Mangez-vous de la neige ?
Avec la neige qui tombe, on voit apparaître dans les rues une curieuse catégorie de personnes : les passants gobeurs, qui cherchent à attraper et à manger les flocons frais venus du ciel.
Ils font une mimique bizarre pour attirer ces perles de neige sur leur langue, et chaque fois qu’ils réussissent, ils affichent un grand sourire ! Comme une grenouille qui a gobé sa mouche.
Lorsqu’il neige vraiment fort, ils ne sont d’ailleurs pas les seuls à s’amuser dans les rues des villes. Les enfants font des boules de neige, qu’ils lèchent un bon coup au passage avant de les balancer sur la tête de leur petit copain du camp d’en face, en criant : « Bataille !!!! »
Il faut dire que manger de la neige, c’est frais, c’est agréable, c’est délicieux. C’est peut-être un des meilleurs côtés de l’hiver.
Seulement je vous le donne en mille : c’est encore un truc qu’on nous « déconseille », à défaut de nous l’interdire tout à fait.
La neige : une éponge à toxines
Comme souvent dans ces cas-là, tout commence avec une étude alarmiste, reprise en cœur par les médias qui n’en lisent que la moitié [1].
Des chercheurs canadiens ont recueilli la neige d’un parc de Montréal et mesuré les concentrations toxiques trouvées à l’intérieur, une heure après son exposition aux pollutions urbaines, notamment les gaz d’échappement des voitures [2].
Voici ce qu’ils ont trouvé :
- Du benzène : un carcinogène reconnu, lié à des malformations congénitales
- Du toluène : l’exposition chronique au toluène réduit le nombre de cellules sanguines, abîme le foie et les reins, et peut affecter le développement du fœtus
- De l’éthylbenzène : un autre carcinogène connu
- Des xylènes : composés organiques volatils (COV) qui affectent le système nerveux central, avec des symptômes tels que maux de tête, étourdissements, nausées et vomissements
La conclusion de l’auteur de l’étude, professeure à l’université de McGill, au Canada :
« En tant que chimiste et mère de famille, je conseille à mes enfants de ne surtout pas manger de neige en ville. C’est une véritable éponge à toxines. »
Les articles précisent bien que les personnes qui vivent dans un environnement où le trafic routier est important, ou dans des endroits pollués, sont les plus susceptibles de retrouver cette même pollution dans leur neige. Mais que cela est vrai aussi dans les zones agricoles où les engins utilisent beaucoup de diesel.
« Si vous ne pouvez pas vous retenir, attendez au moins qu’il ait neigé plusieurs heures pour manger la neige.
Lorsqu’elle continue de tomber, le niveau de pollution diminue. Ce qui veut dire que la neige ramassée le plus tard est en théorie la plus propre. »
Bon, ce n’est pas encore la fin du monde, mais on s’en approche…
Le vrai risque avec la neige
Seulement lorsqu’on lit les commentaires détaillés de cette étude, on s’aperçoit que cette vision est très réductrice.
Il ne s’agit pas de contester le fait que la pollution atmosphérique s’incruste dans la neige. Où d’ailleurs ne s’incruste-t-elle pas ?
Mais comme l’écrit le Dr Mercola dans un article, « à moins de manger de la neige à chaque repas, il est très improbable qu’elle constitue une vraie menace lorsqu’elle est absorbée [3]. »
Il ajoute :
« Un risque plus réel est celui posé par le fait de désenneiger son pas de porte ! L’hiver est la saison où le risque de crise cardiaque est le plus élevé, en raison notamment de l’augmentation de la pression sanguine liée aux températures froides. »
Les recherches ont montré une augmentation de plus de 50 % des crises cardiaques en janvier par rapport à juillet [4].
Lorsque le temps est froid, votre cœur doit travailler davantage pour maintenir la chaleur du corps et vos artères serrées, ce qui limite le flux sanguin et réduit l’apport d’oxygène à votre cœur. Lorsqu’ils sont combinés, l’ensemble de ces facteurs pourrait déclencher une crise cardiaque, en particulier chez les personnes âgées ou celles qui ont une maladie du cœur.
Il y a aussi la question de l’hypothermie, qui se produit lorsque la température du corps descend sous la normale. L’insuffisance cardiaque est la principale cause de décès dans les cas d’hypothermie, ce qui explique pourquoi il est très important de se vêtir de façon appropriée pour le temps si vous prévoyez d’être à l’extérieur dans le froid.
La neige : excellente pour le moral
Vous le voyez, le danger ne vient pas d’un petit flocon qu’on avale ou d’une langue qui lèche un peu trop longtemps une boule de neige.
Si vos enfants en mangent un peu, il n’y a franchement pas de quoi fouetter un chat.
Et puis il y a quelque chose de triste avec cette obsession hygiéniste. C’est comme si l’on se forçait à regarder le côté « ennuyeux » des choses avant d’en voir la beauté.
Chaque fois que les premières neiges ou les premiers flocons arrivent, c’est pourtant un spectacle magique.
Une grande joie vous serre le cœur de voir la nature ou la ville emmitouflées dans un manteau blanc et silencieux.
Quand il neige, c’est comme si la ville était rendue aux hommes. Les machines et les voitures se taisent, les sons ne sont plus les mêmes, il y a les « cracs » des pas sur la neige molle, les gloussements des gens qui glissent, la réverbération des sons…
On peut écrire des bêtises sur les voitures garées, on voit des cœurs dessinés sur les capots.
On voit aussi des pères de famille qui essaient de faire un bonhomme de neige, avec la carotte (bio) qui devrait servir de nez mais qui ne tient pas… À côté d’eux les enfants s’impatientent et piaffent jusqu’à ce qu’il y en ait un qui ait l’idée : une boule lancée… « Paf »… sur le nez du petit frère qui se lance à son tour dans la bataille, bientôt rejoint par le père qui laisse tomber son bonhomme.
Un petit peu de neige, c’est vraiment excellent pour le moral…
Amicalement,
Florent Cavaler
Rien de plus magique que la neige qui tombe doucement…une vraie carte de Noël! Je m’associe au coin du feu avec un bon livre…c’est le bonheur totale ! Malheureusement, au Quebec cette année…..beaucoup trop de pluie et de verglas, il fait trop chaud . Mais l’hiver n’est pas fini, il reste encore un peu d’espoir.
Bravo Michel, personnellement, je vais continuer a me couvrir autant que necessaire. La faune sauvage se couvre d’un pelage plus fourni et intercale une couche de graisse entre muscles et peau, il est donc judicieux de les imiter.
La neige c’est l’occasion de sortir : raquettes, ski de fond, ski de rando… et de faire un peu d’exercice tout en decouvrant de merveilleux paysages.
Pour la consommer, au bivouac, un rechaud, un sachet de the et du miel, neige de montagne exclusivement.
tout a fait d’accord le flocon de neige avec tous ses petits recoins agit comme le charbon actif pour purifier l’air. Par contre au sujet du froid voici mon expérience. Jusqu’à l’age de 15 ans, ma mère faisait attention a ce que je sois bien habille pour résister au froid et j’étais toujours malade au moindre courant d’air. Finalement j’ai remarque que les animaux ne s’habillaient pas et n’étaient jamais malades. Depuis ce jour, je m’habille le plus léger possible (légalement) tout le monde me prend pour un fou mais je ne suis plus jamais malade et quand j’au un petit rhume, il passe tout seul et a chaque fois je sais pourquoi, ce sont les souffleries d’air chaud qu’il y a a l’entrée de certains magasins. Un matin qu’il faisait encore nuit et des températures négatives, j’étais a un feu en vélo et un policier est venu me toucher car il n’en croyait pas ses yeux de me voir en chemise courte.