des problèmes moteurs, une diminution des fonctions cognitives et des changements d’humeur. La vitamine B8 contribue aussi à la communication entre les cellules, permettant de mieux interpréter les messages chimiques et d’y réagir de façon appropriée [7].

Le manque de vitamine B12 se manifeste, en particulier, par de la confusion et des problèmes de mémoire [8].

Cela a été vérifié par une étude de 2010 qui a montré que la prise de 800 mcg par jour d’acide folique, de 500 mcg de B12 et de 20 mg de B6 pendant deux ans ralentissait la diminution du cerveau observée chez les malades d’Alzheimer.

Les patients qui manquaient le plus de vitamines B au départ ont connu une réduction moitié moindre de leur cerveau par rapport à ceux qui avaient pris un placebo [9].

En 2013, une étude du même type a montré que les vitamines B réduisaient les dommages infligés au cerveau dans les zones spécialement touchées par l’Alzheimer [10].

Dans certaines zones du cerveau, la diminution était de 700 % !

Santé naturelle en 3 lignes

La santé naturelle résumée en trois lignes, c’est possible. C’est Trudy, lecteur de PureSanté qui a réussi cet exploit, en commentaire de l’une de nos lettres :

« Je me régale de vos articles. Je me soigne avec du chlorure de magnésium, du pépin de pamplemousse, de l’argent colloïdal, des oligo, des HE, des fruits et légumes bio, sans gluten, peu de produits laitiers, peu de viande, beaucoup de marche au grand air, et beaucoup d’amitié. Miracle tout va bien… cherchez l’erreur ! »

Merci Trudy ! Et comme disait Molière, ce grand taquin : « Que voulez-vous faire, Monsieur, de quatre médecins ? N’est-ce pas assez d’un pour tuer une personne ? »

Amicalement,

Florent Cavaler





2 réponses à “La plante mortelle qui fait… du bien !”

  1. brando dit :

    Je précise que le nom des plantes, en latin,
    est sans aucun accent, car vous avez plusieurs
    fois écrit droséra, alors qu’il fallait écrire drosera.
    C’est un détail, mais comment peut-on être fiable
    lorsque l’on conseille une plante si on n’écrit pas
    correctement son nom ?

  2. brando dit :

    Bien sûr la drosera est une plante toxique,
    mais ne pas oublier le laurier rose, et on
    en trouve souvent dans des jardins publics
    où jouent les enfants

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