C’est le Madoff des huiles essentielles !

Chère lectrice, cher lecteur,

Connaissez-vous un investissement 100 % rentable, avec lequel il est strictement impossible de perdre, et qui peut littéralement transformer votre vie ?

Moi oui.

– Ben voyons… Il se prend pour le Madoff des huiles essentielles, maintenant ! 

Pas du tout, je vais vous expliquer pourquoi ! Et devinez quoi : cela a à voir avec notre santé.

Mais d’abord, je dois faire un tout petit détour par ce monde curieux et souvent sans grand charme qu’on appelle l’économie.

Voici ce qu’écrivait le commentateur américain Bill Bonner, dans sa chronique du 16 octobre 2017 [1] :

« Le marché actions grimpe… grimpe… toujours plus.

 

Dow Jones, le S&P 500 et le Nasdaq atteignent des plus hauts records. Et la valorisation des actions, dans le monde, n’a jamais été aussi élevée.

 

Tout le monde sait que les cours des actions ne peuvent que chuter (…)

 

Rien n’est solide. Rien n’est vrai. Plus rien n’a réellement de sens.

 

Les bénéfices des entreprises sont bidon, dopés par des astuces comptables.

 

Les statistiques du gouvernement sont bidon : le chômage, l’inflation, le PIB.

 

Les cours des actions sont bidon (…) Les taux d’intérêt eux-mêmes sont bidon : la Federal Reserve les a abaissés à un plus bas jamais enregistré en 5000 ans.

Le fond du problème, c’est que l’argent lui-même est bidon. »
« Bidon » ; voilà le mot que Bill Bonner utilise à plusieurs reprises pour décrire l’économie mondiale.

En lisant cela, un frémissement me parcourt l’échine.

Les immeubles que l’on construit, les entreprises qui sortent de terre, les projets fous, la santé connectée, les promesses de vie éternelle que nous font Google et la science réunis, tout cela paraît pourtant si réel, ou si proche de le devenir ??

Il faut se rendre à l’évidence : ce n’est probablement que du sable, bâti sur du sable.

Et une fois passée l’excitation d’avoir « rêvé » ce futur technologique idéal que nous décrivent les prophètes d’aujourd’hui, qu’aurons-nous vraiment gagné ?

Rien, semble dire Bill Bonner, avec cette lancinante question : comment se satisferait-on d’un monde où tout est « bidon » ?

Encore une fois, pardon pour cette petite digression. Mais elle était nécessaire pour arriver maintenant à ce qui nous intéresse, la santé naturelle.

Face aux défis du futur, l’approche simple et respectueuse du vivant des médecines douces m’apparaît comme un roc de granit, une pierre fondatrice bien plus solide qu’il n’y paraît.

Au rien que nous promet la société de consommation hyper connectée, la santé naturelle propose déjà son alternative.

Celle de chercher le bien, à la place du plein.

Le juste à la place du plus.

N’est-ce pas d’ailleurs le premier de tous les commandements pour ce qui touche à l’alimentation, médecine de toutes les médecines ?

Et il y a autre chose.

Regardez ce titre, du très respectable Quotidien du Médecin [2] : « Jardiner fait mieux qu’un cours de sensibilisation ou qu’un logo nutritionnel sur le bien manger ».

Oui, vous avez bien lu.

Les médecins se rendent enfin à l’évidence de la puissance positive de la nature sur notre santé.

L’article fait en effet référence à une expérience « d’agriculture urbaine » conduite à Marseille par Nicole Darmon, directrice de recherches agronomiques.

Son constat : s’occuper des plantes et de son potager entraîne d’incroyables changements positifs dans notre mode de vie.

Sans même parler de l’aspect « social et convivial » du jardinage collectif, le contact avec les plantes permet d’augmenter de plus de 70 % la consommation de fruits et de légumes.

Non seulement les jardiniers consomment leur propre production, ce qui est logique, mais ils achètent également une quantité beaucoup plus importante de fruits et légumes dans le commerce.

Comme s’ils les redécouvraient !

C’est bien l’avis de mon collègue Jean-Marc Dupuis, jardinier (bio) émérite :

« Les légumes, les plantes que vous faites pousser dans votre jardin n’ont rien à voir avec ce que vous pouvez trouver dans le commerce. La différence est phénoménale.

 

Vous vous apercevez que vous ne saviez plus ce qu’étaient le goût et l’odeur d’une tomate, d’un radis, d’une carotte, la première fois que vous récoltez les vôtres. »

Et les chercheurs ont également constaté que la pratique du jardinage permet aux personnes d’augmenter également l’estime de soi. 

Avoir les bottes aux pieds, les mains dans la terre, ressentir cette puissance d’être (enfin) acteur de sa santé et de sa vie, voilà l’investissement ultra-rentable dont je vous parlais. Et ça, ce n’est pas du bidon !

Vous vous souvenez du Dr France Pringley ? Je vous ai déjà parlé de cette femme qui, après avoir été médecin généraliste pendant 25 ans, se consacre désormais à l’aménagement de jardins destinés aux malades.

Son « premier » jardin est né en 2013 au cœur du centre hospitalier universitaire Pasteur de Nice, le jardin de l’Armillaire. C’est une oasis de verdure plantée dans le cloître de l’ancienne abbaye qui accueille l’unité de soins psychiatriques.

« Certains malades ont beaucoup de mal à agir. Mais dès qu’on ouvre un sac de terreau, ils viennent. Le jardin réveille les gens et les vitalise », explique l’ergothérapeute de l’Armiliaire [3].

Le jardin nous réveille… c’est exactement ça !

À Nancy, le Dr Thérèse Jonveaux a créé un jardin spécial pour les malades d’Alzheimer.

S’efforcer de sentir les plantes parfumées d’un jardin, en reconnaître les odeurs, distinguer le thym du romarin, prendre le temps de toucher, écouter, goûter, est un exercice très utile pour maintenir ses capacités cérébrales.

Et les résultats du Dr Jonveaux sont impressionnants (et pas seulement pour soigner Alzheimer).

L’exercice physique est favorable à la santé des personnes âgées. La marche et l’équilibre s’améliorent, diminuant ainsi le risque de chutes.

En évoluant au jardin, les patients réapprennent à s’orienter dans l’espace. Ils retrouvent de l’autonomie. L’effet est également positif sur les troubles de l’appétit, du sommeil et du comportement. La consommation de médicaments psychotropes diminue.

À tel point que de nombreux hôpitaux partout en France décident à leur tour d’utiliser les jardins pour accompagner les soins des patients.

Je vous redonne le site de l’association Jardins & Santé (www.jardins-sante. org) qui recense les nombreuses initiatives de jardins thérapeutiques.

Et si vous êtes en bonne santé, vous savez désormais où investir. Dans le bonheur de la simplicité. Taux de retour garanti.

Amicalement,

Florent Cavaler





[1] Bill Bonner : Nous sommes partis à cheval… sans armes, Chronique Agora, 16 octobre 2017.

[2]Site lequotidiendumedecin.fr : Jardiner fait mieux qu’un cours de sensibilisation ou qu’un logo nutritionnel sur le bien manger

[3] Site lebonheurestdanslejardin.files.wordpress.com : Médecin et paysagiste, elle soigne au jardin!

[4] Revue Plantes & Bien-Être, septembre 2017.

2 réponses à “C’est le Madoff des huiles essentielles !”

  1. Lucie dit :

    Bonjour,

    Je trouve dommage que vous preniez la moitié de votre chronique à nous expliquer les marchés mondiaux. Je préfèrerais avoir plus de vos connaissances dans votre chronique que ces réflexions qui de toutes façon ne changera pas!!!!
    Sans rancunes…….

  2. Hélène Rossmann dit :

    Bonjour
    Avez-vous un remède à proposer pour des polypes cancéreuses de la vessie, mon mari compte à ce jour la 5ième récidive
    Cordialement
    Hélène Rossmann

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