Allergies : plan de bataille complet
Je pense que des milliers de mères de famille, héroïnes admirables qui luttent au quotidien pour obtenir que leurs enfants se lavent les mains, les ongles, se peignent, se brossent, etc., vont me maudire, mais tant pis !
Je le dis haut et net : l’excès de propreté est un vilain défaut.
L’hygiène partout, tout le temps, la douche matin et soir, les avertissements à chaque minute de la vie « ne mets pas tes mains dans la terre, ne touche pas les animaux, fais pas ci, fais pas ça, sois propre et tais-toi »…
Je vous dis cela car nous sommes en plein dans le temps des allergies saisonnières.
Elles sont en pleine explosion : 10 % des Français souffraient d’une allergie respiratoire en 1980 (asthme, rhinite allergique) ; ils sont près de 30 % aujourd’hui et les projections suggèrent qu’une personne sur deux pourrait être concernée d’ici 2020 [1] !
D’accord, mais quel rapport avec la propreté ?
On sait aujourd’hui que l’immunité ne se construit qu’après 200 épisodes infectieux, et que les antibiotiques et une hygiène excessive retardent cette immunité.
En 1989, le Pr David Strachan, de l’Université de Londres, a démontré le lien entre l’exposition aux microbes dans l’enfance et les allergies [2].
Depuis, plusieurs études ont constaté que les allergies sont moins fréquentes chez les personnes exposées aux animaux domestiques [3], chez les enfants grandissant dans une ferme [4] et chez ceux qui vont en crèche [5].
En effet, la vie en collectivité et le fait d’être confronté dans l’enfance aux microbes permet d’enrichir le microbiote intestinal dans les premières années de la vie ; et plus le microbiote est diversifié, mieux l’organisme résiste aux allergies [6].
Petit conseil aux parents, donc : laissez vos enfants courir dehors, gratter dans la terre, jouer avec des insectes, des racines etc.
Pour tout vous dire, des chercheurs ont même constaté que les bébés des villes exposés aux cafards, aux souris, aux acariens et à d’autres allergènes dans la poussière de la maison durant la première année de leur vie avaient moins de risques de souffrir d’allergies plus tard [7].
C’est dire si un petit triturage de ver tout visqueux, les mains bien plongées dans la terre et dont on ressort avec les ongles dégoûtants ne fait de mal à personne.
Maintenant, on peut aussi faire autre chose pour se prémunir contre les allergies.
Désolé d’avance pour le côté un peu catalogue des remèdes qui suivent, mais vous aurez ainsi un plan de bataille complet à essayer en cas d’allergie ou de rhinite allergique.
Et si vous avez vos propres traitements naturels contre les allergies saisonnières, merci d’avance de les partager avec les lecteurs de PureSanté en commentaire de cette lettre.
Bâtissons ensemble une France qui n’éternue plus (et votez Cavaler, bien sûr :-)…) !
La France qui n’éternue plus
La naturopathe Annie Casamayou a consacré un dossier complet à la prévention des allergies, dans le journal Alternatif Bien-Être [8].
Elle conseille de démarrer dès le printemps – un peu avant si possible – avec la prise de certains suppléments :
- D’abord la vitamine D3, régulatrice du système immunitaire et qu’on ne présente plus ; les données scientifiques suggèrent en effet qu’un déficit en vitamine D est associé au risque de développer une allergie [9].
- Les probiotiques
L’effet anti-allergène de certaines souches de bactéries intestinales a été démontré : pour les adultes avec les bifidobactéries (Bifidobacterium lactis NCC2818 [11]) et les lactobacilles (Lactobacillus paracasei LP-33 [12]), pour les enfants, avec lactobacillus casei [13].
- Le zinc est le minéral le plus important pour le système immunitaire et un déficit même léger peut avoir un impact sur les mécanismes impliqués dans les allergies [14].
Le zinc renforce aussi les muqueuses respiratoires et est également un antioxydant limitant les réactions inflammatoires liées à l’allergie.
Le zinc se trouve principalement dans les fruits de mer (les huîtres), les poissons et les champignons. En situation de déficit (plus de 50 % de la population seraient concernés), on recommande d’ajouter une complémentation, mais sans dépasser la dose de 15 mg par jour.
Certaines substances naturelles sont également reconnues pour leurs propriétés « antihistaminiques » (qui peuvent diminuer les réactions allergiques) :
- La nigelle (cumin noir) est LE remède traditionnel des allergies. Elle diminue significativement la congestion, les sécrétions nasales et les éternuements [15]. Le plus simple est d’avaler une cuillerée à café par jour.
- La quercétine, un pigment présent dans l’oignon, a montré dans une étude sa capacité à inhiber la formation de l’histamine [16] et à stabiliser l’activité des mastocytes, les cellules productrices d’histamine [17]. 100 mg par jour pendant 8 semaines.
- La spiruline est une algue reconnue pour moduler l’activité du système immunitaire. Prendre de la spiruline améliore la congestion nasale, diminue les éternuements et les démangeaisons [18]. Une étude en double-aveugle sur 129 personnes a montré que la spiruline (2 g par jour pendant 12 semaines) peut être efficace en cas de rhinite allergique [19].
En phytothérapie
Également, l’acide rosmarinique, un antioxydant présent dans la sauge, l’origan, la sarriette ou le basilic, utile pour contrer les effets inflammatoires liés aux allergies [20].
Le plus simple est de préparer des infusions de plantes sèches et d’en consommer 3 tasses par jour, et selon l’importance de vos symptômes d’ajouter des gélules d’ortie dosées à 600 mg [21].
Le journal spécialisé Plantes & Bien-Être conseille également une infusion de plantain, dont les feuilles tendres renferment de l’aucuboside, un actif aux propriétés antibactériennes, antitussives et anti-allergiques.
On laisse infuser 10 minutes à raison de 2 g par tasse, on filtre et on boit 3 tasses par jour.
Bon… Certains parmi vous vont peut-être faire la grimace (le plantain a un goût amer), et peuvent aussi le trouver en extrait fluide (1 cuillerée à café 3 fois par jour diluée dans un grand verre d’eau ou de tisane) ou en extrait sec de plante (3 gélules par jour avec un grand verre d’eau).
En aromathérapie
L’huile essentielle la plus efficace est certainement l’huile essentielle d’estragon (Artemisia dracunculus), qui doit être utilisée avec précaution car elle contient du méthylchavicol ou estragole, qui est toxique à forte dose.
Le mieux est donc de l’utiliser inhalée sur un mouchoir ou diluée avec de l’huile de noisette à part égale en massage sur les ailes du nez ou les sinus.
Si vous lui demandez gentiment, votre pharmacien peut aussi vous préparer un mélange anti-acariens à vaporiser sur la literie, les rideaux, les édredons, les moquettes, etc [22].
- HE (huile essentielle) de matricaire (Matricaria chamomilla) : 80 gouttes
- HE de lavande officinale (Lavandula vera) : 30 gouttes
- HE de géranium (Pelargonium asperum) : 40 gouttes
- HE d’eucalyptus citronné (Eucalyptus citriodora) : 40 gouttes
- Alcool à 90° QSP : 100 ml
En oligothérapie
Cette lettre est l’occasion d’évoquer (brièvement) les travaux du Dr Jacques Ménétrier qui, au milieu du siècle dernier, mit au point une « médecine des fonctions » utilisant les oligo-éléments pour travailler sur le terrain et non pas les symptômes [23].
Parmi ces oligo-éléments, on conseille du manganèse, à alterner avec un complexe manganèse- cuivre, du lundi au samedi, et du soufre le dimanche, toujours en ampoule sublinguale, à garder sous la langue 1 à 2 minutes avant d’avaler.
Le manganèse se concentre surtout au niveau mitochondrial (centrales énergiques des cellules) ; il a une action détoxifiante générale, améliore la production d’énergie au niveau cellulaire et participe au mécanisme de défense contre l’attaque des radicaux libres.
On le conseille dans l’asthme bronchique allergique, les dermatoses allergiques et la rhinite allergique.
Quant au soufre, on l’utilise dans les manifestations dermatologiques, rhumatismales, mais aussi dans les manifestations allergiques, en particulier celles qui touchent la sphère ORL. Les aliments riches en soufre sont les légumes secs, les choux, l’ail, les œufs, les viandes maigres et les poissons ; les 2 acides aminés soufrés, cystine et méthionine, représentent les principales sources de soufre pour l’organisme.
Petite question pour la route…
Ah, et avant de vous quitter, une petite question que j’allais oublier :
– La première chose à faire quand on est allergique, c’est ?
– …D’éviter les allergènes !
Bravo, il y en a qui suivent !
Donc, pendant la saison des pollens :
- Évitez de sortir les jours de grand vent
- Évitez de laisser les fenêtres fermées dans la journée, de faire sécher votre linge à l’extérieur.
- Pensez à vous laver les cheveux régulièrement, et à bien vous nettoyer le nez matin et soir avec du sérum physiologique ou de l’eau de mer [24].
Pour connaître les périodes et les pics de pollinisation, consultez le bulletin allergopollinique du RNSA (Réseau national de surveillance aerobiologique), qui permet de suivre région par région les risques liés aux pollens (www.pollens.fr).
Amicalement,
Florent Cavaler
Problème pour suivre le traitement du Dr Ménétrier :
En juin dernier l’Europe a fait fermer les laboratoires Labcatal pour remise aux normes européennes. Depuis, la fabrication du Mn et du S n’a pas repris. Cela me gène beaucoup car j’étais adepte de ce traitement de fond qui m faisait beaucoup de bien.
Bonjour,
en suggestion, il y a aussi les miel tendre ou liquide de romarin. Une cuillère à soupe tous les matins à jeun dès février semble un bon remède mais attention aux kilos.
Ce petit remède était conseillé dans un livre de recette de grand-mère. Je l’ai testé une année convenablement et cela été assez efficace.
En plus du miel de romarin, il était conseillé de s’enduire l’intérieur des narines d’huile d’olive.
Bonjour,
Allergique depuis l’adolescence aux acariens, pollen des graminées, poils de chien et chat, + rhume des foins avec son lot de désagréments : rhinite, éternuements, démangeaisons gorge et oreilles, asthme…J’ai également suivi dans ma jeunesse, un traitement de désensibilisation avec piqures + anti-histaminiques et ventoline pendant des années. . J’ai au fil du temps, modifié ma façon de m’alimenter (BIO uniquement), abandonné tout traitement médicamenteux quel qu’il soit.
Deux années de psychothérapie, suivies d’une pratique constante de développement personnel et spirituel (méditation, yoga, marches en plein air) ont réduit de façon significative ces symptômes. Cette année j’ai démarré une cure d’Oeufs de caille synergisés (Laboratoires COPMED) avec la prise de 3 gélules par jour et je suis satisfaite du résultat. (j’ai 62 ans)
» La première chose à faire quand on est allergique, c’est ?
– …D’éviter les allergènes ! »
Barrière mécanique simple: imbiber bien, avec une huile végétale l’intérieur de vos narines, avant de sortir de chez vous. A répéter dans la journée.
Bonjour
Allergique depuis de nombreuse année cela fait deux ans que je prend de l’homéopathie durant cette période là et des doses un peu avant en prévention, Mais cette année j’ai oublié de prendre mes doses et j’ai été surprise de n’avoir toujours aucun symptôme malgré tout le pollen qui a pu m’entourer, je pense que ça m’a désensibilisé.
je mets de l homeoplasmine dans mon nez qd pollens ou si je fais travaux poussiereux :
barrière mecanique et apaaisement des muqueuses par le calendula et le bryonia
je mets de l homeoplasmine dans mon nez quand il y a des pollens ou que je fais des travaux poussiereux, c une barriere efficace et le calendula et bryonia apaisent les muqueuses
Bonjour
Cela fait maintenant un peu plus de 5 ans que je prends au mois de février des argogélules de plantain que j’achète en pharmacie, afin de pouvoir anticiper la rhinite saisonnière donc j’étais victime tous les ans dés le mois d’avril, excellent résultat, plus besoin de consulter en catastrophe un allergologue
En 2012 j’ai trouve un livre du Dr. Lon Jones ,Texas, intitule:
« No more allergies , asthma or sinus ». Il a fait un produit a base de xylitol de bouleau qui a completement fait disparaitre mes allergies de saison et chimiques. On le trouve en Bio et pharmacie, mais ,avec des conservateurs. J’utilise sa recette pour le preparer moi meme . Fini les anti-bio, steroids, etc…
Ca a change ma vie aux U.S. !
J’ai suivi une désensibilisation durant 5 ans pour les pollens du bouleau et les graminées. Pour la première désensibilisation ça a marché, pour la seconde pas vraiment. Depuis 15 ans au moins, je suis intolérante au gluten et aux produits laitiers (que j’ai découvert toute seule comme une grande puisque mon médecin de l’époque ne voyait pas). Ce « régime » a grandement amélioré mes allergies aux graminées, mais ne suffit pas. Je continue l’inorial et je me fabrique du sirop de plantain (les gélules sont trop laxatives pour moi) que je cueille dans mon pré. J’en prend le soir et parfois dans la journée si je vois que je suis trop gênée.
Bonjour,
Cette année j’ai découvert le traitement à base d’oligo-éléments « Nutri-Pollen » du laboratoire Activa. Et bien, je suis aux anges. Cela a très bien marché pour moi qui souffre de rhinite allergique et de toux asthmatique.
Cordialement,
Marian Sanchez
Le sport résoud beaucoup le problème. Jogging, vélo, même en ville, et une alimentation équilibrée, mon fils n’a plus d’allergie au pollen depuis plusieurs années grâce à cela.
Bonjour,
Ma première crise de rhume des foins date du milieu des années ’70, j’avais 12 ou 13 ans. Etudiant, j’avais suivi un traitement de désensibilisation – à l’époque, 1 piqûre par semaine pendant 6 mois – qui avait réduit les symptômes mais, tous les ans, ça revenait. Depuis 2 ans, je prends quotidiennement des OPC, ces puissants antioxydants extraits des pépins de raison rouge ou de la lignite de pin. L’année dernière, je n’ai ressenti qu’une légère irritation à un oeil, pendant 2h00, à deux reprises. Autant dire que j’en suis guéri,